Aller au contenu principal

Une cotte à la bonne cote pour les femmes

Si les femmes sont de plus en plus présentes dans l'agriculture, le matériel, et surtout les vêtements de travail ne sont pas toujours adaptées à elles. Mais les choses évoluent. Exemple avec une combinaison de travail, découverte à la Ferme s'invite. 

Elle a presque eu l'impression de ne pas porter de vêtement du tout. Quand Valérie Guilloteau a reçu une combinaison de travail, comme une vingtaine d'autres femmes à la Ferme s'invite, elle a été rapidement conquise. "Elle ne gêne pas du tout. On peut la mettre par-dessus des vêtements pour les protéger, car elle est élastique, ou en vêtement de travail" explique l'éleveuse de Limousines, à Marnay. Conçu dans un tissu stretch, avec 2 % d'élasthanne, ce vêtement de travail est en forme de salopette, et s'adapte donc à la morphologie de chacune. Les bretelles peuvent elles aussi être réglées, tout comme le tour de taille. Et puisque tous ces éléments sont élastiques, la tenue peut être retirée sans avoir la moindre fermeture éclair à défaire. Comme toutes les tenues de travail, elle est équipée de nombreuses poches. "Quand je porte une cotte, déjà c'est moins confortable, mais en plus, la forme n'est pas adaptée." Valérie Guilloteau explique que les cottes sont soit trop serrées, soit trop lâches sur certaines parties du corps, ce qui peut même poser des problèmes de sécurité. "Ça m'est arrivé plusieurs fois d'en déchirer, notamment en passant au-dessus de clôtures". Cette combinaison, c'est auprès de l'Alliance pastorale que la Ferme s'invite l'a achetée. Claire Fenneteau, responsable du rayon "Vie quotidienne" au sein de la coopérative, explique que les vêtements de travail pour les femmes sont arrivés il y a une petite dizaine d'années. Dans son catalogue, on trouve actuellement des cottes, des combinaisons, des pantalons, et donc cette salopette. Mais de façon étonnante, ces produits ne rencontrent pas un succès important. "Sur 10 produits que l'on vend à des femmes, seulement 2 sont des vêtements spécifiques pour elles". Difficile pour elle d'expliquer cette tendance, car les prix de ces vêtements sont semblables à ceux pour hommes. La salopette est ainsi facturée autour de 40 euros. Au-delà d'une forme spécifique, plusieurs de ces vêtements sont disponibles dans des couleurs un peu plus marquées que ceux pour les hommes, ce qui, selon Claire Fenneteau peut dissuader certaines femmes. Dans le même temps, ces vêtements sont peu mis en avant dans les magasins.  "Quand on ne demande d'agrandir le rayon femmes, ça ne fonctionne pas! Les femmes se dirigent souvent vers le rayon homme". C'est un peu le serpent qui se mord la queue: les femmes identifient peu ces vêtements, et n'en achètent pas. Mais puisqu'elles n'en achètent pas, ils sont peu visibles. Le mieux, finalement, c'est d'avoir une discussion avec une utilisatrice de cette salopette. Si vous en cherchez, vous avez la liste d'une vingtaine de la Vienne, qui ont été mises en avant lors de la Ferme s'invite, dans notre édition du 14 novembre, et qui en ont toutes reçu une!

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Dany Dubernard a été élue maire de Boivre-la-Vallée en mai 2020. Elle ne se représente pas en mars 2026.
Boivre-la-Vallée supprime ses communes déléguées
Le 1er janvier, Boivre-la-Vallée n'aura plus ni mairie déléguée ni maire délégué. Une économie mais aussi une meilleure…
L'élevage d'Anne Boutet affiche une longévité record.
À Pamproux, Anne Boutet incarne l'excellence caprine

L'éleveuse du sud Deux-Sèvres conduit un troupeau de Saanens aux hautes performances techniques et génétiques, notamment en…

Mathieu Ramus et Clément Tholance ont notamment aménagé cette salle de jeux dans la tour médiévale.
Un gîte pour les amateurs de jeux vidéo
Dans quelques jours, un concept unique en France ouvre à Vivonne: un gîte suréquipé qui permet aux amateurs de jeux vidéo d'…
Les deux bâtiments pour les gestantes sont sur aires paillées en pente. De gauche à dr. : Régis Rézeau (Cooperl), Jérôme Clerc, Jeanne (salariée sur la ferme) et Samuel Bernard (Alicoop).
Un agrandissement de bâtiment plus que raisonné

Dans les plaines céréalières, l'élevage hors-sol montre sa pertinence. Jérôme Clerc s'est lancé en porcs (naisseur-engraisseur…

Sébastien Depoorter est directeur de l'établissement M-Extend de Loudun
Dans les coulisses de l'industrie locale
Dans le cadre de la semaine de l'industrie, le site de Loudun de la société M-Extend (anciennement Manip') ouvre ses portes. Son…
Mélanie Gatard a lancé son activité d'apicultrice en 2023 à Chabrac.
Une année correcte pour le miel
Installée depuis 2023, Mélanie Gatard est apicultrice à Chabrac.
Publicité