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Travailler, produire, récolter, c'est OK, mais commercialiser...

Les employeurs de main-d'oeuvre ont mis en place, rapidement, des mesures sanitaires pour protéger leurs salariés. Cependant, l'interrogation demeure sur l'écoulement des produits.

© L. Guilemin

À Tesson, chez Véronique Branger, de l'EARL La Malvaud, la saison des asperges commence tout juste. Elle emploie une dizaine d'occasionnels à cette période là de l'année. Une main-d'oeuvre qui est locale. Les questions sanitaires sont sa priorité : « Cela ne nous empêche pas de travailler, nous sommes dehors, nous sommes espacés les uns des autres. On respecte les mesures d'éloignement. » Les salariés vont embaucher à la parcelle, « cela a toujours été ainsi chez nous ». Donc, l'application du principe, un véhicule, un salarié est de facto réalisé.  Par contre, dans le bâtiment conditionnement, des mesures ont été prises. « Nous avons mis des paravents, des plexiglas , afin de s'isoler les uns des autres. Pour la vente directe, nous recevons sur rendez-vous. Il faut absolument prévenir avant de venir. Nous avons installé aussi un plexiglas autour de la caisse », détaille l'exploitante. Le dialogue est au coeur de l'exploitation. « J'ai bien exprimé ma position sur les règles sanitaires. Je ne rigole pas. On se protège, on s'isole, on se parle de loin. On prend toutes les mesures qu'il faut prendre. J'écoute mes salariés, je veux qu'ils soient très à l'aise avec cela. S'ils ne se sentent pas capables de venir, je veux qu'ils me le disent. Mais jusqu'à présent, je n'ai pas eu de refus. »
Par contre, « la grosse inconnue et le gros problème, c'est la commercialisation », concède Véronique Branger. « La récolte oui, on est tout à fait capable de le faire, mais la vente c'est autre chose. On ne pourra peut-être pas ramasser toute la saison, peut-être que l'on ne pourra pas ramasser tout. Si on ne vend pas, ce n'est pas la peine de ramasser. »
En plus de la vente directe, elle propose ses produits en bocaux. Pour elle, il n'est pas question d'en faire plus. « La vente de ses produits dérivés ne rapportent pas suffisamment pour couvrir les frais de personnel (pour le ramassage) qui sont très onéreux, si on ramène au coût du kilo. » Véronique Branger n'ose pas envisager de laisser les asperges en terre. « Ce serait la première fois, si cela devait arriver ! Ce serait un coup dur pour l'exploitation. » On devine à travers ses mots une certaine crainte. « Peut-être qu'il va falloir y penser. Mais si on devait le faire, l'exploitation ne survivra pas à cela. »

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