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Une nouvelle unité de naissage : un gage pour l’avenir

Le Gaec de la Font à Villefagnan a investi dans une unité de naissage de 180 truies qu’ils ouvrent au public le 4 novembre. Avec deux jeunes installés, les trois associés veulent préparer l’avenir en améliorant la productivité, les conditions de travail et le bien-être des porcs.

Valentin Gasseling, Jean-Jacques Gasseling, Tanguy Gaillard.
Valentin Gasseling, Jean-Jacques Gasseling, Tanguy Gaillard.
© A.M

Ce vendredi 4 novembre de 14 à 17 heures, le Gaec de la Font, avec l’appui de la Cooperl Arc Atlantique, ouvre ses portes au public pour faire découvrir sa nouvelle unité de naissage avant sa mise en fonctionnement. Les entreprises qui ont mené le projet seront présentes. « On voulait les remercier pour leur travail. Et puis, cela peut donner envie à d’autres éleveurs hésitants de se lancer », explique Jean-Jacques Gasseling, le doyen de l’exploitation installé en 1978. « C’est un peu une tradition en porc lorsqu’un gros projet arrive à son terme », ajoute Tanguy Gaillard, 30 ans, qui a rejoint la structure en tant qu’associé fin 2015 après en avoir été le salarié pendant 2 ans. Ils sont désormais trois dans le Gaec en ajoutant Valentin Gasseling, 25 ans, qui s’est installé en 2013.

Face à ce rajeunissement, il fallait préparer l’avenir. « Les derniers gros investissements dataient de 1992 avec la création d’un site d’engraissement de 1 360 places, d’un silo tour pour le stockage du maïs humide et une fosse à lisier de 2000 m3. En 2003, on a déplacé le post-sevrage dans un nouveau bâtiment de 900 places sur le même site. Quant à la partie naissage, elle n’avait pas été rénovée depuis la mise aux normes de 2000, surtout la partie maternité qui date des années 80. Il était grand temps de faire quelque chose », raconte Jean-Jacques Gasseling.

Cages balance

Avec l’arrivée d’un nouvel associé et du sang neuf sur l’exploitation, il fallait voir sur du long terme. Entre le choix de la rénovation et celui de la construction, cette dernière option s’est vite imposée comme la plus viable aux associés. « Ce bâtiment nous permet de rassembler tous les porcs sur le même site sachant que les sites de naissage et d’engraissement sont distants de 500 mètres », ajoute l’éleveur.

Avec cette construction d’un peu plus de 1 000 m2, pas question d’augmenter le cheptel de reproducteurs. Le nombre de truies reste stable à 180. « Il correspond à notre surface d’auto-approvisionnement et d’épandage. Il faut se fixer des limites », selon Jean-Jacques Gasseling. Mais les avantages sont nombreux par rapport aux conditions de travail, au bien-être des animaux, aux économies d’énergie ou encore à la productivité. Le 4 novembre, les visiteurs pourront notamment découvrir les 48 places de maternité, les cages balances de la firme Nooyen, les selfi feeder pour automatiser l’alimentation des truies gestantes ou la ventilation en dépression avec gaine de centralisation qui permet une économie d’énergie de 72 % selon l’IFIP. « On espère que le nombre de porcelets écrasés soit réduit grâce aux cages balances », affirme Jean-Jacques Gasseling qui pense pouvoir augmenter le nombre de porcs produits de 300 à 400 pour dépasser au final les 4 500 par an. Quand la truie se met debout, la palette sous son ventre se lève et les caillebotis latéraux descendent limitant les risques d’écrasement des porcelets pendant et après la mise bas. Lorsqu’elle se recouche, les caillebotis se relèvent. En dépit du surcoût, le retour sur investissement devrait être assez rapide.

Le bon moment

« On aura moins de temps de travail manuel et on pourra passer plus de temps auprès des animaux pour les observer », pense Tanguy Gaillard.

L’investissement total s’élève à plus de 500 000 €, dans l’attente d’éventuelles aides PCAE. Mais c’est l’avenir qui se prépare au Gaec de la Font avec ces deux jeunes installés et la conjoncture économique ne leur fait pas peur : « C’était le bon moment pour nous avec l’arrivée d’un nouvel associé, des taux d’intérêt intéressants et des entreprises qui ont besoin de travailler et prêtes à faire des efforts. Il faut croire en l’avenir. On investit en 1992, le cours du porc étaient à 11 ou 12 francs le kilo. L’année suivante il est descendu à 6,50 francs alors qu’on avait établi notre projet sur une moyenne de 9 francs. On apprend à courber le dos. Il faut être bon techniquement et réactif ».

Ces investissements devraient aussi conforter l’engagement actuel du Gaec dans nombre de labels (Jambon de Bayonne, IGP Porc du Sud-Ouest, porc sans antibiotique, porc bien-être…) et le choix d’une génétique chez Cooperl avec des plus-values à la clé.

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