Aller au contenu principal

" Un rempart à l'isolement "

Avec le Syndicat de presse agricole et rurale, Jean-Pierre Cubertafon, député de la 3e circonscription de la Dordogne, organise une soirée à l'Assemblée nationale pour mieux faire connaître les journaux agricoles et cynégétiques, dont la Vienne Rurale fait partie*, aux élus nationaux.

Sollicité par Jean Ricateau, président du Syndicat de la presse agricole et rurale, Jean-Pierre Cubertafon proposera une soirée à ses collègues élus pour leur présenter la presse des territoires.
Sollicité par Jean Ricateau, président du Syndicat de la presse agricole et rurale, Jean-Pierre Cubertafon proposera une soirée à ses collègues élus pour leur présenter la presse des territoires.
© Nelly Fray

Le SNPAR s'est tourné vers vous pour organiser une soirée à l'Assemblée nationale et présenter ses titres aux élus nationaux. Pourquoi avoir accepté, alors que vos missions, à la Commission de la Défense, sont plutôt éloignées des problématiques du syndicat ?

D'abord, vous l'avez souligné, on est venu me chercher. Pour tout dire, c'est Jean Ricateau, président du SNPAR, qui dirige un titre de la presse agricole en Dordogne (Réussir le Périgord), qui m'a parlé de l'action de son syndicat pour faire connaître la presse agricole et cynégétique aux députés et sénateurs. Il m'a expliqué que sa famille de presse était assez méconnue des élus, y compris sur leur propre territoire. Et, quand ils la connaissent, certains élus ont du mal à faire la différence entre la presse des territoires et la PQR (presse quotidienne régionale, ndlr). Cela m'a paru étrange car nous, élus, nous avons besoin de communiquer, de faire savoir ce que nous faisons auprès d'une large population. Il m'a donc paru intéressant d'être l'acteur d'un rapprochement entre les responsables de titres de journaux et mes collègues de l'Assemblée et du Sénat.

Vos propos supposent que vous connaissez le titre de la presse agricole de votre département. Quel usage en faites-vous ?

Tout d'abord, je suis abonné à Réussir le Périgord depuis longtemps. Plus récemment, j'ai également souscrit à la version en ligne pour avoir l'information le plus vite possible et pouvoir l'intégrer dans ma revue de presse. Je ne voudrais pas paraître flatteur, mais je suis frappé par le sérieux du traitement qui est fait dans ce journal agricole. C'est vrai, je peux déplorer parfois que les sujets en lien avec la politique n'y soient pas plus souvent traités. Mais lorsque je suis cité, ou quand un sujet que je connais bien est abordé dans ce journal, j'apprécie la rigueur du traitement de l'information. En plus, je suis le député du Périgord vert, une circonscription touchée par de nombreuses problématiques agricoles en lien avec l'élevage, la forêt, la trufficulture, l'arboriculture... J'ai besoin de cette presse pour me tenir informé de l'actualité de la profession agricole, puisque, évidemment, je suis souvent interpellé par des exploitants.

Pour vous, quelle est la plus-value de cette presse par rapport aux autres médias ?

Je dirais qu'elle comble des vides. Elle est là où les autres ne vont pas ou plus. Quand je me retrouve dans une assemblée générale, une réunion technique où le député est invité, je vois bien qu'il n'y a souvent qu'un seul journaliste et c'est celui du titre de la presse agricole. C'est important pour nous de savoir que ce journaliste est venu chercher l'information à la source, y compris dans des salles des fêtes des plus petits villages, même si l'assistance est peu nombreuse. Cette proximité avec les gens, c'est également ce que je cherche à maintenir en répondant favorablement à un maximum d'invitations. Le pire, ce serait que les gens dans les campagnes se sentent abandonnés par les pouvoirs publics, par leurs élus. C'est pareil avec les journalistes. Ceux qui font l'effort d'aller partout sont parfois les derniers remparts à l'isolement.

Le SNPAR veut que les titres qu'il représente soient mieux identifiés et utilisés par les élus. Vous-même, avez-vous des attentes vis-à-vis des journaux ?

Vous savez, nous les élus, on aime bien qu'on nous tende le micro. Pas forcément pour vendre notre sauce, nous ne sommes tout de même pas tout le temps en campagne ! Mais tout simplement pour faire savoir ce que l'on fait. Lors du dernier mandat, j'ai rédigé un rapport sur la ruralité où j'abordais la question ultrasensible de la désertification médicale. Je trouve que les propositions de mon rapport auraient pu être plus relayées dans les médias. J'ai eu des articles, c'est vrai, mais les journaux, toujours en quête de sensationnel, ont tendance parfois à zapper un peu vite des sujets qui mériteraient qu'on s'y attarde. Ce n'est que mon avis, mais je crois que la presse des territoires, qui semble moins courir derrière l'audimat, a une carte à jouer. J'attends d'elle qu'elle aborde des sujets de fond ayant trait à la ruralité. Et évidemment, quand un élu a travaillé sur ce sujet, qu'elle rende à César ce qui est à César.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Canicule : les récoltes interdites entre 14h et 19h en Charente-Maritime

Face aux risques de départ de feu, un arrêté vient d'être pris par le Préfet de la Charente-Maritime afin de limiter les…

Bernard Chauvet, maire de Jazeneuil et président du Sivos et Jean-Louis Ledeux, maire de Lusignan et chargé des finances du Sivos.
Des fermetures d'écoles désormais programmées
C'est une nouvelle méthode de travail qui s'opère dans la Vienne autour des écoles. Le rectorat travaille avec les collectivités…
Les bateaux dévalent les eaux pendant près de 10 minutes. 
Une montagne russe dans l'eau, au Futuroscope
Un an après l'inauguration de l'Aquascope, le Futuroscope propose dès ce samedi une nouvelle attraction : Mission Bermudes.…
Patrick Mounier (à gauche) et Serge Lebrun, nouveaux président et vice-président de la MSA des Charentes.
Patrick Mounier, nouveau président de la MSA des Charentes

Suite aux élections de la MSA des Charentes en mai, un conseil d'administration s'est tenu ce jeudi 19 juin à Jonzac. Patrick…

En Charente comme partout en Nouvelle-Aquitaine, le rendement en blé tendre plafonne depuis les années 1990 à cause de la multiplication des jours chauds en fin de cycle. Rendement moyen départemental en blé tendre.
Coup de chaud sur les céréales !

Les moissonneuses tournent à plein régime en cette première semaine de l'été 2025, alors qu'une chaleur écrasante règne sur…

Le gîte Nature-Poitou à Archigny a son site internet pour réserver en direct : gite-nature-poitou.fr. Il est aussi sur plusieurs plateforme de location touristique dont Greengo.
Le gîte Nature Poitou donne des ailes

Stéphane Clavurier a débuté l'activité d'hôte l'année dernière, en parallèle de son métier d'instructeur paramoteur au sein de…

Publicité