Aller au contenu principal

Une année à oublier bien vite

UGVC > Stéphane Roy, le président du syndicat, fait un tour d'horizon d'une campagne 2016 très compliquée.

© AC

Le gel, la grêle, la sécheresse... le vignoble n'a pas été épargné cette année, le rendement et la qualité devraient s'en ressentir ?
C'est une année à oublier très vite. Je pense qu'autant d'aléas sur une seule campagne, c'est du jamais vu ! On a deux choses qui s'additionnent : la répétition des orages de grêle mais aussi leur violence. L'UGVC a demandé que soit créé au sein de la fédération des interprofessions un groupe de travail sur la limitation de l'impact des aléas climatiques et comment les anticiper au mieux. On souhaite aussi promouvoir l'assurance. On a un système de réserve climatique qui peut compenser mais dans le cas des épisodes les plus violents, on aura des tailles compliquées pour l'année prochaine et la récolte 2017 sera aussi impactée. La réserve climatique ne suffit pas à compenser les pertes sur deux années.
Comment expliquez-vous cette prise de risque de la part des viticulteurs ?
Ils n'ont pas trop le réflexe. Il leur faudrait une prise de conscience. On a connu le même phénomène avec la réserve climatique. Au départ, les gens ne trouvaient pas trop l'intérêt d'en constituer une avant de connaître des années difficiles ou la grêle. Et puis, les viticulteurs ont tendance à penser qu'ils ont des eaux-de-vie rassises dans leur chai qu'ils peuvent vendre pour se protéger mais il n'est pas certain de trouver un acheteur au moment voulu avec le risque de devoir les brader. Le système d'assurance est plus intelligent.

Sur la technique, quels sont les points particuliers pour cette compagne ?
Il faudra être très vigilant sur la qualité sanitaire de la vendange. Notamment, chez les gens qui ont grêlé récemment. Certains ont déjà commencé à vendanger. Pour ceux qui sont moins touchés, il faut vraiment surveiller l'état pour déclencher les vendanges au bon moment et faire attention qu'il n'y ait pas de piqûres dans les grains touchés. Il ne faut surtout pas attendre de faire monter les degrés car ce serait au détriment de la qualité. Il faut vraiment faire une bonne décantation sur les vignes grêlées. Il est nécessaire de décanter ou d'utiliser des solutions comme le Trubex, par exemple. Pour autant, il ne faut pas trop prendre de temps entre le moment de la récolte et celui de la mise en cuve car sur les baies abîmées, il existe des bactéries qui prennent la place des levures. Enfin, il faut levurer de façon précoce et ne pas lésiner sur la quantité en cherchant à faire des économies.

 

lire la suite de l'interview dans notre édition papier du 23 septembre

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

La coopérative s'est engagée dans la démarche depuis 2024.
La Tricherie mise sur la régénération
Déjà très impliquée dans les filières de qualité, comme le blé CRC ou la HVE, la coopérative La Tricherie se positionne depuis…
Nouveauté cette année : du tri de bétail à cheval.
Des animaux et des courses

Les différentes éditions de la Fête de la Terre ont pris pour habitude de donner un large aperçu des caractéristiques de l'…

Près de 25 tracteurs de l'association National Tracto Cross assureront le spectacle le 31 août.
Fin août, une fête de la terre orchestrée par les JA de Mazières

Les samedi 30 et dimanche 31 août, les Jeunes agriculteurs du canton de Mazières-en-Gâtine renouent avec leur…

Marie et Tom Sabourin ont aménagé un espace de restauration devant la boutique de la ferme.
Des produits locaux dégustés direct à la ferme
Depuis la mi-juillet, la Ferme du Bois Soleil, à Sèvres-Anxaumont, propose un service de restauration. Des burgers, planches,…
Les JA 17 organiseront la Fête de la Terre les 16 et 17 juin aux Gonds.
Une Fête de la Terre qui se veut pédagogique et divertissante

La seizième édition de la Fête de la Terre des Jeunes Agriculteurs 17 se déroulera aux Gonds les 16 et 17 août. Parmi les…

Ambiance années 50 dans cette maison réhabilitée par Didier Seguin et son épouse, rue de la Martinique à Poitiers. Impossible de passer à côté de Catherine, le mannequin.
Escapade citadine, hors du temps
Le nom de la rue évoque un voyage sous les tropiques, l'intérieur du gîte fait faire un bond dans le temps. Tout cela au cœur de…
Publicité