Aller au contenu principal

TO/DE : exonération des charges jusqu’à 1,20 Smic

Dans une ambiance rendue électrique par la crise des Gilets jaunes, les députés ont adopté le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2019.

© N.C.

Les députés ont adopté le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2019 par 42 voix contre 32 (et 2 abstentions) en lecture définitive, le 3 décembre dans la soirée. Le vote a eu lieu après plusieurs heures d’échanges ponctués de plusieurs rappels au règlement durant lesquels les représentants de l’opposition ont axé leurs critiques du texte par rapport aux revendications des Gilets jaunes. Sur le plan agricole, le vote entérine les modifications apportées par l’assemblée nationale en seconde lecture, notamment l’abaissement à 1,20 Smic du seuil d’exonération de charges prévues par le dispositif devant remplacer le TO/DE (travailleurs occasionnels), contre 1,25 Smic dans la version adoptée par le Sénat. Le dispositif détaillé est également destiné à prendre fin au 1er janvier 2021.

Une modalité qui, si elle se rapproche de ce qui pourrait être vu comme une compensation du TO/DE version précédente (le seuil d’exonération de charges était alors fixé à 1,25 Smic), ne satisfait pas certaines professions agricoles. Dans un communiqué, le 29 novembre, le syndicat général des vignerons de la Champagne (SGV) se déclarait d’ores et déjà insatisfait par le seuil de 1,20 Smic. « La mesure votée hier à l’assemblée nationale exclut encore 90 % des contrats saisonniers en Champagne », note le syndicat. Tout en saluant « l’avancée » que représente le vote des députés, le SGV fait le constat suivant : « Nous devrons payer plus de charges patronales car nous avons décidé de bien rémunérer nos travailleurs occasionnels. » Le nouveau seuil permettra de réintroduire 8 000 contrats saisonniers (sur 113 000 au total en Champagne) dans le dispositif. Une situation qui pourrait « conduire les employeurs à repenser leur politique salariale pour pouvoir bénéficier de l’exonération ». Et Maxime Toubart, président du SGV, de demander « au gouvernement et au parlement de franchir un pas de plus ».

Autre branche agricole touchée, la Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) rassemblant les entreprises de travaux agricoles forestiers et ruraux. Exclues du dispositif devant remplacer le TO/DE, et devant déjà faire face à la hausse du prix du gasoil non routier, celles-ci estiment qu’il y aurait « un écart de 2 euros de l’heure » en matière de coût du travail entre employeurs agricoles et employeurs des entreprises de travaux agricoles, ruraux et forestiers (Etarf), a précisé la FNEDT dans une conférence de presse le 4 décembre.
Sur le plan agricole, l’adoption du PLFSS par les députés acte également la mise en place d’une durée minimale d’interruption d’activité de 8 semaines, conditionnant les prestations de maternité pour les travailleuses agricoles. Une disposition annulée lors du premier examen du projet de loi au Sénat et finalement rétablie en deuxième lecture à l’assemblée nationale.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Les givrés de Noël lancent leurs défilés sur les routes du Civraisien ce samedi 6 décembre.
Les agriculteurs font briller nos villages
Dans le Civraisien et en Vienne et Gartempe, les agriculteurs, au volant de leurs tracteurs illuminés, parcourent depuis…
L'élevage d'Anne Boutet affiche une longévité record.
À Pamproux, Anne Boutet incarne l'excellence caprine

L'éleveuse du sud Deux-Sèvres conduit un troupeau de Saanens aux hautes performances techniques et génétiques, notamment en…

Mathieu Ramus et Clément Tholance ont notamment aménagé cette salle de jeux dans la tour médiévale.
Un gîte pour les amateurs de jeux vidéo
Dans quelques jours, un concept unique en France ouvre à Vivonne: un gîte suréquipé qui permet aux amateurs de jeux vidéo d'…
Engraissement : des actions pour développer la production

Face à la décapitalisation et aux montants élevés du maigre, Terrena, la Caveb et Feder mettent en place des aides pour…

Les deux bâtiments pour les gestantes sont sur aires paillées en pente. De gauche à dr. : Régis Rézeau (Cooperl), Jérôme Clerc, Jeanne (salariée sur la ferme) et Samuel Bernard (Alicoop).
Un agrandissement de bâtiment plus que raisonné

Dans les plaines céréalières, l'élevage hors-sol montre sa pertinence. Jérôme Clerc s'est lancé en porcs (naisseur-engraisseur…

Les prix de bovins ont prix 2€/kg depuis le début de l'année.
Un marché bovin qui s'emballe, faute d'offre
Comme partout en France, le nombre de bovins viande ne cesse de baisser dans la Vienne. Moins soumis aux aléas mondiaux que les…
Publicité