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Une ferme ouverte pour trouver un associé Au Jard'in des Chèvres

Suite au départ prochain de Fanny Goudet, Hélène Richard est à la recherche d'un associé pour maintenir et développer l'activité de la ferme laitière en caprin bio Au Jard'in des Chèvres à Vouzan. Une après-midi "ferme ouverte" est organisée sur l'exploitation le 3 juin.

La ferme Au Jard'in des Chèvres à Vouzan cherche un associé pour poursuivre son activité. L'exploitation comprend 70 chèvres alpines en bio, l'outil de transformation et de commercialisation ainsi qu'une maison d'habitation sur place. Jusque-là, l'activité est assurée par deux éleveuses, dont une sur le départ et une apprentie. "Pendant la ferme ouverte le 3 juin, on propose aux porteurs de projets de faire une visite de la ferme pour aborder les sujets humains, économiques et techniques de l'installation-reprise", explique Évelyne Bonilla, chargée de mission développement à la Maison de l'Agriculture biologique de Charente. Ivette Madrid, accompagnatrice de porteurs de projet et agriculteurs, souligne que Terre de Liens a acquis les terres, mais pas les bâtiments et qu'elle accompagnera l'installation. L'opération est également accompagnée par l'Adear Terre-Mer, adhérente au Réseau Inpact qui promeut l'installation des paysans et en agriculture biologique.

Une activité à maintenir

En l'état, le Jardin des Chèvres produit 40 000 litres de lait de chèvre. Il est transformé sur place et vendu à la ferme, sur deux marchés et en magasins de producteurs ou spécialisés. C'est une affaire qui tourne. "Elle nous permet de vivre plus que correctement", explique Hélène Richard, l'agricultrice en recherche d'associé. Le candidat "doit avoir conscience de la contrainte d'une exploitation laitière. Il y a trois activités : l'élevage, la fromagerie et la vente", insiste Hélène Richard. "Le mieux est de savoir un peu tout faire. Ça peut vite devenir compliqué si on doit remplacer l'autre et qu'on n'a pas l'habitude de faire le même travail".

Elle tient à avoir un, ou une, associée plutôt que de prendre un salarié pour essayer de maintenir l'activité et conserver un bon équilibre vie professionnelle et personnelle. Avec Fanny Goudet, l'idée était de s'organiser d'égale à égale. "On arrive à avoir un week-end sur deux, à organiser des moments de repos et même à prendre quelques semaines de vacances. Ce serait plus compliqué à organiser avec un salarié", explique l'éleveuse.

Et du potentiel pour créer

Actuellement, l'élevage de chèvres permet de faire vivre deux personnes. Dans le cas d'un couple qui se porterait candidat, cela impliquerait soit qu'une des deux personnes travaille à l'extérieur, soit de diversifier l'activité. Pour Hélène Bonilla, "on peut avoir éventuellement deux personnes d'une même famille. Ça peut être une force d'avoir une meilleure répartition des tâches. Il est important que le porteur de projet ait une vie privée."

"Pour l'heure, il n'est pas question d'agrandir l'élevage", explique Hélène Richard. Les bâtiments sont bien remplis et les 22 hectares cultivés sont déjà un peu justes pour nourrir le troupeau. L'agricultrice n'exclut pour l'heure aucune option mais tout peut s'envisager selon le profil du futur associé : diminuer le troupeau, développer d'autres productions ou activités... Mais elle pose des conditions : "J'aimerais garder toute la chaîne de valeur", précise Hélène Richard. La production doit aussi correspondre à la typologie et à l'ambition de la ferme. "L'idée n'est pas d'agrandir. On ne fera pas de grandes cultures mais on peut imaginer avoir un peu d'arboriculture ou de maraîchage, tant que ça reste dans l'esprit de la ferme."

La solution du parrainage

Le point de vigilance de l'éleveuse demeure la partie transformation et vente de fromages de chèvres. "On ne peut pas faire ce métier sans avoir un peu d'expérience. Il faut prendre du plaisir à ce que l'on fait." Si elle préférerait un profil un minimum expérimenté, elle n'est pas contre l'idée d'un parrainage, dont la durée reste à déterminer.

Plusieurs porteurs de projets ont déjà fait part de leur intérêt auprès de Terre de Liens. "Ce sont souvent des profils qui ont plusieurs projets, avec du maraîchage et de l'élevage. Quand on parle d'une ferme de 70 chèvres et de 40 000 litres de lait, c'est du concret, on sait ce qu'il va y avoir à gérer. Alors, si le candidat a un peu d'expérience, c'est mieux", conclut Ivette Madrid.

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