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« Une entreprise ancienne qui a su s’adapter »

Mercredi 28 août, la sous-préfète de Saintes a visité les Établissements Chambon et Fils de Pont-l’Abbé-d’Arnoult, anciennement Brissonneau.

Adeline Bard, sous-préfète de Saintes, en compagnie de Jean-Paul Chambon, Xavier Boisseau et Emmanuel Renouleau.
Adeline Bard, sous-préfète de Saintes, en compagnie de Jean-Paul Chambon, Xavier Boisseau et Emmanuel Renouleau.
© AC

Chargée du dossier de l’emploi au niveau départemental, la sous-préfète de Saintes Adeline Bard a pris l’habitude de visiter les entreprises lors de ses déplacements communaux. À Pont-l’Abbé-d’Arnoult, ce sont les Établissements Chambon et Fils qui l’ont accueillie, sur suggestion du maire de la commune Didier Mayau. Le président du groupe, Jean-Paul Chambon, l’a donc accueillie au sein de la concession Case IH de la commune. Active depuis 1949 sous le nom Brissonneau, elle a traversé les transformations mécaniques de l’après-guerre et la modernisation agricole au fil des décennies, en gardant un statut familial jusqu’à son rachat par les Établissements Chambon en novembre 2012. C’est donc « une entreprise ancienne qui a su s’adapter », comme l’a souligné la sous-préfète, guère dépaysée puisqu’elle a passé vingt-cinq ans au ministère de l’Agriculture. Fait rare, la concession n’a pas déménagé (ou presque : les premiers ateliers étaient de l’autre côté de la rue) depuis ses débuts, demeurant à quelques centaines de mètres du centre de Pont-l’Abbé-d’Arnoult. « Ce n’est pas la politique de la maison de conserver d’anciens bâtiments », explique Jean-Paul Chambon, « mais il y avait une histoire… »
Comme de nombreuses autres concessions, les établissements Chambon et Fils sont confrontés à des difficultés de recrutement. « Certaines professions peuvent avoir un déficit d’image, comme le mécanisme agricole, a souligné Adeline Bard. C’est ce qu’il faut combler. » « Ce sont des professions qui ont beaucoup évolué », a de son côté souligné Jean-Paul Chambon. Pour lui, le manque de main d’œuvre tient aussi à la courbe de la démographie agricole ; les enfants d’agriculteurs, devenus plus rares que pour les générations précédentes, constituaient autrefois un vivier important de mécaniciens et techniciens.

L’importance du relationnel

Jean-Paul Chambon a aussi profité de la visite pour expliquer sa conception du métier à la sous-préfète Bard, à commencer par l’accueil de la clientèle. « Un client qui vient doit se sentir bien. La richesse de ce métier, c’est le relationnel. » Le contact est d’autant plus important que « neuf fois sur dix, s’il vient, c’est parce qu’il est en panne ». Avec 100 000 visites de clients par an dans les 21 établissements du groupe (pour 240 employés), le groupe Chambon et Fils doit donc faire face à d’importantes demandes en pièces détachées, qui constituent « le cœur du magasin ». L’objectif affiché par la concession ? Avoir les pièces avant que le client n’en fasse la demande. 80 000 références sont disponibles à tout moment dans les réserves du groupe. Le travail d’atelier, lui, mobilise plus de 200 000 heures chaque année, dont plus de la moitié se font à l’extérieur des concessions. Et la tendance n’est pas partie pour s’inverser ; depuis le début de l’année, Jean-Paul Chambon a observé une hausse des ventes de machines agricoles… de 45 %.

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