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FERROVIAIRE
Une nouvelle locomotive pour 2024

L’association « Trains et Traction » lance une opération de mécénat pour acquérir une nouvelle locomotive à vapeur, la Fives-Lille de 1910.

 

Olivier Jaubert, président d’honneur de «Trains et Traction » (ici avec des bénévoles) devant la locomotive de 1910.
© PH.B.

Le train de mouettes (qui relie Saujon à La Tremblade) est devenu une des locomotives du tourisme charentais-maritime. « En 2021, nous avons enregistré un nouveau record de fréquentation, nous avons en effet comptabilisé 38 622 voyageurs dont 1666 pour notre nouvelle prestation de repas gastronomique dans le Seudre Océan Express », s’est réjoui Pierre Verger, le président de l’association «Trains et Traction». En 2019, l’année d’avant-Covid, on avait recensé 35 000 voyageurs sur la ligne Saujon-La Tremblade. Les sept salariés, ainsi que les 120 bénévoles, de l’association de ce train touristique pourraient se contenter de ces bons chiffres. Pas le genre de la maison. « Pour continuer à investir, nous pensons à des actions partenariales avec du mécénat en particulier », continue Pierre Verger.

Classée monument historique

Yves de la Poëze, délégué national de la fondation du patrimoine en charge du patrimoine des transports, était présent samedi pour soutenir le nouveau projet de « Trains et Traction ». Il s’agit de redonner vie à une locomotive à vapeur Fives-Lille de 1910, souvent comparée à un cheval de trait et classée au titre des monuments historiques. « Nous possédons déjà deux locomotives à vapeur, pourquoi en acquérir une autre ? Tout simplement parce que nous en avons besoin : nos trains circulent en effet toute l’année désormais », continue Pierre Verger. Pour Olivier Jaubert, président d’honneur de l’association « une locomotive à vapeur, c’est véritablement une bête humaine qui nécessite un entretien des plus rigoureux ». La chaudière d’une locomotive à vapeur doit être intégralement démontée tous les dix ans. La locomotive à vapeur doit aussi être démantelée intégralement, puis inspectée, tous les 25 ans. Ces engins ressemblent à des cocotte-minute puissance XXXXL.

Mécénat en développement

Toutes les machines de l’association ont plus d’un siècle. Leur entretien coûte cher. « Il est assuré par des passionnés bénévoles », continue Olivier Jaubert. Samedi, Dominique Bussereau, ancien ministre mais surtout fils et petit-fils de cheminot, était bien entendu présent pour le lancement de cette nouvelle opération de mécénat. « Il y a onze années quasiment jour pour jour », s’est souvenu le président de la fondation du Patrimoine, « nous avions amorcé une action pour la locomotive Henschel, nous avions recueilli 15 000 euros ». Quelques années plus tard, l’association d’amoureux de vieux trains avait récolté 45 000 euros pour un autorail. L’attrait suscité par ces trains ne se dément pas au fil des ans. Les dons obtenus seront bien utilisés. « Nous espérons remettre en service cette locomotive de 1910 - qui est plus puissante que les autres - à l’horizon 2024 », annonce Olivier Jaubert. Une autre locomotive sera ensuite réhabilitée et complètera le parc roulant de Trains et Traction.
 

Renseignements : www.traindesmouettes.fr
Pour participer au financement de la réhabilitation de cette locomotive : http://www.fondation-patrimoine.org/78839

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