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Un projet collectif et environnemental à moindre coût

La station de lavage d’engins agricoles située sur la commune de Bourg-Charente a été inaugurée le 15 mai. Fruit du travail collectif de la commune, d’un groupe de viticulteurs, et des services de la chambre d’agriculture, elle devrait faire des émules.

« Nous avons commencé à parler du projet il y a quatre ou cinq ans. Plutôt que de faire chacun sa plateforme de son côté, la construction d’une station en commun était plus intéressante avec un coût bien moindre », explique Patrick Pautier, viticulteur sur la commune de Bourg-Charente. Face aux normes environnementales qui se durcissent, un collectif d’une dizaine de viticulteurs, soutenus par la mairie de Bourg Charente, s’est regroupé en Cuma et a décidé de lancer la construction d’une station de lavage pour les engins agricoles. La chambre d’agriculture de la Charente a apporté son expertise pour la conception de l’avant-projet avec ses services environnement et bâtiment dirigés par Audrey Triniol et Stéphane Bireau.Le conseil municipal a accepté le projet et la commune en est alors devenue le maître d’ouvrage. « C’est une démarche innovante où tout le monde est gagnant, a souligné Jérôme Sourisseau, le maire de Bourg-Charente lors de l’inauguration le 15 mai. En mutualisant, on permet une mise aux normes à coût réduit pour les agriculteurs. C’est une plus value pour l’environnement avec la pression sociétale qui s’accentue, ainsi que pour le cahier des charges HACCP des viticulteurs. Cet effort a été salué par les deux principales maisons de cognac ».

Une opération blanche


Xavier Desouche, président de la Chambre d’agriculture, et Philippe Varacher, vice-président, ont abondé dans le sens de « cette bonne idée » qu’il serait intéressant de multiplier dans le département. A l’heure actuelle, un peu moins d’une dizaine de communes de Charente réfléchirait à un projet de ce type dont Louzac-Saint-André, Réparsac et plusieurs autres situées sur le bassin versant du Né.La station de Bourg-Charente est tout juste opérationnelle. Elle s’étend sur les 500 m2 de l’ancien terrain de football de Veillard, mis à disposition par la commune. Elle comprend trois emplacements de lavage avec jets à haute pression. Un grand local technique, avec des sanitaires, servira à stocker du matériel. Un bassin d’une capacité de 240 m3 récupérera les effluents avec des bacs débourbeurs et des séparateurs d’hydrocarbures. Les eaux de rinçage des engins seront stockées avant d’être épandues, alors que celles qui servent à nettoyer les pulvérisateurs seront recueillies et traitées par un prestataire. « Nous sommes au top des réglementations actuelles même si les normes changent vite », a souligné Patrick Pautier. Le test grandeur nature aura lieu au moment des prochaines vendanges avec un afflux important d’engins au même moment.La mairie a pu solliciter des subventions auprès de la Région, de l’Agence de l’eau Adour Garonne et de l’Union Européenne à hauteur de 70 % sur les 194 000 € hors taxe du coût total des travaux. L’investissement restant à financer et le fonctionnement seront supportés par les utilisateurs avec un loyer annuel de 27 € par hectare, une redevance sur la consommation d’eau et les frais de traitement des effluents au prorata de la consommation. Chacun des adhérents sera équipé d’un badge. Un automate enregistrera la consommation lors de chaque utilisation. « Le prix de la location compense le financement. Ce qui fait une opération blanche pour la commune », a indiqué Jérôme Sourisseau. Construite sur la base des superficies des adhérents de la Cuma, il n’est pas exclu que la station s’ouvre à de nouveaux venus des communes voisines. Les demandes affluent. Le maire de Jarnac, François Raby, a déjà rejoint le groupe pour la partie nettoyage du pulvérisateur. « Il me reste 6 ans à faire, je n’ai pas de succession, je n’allais pas me lancer seul dans un tel investissement », a-t-il dit.

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