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FNO
Tirer parti de la complémentarité entre les différents bassins français

Serge Préveraud, éleveur ovin dans la Vienne, prend la présidence de la FNO. Rencontre avec un homme passionné.

Le travail collectif et familial est essentiel pour Serge Préveraud, nouveau président de la FNO.
Le travail collectif et familial est essentiel pour Serge Préveraud, nouveau président de la FNO.
© M-L. L.

Le conseil d’administration de la FNO a élu son bureau le 13 mai. Serge Préveraud, éleveur d’ovins dans le sud Vienne (850 brebis, 40 ha de céréales), s’installe au poste de président.

Votre prédécesseur est resté 15 ans dans ses fonctions. Prendre la suite de Bernard Martin doit être un grand défi, surtout dans le contexte actuel de l’élevage ?
Je viens de passer un an à la vice-présidence de la FNO, et je travaille avec Bernard Martin depuis des années. La FNO ne se résume pas à son président, il y a tout un bureau de 15 membres derrière qui forment une excellente équipe. Le président est là pour en faire la synthèse.
Le challenge réside principalement dans le contexte de l’élevage ovin. Si durant mon année de mandat nous parvenons à redonner espoir aux éleveurs, ce sera déjà ça de gagné. La FNO doit aider chacun à passer la crise actuelle et installer la production dans la durée. 2008 et 2009 sont des années charnières. Le bilan de la Pac laisse entrevoir de grands espoirs, mais il faut passer ces deux ans. La crise de l’élevage ovin ne remonte pas qu’aux six derniers mois, mais l’augmentation des matières premières n’a rien arrangé.

Comment, au sein de la FNO, est-il possible de concilier les intérêts globaux de l’élevage ovin, alors qu’il revêt des enjeux différents selon les territoires ?
Le contexte est bien entendu différent selon les territoires. La FNO demande, dans le cadre du bilan de santé de la Pac au niveau européen, une aide supplémentaire de 30 euros par brebis. La finalité est de gommer les handicaps. Les éleveurs des secteurs difficiles comme les zones de montagne, ont déjà des compensations sous forme d’aide supplémentaire.

La FNO n’influe nullement sur le prix des matières premières, alors comment aider l’élevage ovin à sortir la tête de l’eau ?
Puis il y a un énorme travail à mener sur les prix et la consommation. La loi de modernisation de l’économie nous interpelle, même si l’élevage ovin n’est que peu concerné par ces mécanismes. Le problème du prix est énorme, et nous savons que la concurrence étrangère sera de plus en plus rude. Il faut réorganiser l’offre. L’agneau français représente 40 % de la consommation nationale. A ce niveau, la distance est mince avant que l’agneau étranger ne dicte ses exigences. Il faut rassembler ces 40 % et les structurer pour raffermir les prix.
L’agneau français, de part sa qualité et la traçabilité qu’il offre, doit présenter une certaine valeur ajoutée. Seuls 15 % de nos agneaux sont vendus en signe officiel de qualité. Il faut travailler sur les 85 % restants et attirer le consommateur par ce biais. Dans cette optique, la campagne de lancement de l’agneau presto va débuter prochainement dans les grandes surfaces. L’agneau presto est un ensemble de recettes rapides pour les petits budgets. En trois à quatre minutes, le plat est prêt à être consommé. Ce concept vise surtout les jeunes. Les grandes surfaces écoulent 75 % de la viande. Il est incontournable de travailler avec elles. Le problème se pose de l’agneau de Nouvelle-Zélande vendu à des tarifs dont nous ne sommes pas compétitifs.

Y a-t-il un travail de réflexion en cours au niveau national ou européen, sur l’étiquetage ?
Il faut rendre les étiquettes lisibles, connaître, au premier coup d’œil, le pays d’origine de la viande. Il faut avant tout savoir ce que l’on peut faire évoluer. Si l’Europe n’accepte pas que l’on fasse apparaître la notion de pays, il faut obtenir un autre moyen de mettre en avant l’agneau local.

Vous avez l’air d’accorder beaucoup d’importance à la recherche.

L’aspect techniques de production n’est pas négligeable dans le travail de la FNO. La formation initiale et continue, tout comme la recherche, doivent s’inscrire dans le temps. Les agriculteurs doivent profiter en permanence des évolutions techniques et dans le domaine sanitaire. Il me semble que nous réussirons à redonner ses lettres de noblesse à l’élevage ovin si la production reste performante et simple. C’est un chantier très important qui s’inscrit dans une politique de durabilité de l’élevage ovin : sortir de la crise et installer la pérennité.

La crise de la FCO qui se profile à l’horizon inquiète bon nombre d’éleveurs.
Les problèmes sanitaires sont le challenge de demain dans toutes les productions. L’élevage ovin est victime d’une seconde maladie, et non des moindres, la psychose. Le vaccin arrive, nous avons la chance d’avoir cette sécurité. Il va protéger nos troupeaux.

Propos recueillis par M-L. L

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