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Une année pleine de surprises pour la pomme

Malgré le gel d’avril, la récolte devrait être prometteuse pour les producteurs de pommes. Certaines régions n’ont toutefois pas été épargnées.

Daniel Sauvaitre, président de l'Association nationale Pommes Poires
Daniel Sauvaitre, président de l'Association nationale Pommes Poires
© Alexandre Veschini

Quelle est la tendance de la production de pommes et de poires ?
Daniel Sauvaitre, président de l'Association nationale Pommes Poires : Au début du mois d'août, nous avons annoncé les prévisions de production européenne pour la pomme et la poire. La bonne nouvelle, c'est que la récolte est meilleure que ce que l'on craignait au mois d'avril après les gels très sévères.Nous avons eu de la chance, comme beaucoup de vergers de l'ouest, du centre et du nord de la France, car la floraison était loin d'être terminée. Les premières floraisons ont grillé mais celles qui ont suivi ont pu être bien pollinisées. Dans la quasi-totalité de ces vergers, la récolte est normale voire presque trop importante en nombre de fruit.Nous avons dû mobiliser beaucoup de saisonniers pour réduire de manière drastique ce nombre de fruits.
La récolte est plus tardive, de huit à dix jours, avec quelques interrogations sur les calibres des fruits. Ça a l'air bien parti pour la plupart des variétés, sauf pour la Gala, dont les fruits restent trop petits. La qualité s'annonce bonne.En France, nous n'avons pas connu de canicule, avec des températures plutôt fraîches cet été et des pluies inhabituelles. Les arbres n'ont pas été stressés, les fruits n’ont pas brûlé sous le soleil. C'est une année tout à fait étonnante pour la pomme !Il faut toutefois rester très prudent. Dans certaines régions, les arboriculteurs ont perdu une grande partie de leur récolte.Idem pour la poire, où il n'y a pas eu de reprise de la floraison après les gelées. Au stade où est arrivé le gel, les dégâts n'ont pas pu être réparés par l'arrivée de nouvelles fleurs. On annonce une production de 57 000 t au lieu de 133 000 t l'année dernière.
Pour la pomme, nous ferons plus que la récolte de 1,330 million de tonnes de l'an dernier.
Notre estimation s’élève à 1,370 million de tonnes, avec une forte probabilité à 1,4 million de tonnes. La récolte précédente était une petite récolte en raison de l'alternance et d'une petite floraison. C'est ce qui nous a permis d'avoir un bon potentiel de floraison très élevé cette année.
Nous pouvons espérer aussi qu'avec le gel d'avril, nous ayons un retour à fleurs important l'an prochain. Quand un pommier n'est pas régulé une année, il pourrait ne pas avoir de fleurs du tout. Notre travail d'arboriculteur, c'est aussi pour récolter tous les ans.

Retrouvez la suite de l'article dans La Vie Charentaise du vendredi 27 août 2021, disponible en kiosque et sur abonnement.

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