Aller au contenu principal

Un outil pour dynamiser la production locale autour de Royan

Un pôle de transformation de produits locaux va voir le jour à l'automne prochain sur le territoire de la Communauté d'agglomération Royan-Atlantique.

Le projet du futur pôle de transformation de Saujon.
Le projet du futur pôle de transformation de Saujon.
© Corset Roche & Associés

Le projet arrive à maturation. Imaginé en 2016, le pôle de découpe et de transformations de Saujon devrait être opérationnel en novembre prochain. C'est la communauté d'agglomération de Royan Atlantique (CARA) qui porte le projet en construisant, sur une de ses parcelles, un bâtiment de 471 m2. Une fois réalisé, l'équipement sera loué à une société réunissant des producteurs locaux. La gouvernance, l'exploitation technique et le développement commercial de l'atelier relèveront des choix de cette société d'exploitation, qui sera également responsable des agréments sanitaires nécessaires. « Nous devrions nous orienter vers une SAS (société par actions simplifiées) », annonce Yann Viaud, éleveur porcin et bovin à Saujon et à l'origine directe de ce projet. Actuellement, l'éleveur saujonnais passe un temps fou sur les routes de la région pour faire abattre ses animaux, puis les transformer. « On fait abattre nos animaux à Chalais, mais ensuite selon nos produits nous devons nous déplacer pour la découpe ou la transformation en Loire-Atlantique ou dans le Cantal », détaille Yann Viaud.

« Gagner du temps »

Le pôle constitue une aubaine pour l'éleveur saintongeais. « Cela va nous permettre de gagner du temps et surtout de pouvoir nous montrer plus réactifs pour répondre aux demandes du marché. » Avec ce nouvel outil, les producteurs locaux vont pouvoir se positionner sur des marchés comme la restauration collective ( établissements scolaires, maisons de retraite etc...) et séduire évidemment les touristes... La concurrence n'effraie pas l'éleveur. « Il y a une telle demande de produits locaux que l'on peut trouver en circuits courts... Je pense qu'il y a de la place pour tout le monde », estime Yann Viaud.
Une étude de faisabilité a été entreprise et les voyants sont au vert. « Les travaux ont commencé le 4 janvier sur le site de Saujon », complète Michèle Carré, conseillère communautaire en charge du projet. Dans ce bâtiment, on trouvera un atelier collectif de transformation de viandes de boeuf, veau, agneau, porc, volaille mais aussi pour fruits et légumes ( un maraîcher devrait faire partie des investisseurs). En revanche, point de poissons à l'horizon alors que l'on se trouve qu'à quelques kilomètres de l'océan. « Il n'y a pas eu de demande et puis à quelques mètres du bâtiment, on trouve les fumoirs de Saintonge, il aurait été malvenu d'entrer en concurrence avec une entreprise locale », ajoute Amandine Massé, responsable du développement agricole à la CARA.

Deux emplois dès 2022

Ce projet, estimé à 2,2 millions d'euros, devrait entraîner la création de deux emplois dès 2022. Même s'il reste à dimension artisanale, ce pôle pourrait bien connaître un important développement... que la CARA a anticipé. « Il reste en effet du terrain de disponible pour accueillir éventuellement un autre bâtiment », confirme Michèle Carré. L'équipement prévoit aussi une zone pour la conserverie et le conditionnement de fruits et légumes et de viandes multi-espèces. Cet atelier collectif pourra également commercialiser des produits transformés sous les labels bio et conventionnels. En revanche, dans le bâtiment, aucun espace n'est prévu pour de la vente directe. « Les producteurs locaux disposent de leur propre circuit de distribution. Créer un magasin sur le site, c'était compliqué », soutient Yann Viaud. « Mais nous ne nous interdisons rien pour plus tard ! »

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

François Rondeleux a repris l'exploitation en 2023.
Le Chapeau change de mains
Depuis 2 ans, c'est François Rondeleux qui est aux commandes du Chapeau, à Maulay. Le jeune homme a repris l'exploitation…
Cécile et Thierry Lemaître gèrent avec leur fils et leur belle-fille ce gîte.
Un gîte tout confort, attenant à l'exploitation
C'était une petite maison familiale. Le relais du Mardelon, à Messemé est aujourd'hui un gîte 3 étoiles, géré par la famille…
Clémence Emery prépare la finale du concours de reconnaissance des végétaux au lycée de Thuré.
La finale du concours de reconnaissance des végétaux en ligne de mire
Ils étaient 100 à concourir et ils ne sont plus que 5 qualifiés pour la finale du Concours national de reconnaissance des…
FNSEA, CR, JA et Adiv ont rencontré le Préfet pendant plus de deux heures.
Eau : les tensions montent d'un cran

À quelques jours de la mobilisation de Bassines Non Merci à Poitiers, mais aussi du bureau du Sage Clain, pendant lequel sera…

Le Préfet de la Vienne se positionne pour le stockage de l'eau

A quelques heures d'une manifestation de Bassines Non Merci, le Préfet de la Vienne a publié un argumentaire dans lequel il…

Patrick Mounier (à gauche) et Serge Lebrun, nouveaux président et vice-président de la MSA des Charentes.
Patrick Mounier, nouveau président de la MSA des Charentes

Suite aux élections de la MSA des Charentes en mai, un conseil d'administration s'est tenu ce jeudi 19 juin à Jonzac. Patrick…

Publicité