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Un agrandissementde bâtiment plus que raisonné

Dans les plaines céréalières, l'élevage hors-sol montre sa pertinence. Jérôme Clerc s'est lancé en porcs (naisseur-engraisseur) en 2009 à Secondigné-sur-Belle. Depuis un an, son projet d'agrandissement s'est accompagné de bénéfices multiples : bien-être accru des animaux, ultra-précision de l'alimentation et embauche d'une salariée.

Les deux bâtiments pour les gestantes sont sur aires paillées en pente. De gauche à dr. : Régis Rézeau (Cooperl), Jérôme Clerc, Jeanne (salariée sur la ferme) et Samuel Bernard (Alicoop).
Les deux bâtiments pour les gestantes sont sur aires paillées en pente. De gauche à dr. : Régis Rézeau (Cooperl), Jérôme Clerc, Jeanne (salariée sur la ferme) et Samuel Bernard (Alicoop).
© Chloé Poitau

Il passe progressivement de 140 truies productives à 192. 

Jérôme Clerc, éleveur de porcs dans le sud des Deux-Sèvres, a opté pour cette production il y a une quinzaine d'années "pour sa technicité". Et, avec l'accompagnement des partenaires qu'il s'est choisi (Cooperl et Alicoop), il n'a de cesse de moderniser son élevage.

Lire aussi : Elevage de porcs : un bâtiment ultra-moderne pour une production de qualité

En vue de transmettre

L'agrandissement qu'il a engagé il y a près d'un an participe à rendre son élevage transmissible dans l'avenir : "En porcs, on considère qu'il faut un UMO pour 120 truies. 

Augmenter la voilure permet d'embaucher, et de se libérer des week-ends par exemple", affirme Samuel Bernard, chef de marché produit Porc chez Alicoop.

Maternité-liberté, et paille pour les gestantes

La ferme des Trois Chênes présente un bâtiment pour chaque stade physiologique des animaux, avec des équipements favorisant la performance et le confort

La maternité présente des cages-ascenseurs élevant automatiquement les truies quand elles bougent afin de ne pas écraser leurs petits.

"En prévision des évolutions futures de la réglementation, huit cases plus grandes sont testées, où les truies ne sont pas bloquées et les porcelets sont protégés par différents dispositifs tubulaires", indique Régis Rézeau, technicien bâtiment Cooperl.

Des augettes sont aussi accessibles aux porcelets (15 en moyenne par truie), en complément de l'allaitement de leur mère.

Alimentation de précision

Le deuxième bâtiment est consacré d'un côté aux IA, de l'autre aux gestantes. Pour ces dernières, Jérôme Clerc a fait le choix d'aires paillées en pente. Un DAC permet d'analyser la consommation d'alimentation de chaque truie et d'ajuster au besoin.

Dans le troisième bâtiment s'ébrouent les porcelets post-sevrage, de 6 kg à 30 kg (environ 45 jours), avant qu'ils ne rejoignent le quatrième bâtiment dédié à l'engraissement.

Dans ces deux bâtiments, les animaux disposent de jouets pour réduire leurs éventuels comportements agressifs et se nourrissent seuls via des distributeurs.

"L'agrandissement de l'élevage a été l'occasion d'installer une alimentation multiphase, indique Samuel Bernard. C'est une sorte de cuisine mélangeant les six ingrédients disponibles en silo. Des tuyaux la relient ensuite aux distributeurs des bâtiments post-sevrage et engraissement. Via un logiciel, l'éleveur adapte les rations à la case de porc".

Un gain de performance quand on sait que le coût alimentaire représente 70 % du coût de production en porcin. "L'indice de consommation est très bas, ajoutent les techniciens Cooperl et Alicoop : 2,34 kg d'aliments équivalent à 1 kgc de viande in fine".

L'agrandissement de l'élevage a été l'occasion d'installer une alimentation multiphase.

Allonger chaque bâtiment et prévenir les stress thermiques

L'année dernière, Jérôme Clerc s'est lancé dans l'agrandissement de son élevage. Comme chaque stade physiologique se présente en un bloc différencié, le projet consiste à allonger chacun d'entre eux.

Les agrandissements sont l'occasion de maintenir ou d'ajouter de bonnes idées pour le confort thermique : briques monolithes isolantes, radiants économes, installation d'un système de cooling (rafraîchissement des bâtiments par rideau d'eau froide, plafonds diffuseurs d'air et extracteurs d'air économes, toits plus hauts pour le cheminement de l'air...).

"Un tracker solaire permet une autoconsommation de 25 à 30 % d'électricité", ajoute Jérôme Clerc. L'eau du système de cooling pourrait être à l'avenir récupérée des toits, l'alimentation de précision limite les gaspillages et les émissions polluantes des porcs... 

"Avec ce projet d'agrandissement, on va encore plus loin dans les critères de responsabilité sociétale d'entreprise (RSE) Cooperl", conclut Régis Rézeau.

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