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La chronique de l’herbe
Un réseau pour mieux exploiter les prairies

Les conseillers de la chambre d’agriculture vont étudier la production d’herbe sur cinq exploitations du département.

Le suivi de la pousse de l’herbe permettra de donner des repères aux éleveurs pour la conduite du pâturage au printemps et à l’automne.
Le suivi de la pousse de l’herbe permettra de donner des repères aux éleveurs pour la conduite du pâturage au printemps et à l’automne.
© DR

A partir de la mi-mars, un réseau de suivi sur la production d’herbe sera mis en place sur le département. Cinq exploitations réparties sur le territoire seront ainsi étudiées : un élevage de bovins laitiers, un élevage caprin, deux élevages en bovins allaitants et un élevage ovin. Ces fermes ont été choisies selon leurs conditions pédoclimatiques, la pratique du pâturage tournant ou de l’affouragement en vert. L’objectif est de suivre, dans ces élevages, la gestion de l’herbe au printemps, entre le pâturage et les récoltes. Ainsi les conseillers de la chambre d’agriculture mesureront les hauteurs d’herbe disponibles dans les prairies de ces cinq exploitations à l’aide d’un herbomètre tous les quinze jours.


Faire le lien avec l’animal
Par comparaison d’une semaine à l’autre, il est possible alors de quantifier la croissance journalière de l’herbe, c’est-à-dire l’augmentation de la quantité de matière sèche produite. Elle est exprimée en kilo de matière sèche par hectare et par jour (kg MS/ha/j). Ce niveau de pousse est évidemment dépendant des conditions pédo-climatiques (température, luminosité, humidité, nature du sol) mais également de l’alimentation azotée de la prairie. Ce suivi de la pousse de l’herbe permettra de donner des repères aux éleveurs pour la conduite du pâturage au printemps et à l’automne. Ces mesures permettront aussi d’adapter le conseil aux éleveurs pour bien maîtriser la qualité de l’herbe.En connaissant la surface pâturable par vache, il est ainsi possible de traduire cette croissance de l’herbe exprimée en kg de matière sèche par hectare et par jour en une offre de matière sèche par vache et par jour. Ainsi avec 40 ares pâturables par vache et un niveau de pousse de 15 kg de matière sèche par hectare et par jour, les animaux disposent d’une offre en herbe de 0,4 ha X 15 kg MS/ha/j = 6 kg de MS/vache/jour.


Comprendre la pousse de l’herbe
Pour bien tirer partie d'une prairie, il faut savoir s'adapter à la pousse. Comprendre la croissance de l'herbe et anticiper son évolution dans le temps, ce qui permet de mieux l'exploiter. Dans une prairie, la croissance de l’herbe peut être définie comme l’augmentation du tonnage de matière sèche sur une période donnée. Elle se décompose en trois étapes :
- stade 1, après la récolte ou le passage des vaches, la croissance est lente. Elle est fonction des réserves et des organes résiduels, la végétation est alors en phase de démarrage ;
- stade 2, toute nouvelle feuille fabriquée accroît la quantité de lumière captée pour la photosynthèse. Le couvert végétal entre alors dans une phase de croissance de plus en plus rapide ;
- stade 3, on atteint ensuite une période au cours de laquelle la pousse se ralentit. Avec une hauteur de 15 cm à l’herbomètre, toute la lumière est captée. Les nouvelles feuilles font de l’ombre aux plus anciennes. La croissance commence à s’infléchir. Elle pourra même devenir nulle si on exploite tardivement la prairie.
En pâturage tournant, les parcelles intervenant dans une rotation se répartissent selon  ces 3 stades :- des parcelles en phase de démarrage après le passage des animaux ;- des parcelles en croissance active ;- des parcelles pour lesquelles l'augmentation de rendement se ralentit et nécessite le retour des animaux.

Exploitations suivies
Gilles Dubin, Mauléon, vaches allaitantes. EARL Les Groies, Saint-Roman-des-Champs, vaches laitières.Olivier Brescia, Amailloux, vaches allaitantes.Anthony Paillier, La Peyratte, ovins. EARL Lemaire-Amiot, Chey, caprins.

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