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Un essai Montils - Ugni Blanc se met en place

Dans le cadre du plan de lutte contre le dépérissement de la vigne, les groupes MIVigne se sont réunis pour mettre en place un essai sur deux cépages.

La journée du 16 juillet a permis aux viticulteurs et techniciens viticoles de la Chambre d’agriculture de mettre en place un protocole d’essai.
La journée du 16 juillet a permis aux viticulteurs et techniciens viticoles de la Chambre d’agriculture de mettre en place un protocole d’essai.
© L.G.

L’ambiance était à la fois conviviale et très studieuse à Salignac-sur-Charente ce lundi 16 juillet, sur l’exploitation de la SCEA du Pérat, gérée par Sébastien Bia. Michel Girard et Samia Pelletier, tous les deux techniciens viticoles de la Chambre d’agriculture de Charente-Maritime ont convié les groupes MIVigne (Mobilisation et Innovation Vigneronne) pour un après-midi dédié aux porte-greffes et à la mise en place d’un protocole pour des essais, auquel ont participé une douzaine de personnes.
«À la SCEA du Pérat, comme ailleurs, les maladies du bois sont présentes sur Ugni-Blanc. Le montils est un cépage, à priori moins sensible, mais moins productif. Sébastien Bia envisage de mettre en place un essai de comparaison de ces deux cépages avec deux densités différentes. Cette rencontre doit permettre d’établir un protocole qui doit être cohérent et représentatif» a précisé Michel Girard. «Le choix du Montils se fera en fonction des dégustations qui seront réalisées dans les prochains mois. L’objectif est de planter 3 hectares de ce cépage sur plusieurs années. Le choix s’est porté sur le Montils car il a une durée de vie plus longue» a souligné Sébastien Bia.

«Il n’y a pas une parcelle homogène»

La tâche n’est pas facile.  Quatre modalités sont prises en compte : Ugni blanc à faible et à forte densité et Montils à faible et forte densité. Au début de la discussion, on parle d’une densité de 2,50 m x 1,10 m et de 3 m x 1 m. On s’interroge sur les répétitions à faire ; «plus il y a de variabilité plus il faut augmenter les modalités» a rappelé Michel Girard. La rigueur doit être de mise avec une même année de plantation, une même origine des plants, des conditions de plantation identiques, une même conduite de la vigne. Des discussions s’engagent sur la charge par pied, la charge /ha. Vincent Dumont, de la station viticole, a rappelé «qu’il n’y a pas une parcelle homogène.»  Des hypothèses sont lancées : une plantation en 2020, comprenant peut-être 3 rangs d’Ugni Blanc et 3 rangs de Montils. Au fil de la discussion, Vincent Dumont fait remarquer que les modalités ne sont pas «trop contrastées». «À la station viticole, on aime les choses simples. Deux modalités oui, mais trois, il faut être prudent» poursuit-il. Il conviendrait, peut-être d’avoir plusieurs rangs de chaque cépage pour l’aspect épidémiologique. «Un rang sur deux, est-ce la bonne solution ?» a interrogé Michel Girard. Quid du suivi par la suite ? L’époque de la taille est différente suivant le cépage. «Le Montils débourre plus tôt que l’Ugni Blanc», peut-on entendre dans le groupe qui précise également que la date du relevage est aussi différente. Pour la vendange, il conviendrait de ne pas mélanger la vendange du Montils de 3 m et celle du Montils de 2,50 m.
Tous ont reconnu que le Montils n’est pas facile à trouver. De son côté, Michel Girard a recommandé d’être «exigeant vis-à-vis des pépiniéristes.» Samia Pelletier a également précisé que la Chambre d’agriculture s’engage à réaliser les observations dans les conditions adéquates. La station viticole assurera le suivi agronomique. Côté financement, il sera effectif sur les trois années d’animation, dans le cadre du Plan national Dépérissement du Vignoble.

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