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UGVC : Des élections et quelques tensions

Le processus électoral a été stoppé par la crise du coronavirus. Le syndicat précise aujourd’hui le nouveau planning… sur fond de lettre anonyme dont il se serait bien passé.

Le processus électoral a été stoppé par la crise du coronavirus. Le syndicat précise le nouveau planning… sur fond de lettre anonyme dont il se serait bien passé.
Le processus électoral a été stoppé par la crise du coronavirus. Le syndicat précise le nouveau planning… sur fond de lettre anonyme dont il se serait bien passé.
© AC

Dans une année 2020 marquée par le renouvellement de l’ensemble des membres de l’Interprofession, l’UGVC avait ouvert le bal avec le renouvellement de ses délégués qui devait aboutir le 17 avril à l’élection des nouvelles instances dirigeantes. Mais le Covid-19 est passé par là… Les 287 délégués élus vont quand même pouvoir élire les futurs administrateurs du syndicat. L’envoi de la procédure de vote en ligne et la liste des candidats aura lieu le 19 mai. La clôture des votes (en ligne) s’effectuera entre le 5 et le 12 juin et la proclamation des résultats et le CA électif sont programmés semaine 24 ou 25, soit entre le 8 et le 19 juin.
Pour l’heure, 63 viticulteurs sont candidats à un poste d’administrateur et il n’y a que 54 places. 9 pour la Grande-Champagne (11 candidats), 10 pour la Petite Champagne (15 candidats), 3 pour les Borderies (3 candidats), 23 pour les Fins Bois (25 candidats) et 9 pour Bons Bois et Bois Ordinaires (9 candidats). La représentation par cru dépend d’une équation entre nombre de viticulteurs et nombre d’hectares. La crise sanitaire ne permettra sûrement pas de procéder à l’élection finale en présentiel et l’UGVC étudie actuellement les modalités alternatives comme une visio-conférence et veillera scrupuleusement au contrôle du processus électoral. Le syndicat viticole désignera aussi ses membres qui siégeront au BNIC pour la nouvelle mandature 2021/2023 et les dirigeants actuels sont décidé que tous les membres du CA de l’UGVC devront s’engager à être membre d’une commission au sein de l’Interprofession.
Christophe Véral a confirmé qu’il ne serait pas candidat à sa succession, mais il se verrait bien assumer la présidence du BNIC (lire en encadré), ce qui pourrait favoriser le retour de Stéphane Roy à la tête de l’UGVC.

Après les vautours… les corbeaux

Outre le départ annoncé (pour juillet) de l’actuel directeur Alexandre Imbert, la vie du syndicat a été récemment agitée par la circulation d’un courrier anonyme dans le vignoble charentais. L’UGVC n’en fait pas mystère, a joué la transparence et y a consacré une bonne partie de son dernier point presse. Il est signé d’un « viticulteur agacé et inquiet par les méthodes de nos représentants ». Sans entrer dans les détails de la missive anonyme, disons que les principaux dirigeants actuels du syndicat viticole sont visés. Il leur est reproché une main mise sur les principales instances viticoles et une trop grande proximité avec la maison Hennessy (livreurs exclusifs). « L’UGVC n’est pas un syndicat viticole mais une antenne et une succursale du négoce », dénonce le corbeau qui estime que les élections sont jouées d’avance et les postes déjà distribués. La phrase « Nous ne saurons accepter dans ce contexte un rendement commercialisable élevé comme semble vouloir le négoce et le bureau actuel de l’UGVC » fait sans doute référence aux débats épiques qui ont émaillé la fixation du Rendement Cognac 2019.
La consigne est clairement donnée à la fin du courrier : « Ne votez pas pour un viticulteur qui est livreur exclusif (100 %) d’une maison de négoce et pas plus pour quelqu’un dont l’activité principale est bouilleur de profession ».

Un syndicat « fort, démocratique et reconnu »

Christophe Véral et son équipe n’ont pas tardé à réagir, dénonçant bien sûr la méthode (un courrier anonyme !), et expliquant que le syndicat a pourtant un fonctionnement démocratique, transparent où tout le monde peut s’exprimer. « Il y a eu 8 réunions de secteur cet hiver et les échanges étaient très constructifs, tout le monde peut prendre la parole. Il est clair que l’objectif est de déstabiliser notre syndicat mais on est fort et ‘‘droit dans nos bottes’’ ; ce procédé n’est pas glorieux… », dit le président en colère. Et d’argumenter sur le caractère démocratique de l’UGVC où « aucune décision ne passe pas en CA », où « tout le monde peut se présenter, être élu et siéger », et qui a su prendre des décisions courageuses sur des dossiers tels que XXO (Hennessy), Blue Swift (Martell) et encore la fixation du Rendement Cognac où le président est monté au créneau contre la fixation d’un Rendement trop élevé. Christophe Véral dénonce « une chasse aux sorcières », estime défendre avant tout la cause du cognac et être capable de prendre de la hauteur pour défendre un syndicat « reconnu ». « C’est vrai qu’on discute avec les maisons de cognac, et alors ? Il faut dialoguer, échanger, aller voir comment ça se passe sur les marchés dans le monde pour bien comprendre les pratiques et les enjeux. Le Bureau de l’UGVC, c’est 19 viticulteurs et il n’y a pas loin de là que des livreurs exclusifs de telle ou telle maison. Je livre moi-même chez Hennessy et Courvoisier. Quant à la stigmatisation de la maison Hennessy, c’est oublier un peu vite qu’elle représente à peu près la moitié des hectares de la région de Cognac. » Espérons maintenant que le déconfinement permettra de restaurer un peu de sérénité dans le landerneau viticole charentais…

 

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