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Sous pression, Élisabeth Borne lance le chantier Ecophyto 2030

  

© Aron Urb

À l’occasion de sa visite au Salon de l’agriculture le 27 février, la Première ministre a annoncé le lancement d’ici l’été « d’un plan de développement d’alternatives pour les produits phytosanitaires les plus importants, appelés à être retirés du marché dans les prochaines années ». L’objectif est d’identifier au plus tôt les produits susceptibles d’être interdits, notamment ceux pour lesquels il n’existe pas d’alternative viable économiquement, afin d’y flécher des efforts de recherche publique supplémentaires. Ce nouveau plan sera abondé par des fonds du plan France 2030, dont le montant n’a pas été précisé.

Ce plan dédié à la recherche et à l’innovation doit, au passage, « renforcer nos moyens pour l’agriculture biologique ». Une annonce globalement bien vue par la Fnsea, qui avait poussé pour une planification pluriannuelle des alternatives, très proche du plan de développement envisagé par la Première ministre. Plus tôt dans la semaine, le ministre de l’agriculture Marc Fesneau avait déjà évoqué son souhait d’une « meilleure coordination entre l’Anses, l’Inrae et les instituts techniques ». Quant au directeur général de l’Anses, Benoît Vallet, il a estimé que « les industriels connaissent les dossiers et doivent prendre leur part en matière de recherche et d’innovation ».

Une nouvelle mouture d’ici l’été

Alors que le gouvernement espère établir une liste de 200 molécules candidates au réexamen pour en évaluer les alternatives, la directrice du pôle Produits réglementés de l’Anses, Charlotte Grastilleur, s’interroge de son côté sur le chiffre retenu. Avec dix molécules étudiées par an par l’agence, « si nous connaissions à l’avance celles susceptibles d’être retirées, nous ne mènerions pas d’évaluation. Par ailleurs, le rôle de l’Anses n’est pas de travailler sur les alternatives », sauf en cas de molécule candidate à la substitution, rappelle-t-elle. Exception récente : le travail sur le glyphosate a mobilisé les services pendant deux ans sans offrir de solutions.

Plus largement, Élisabeth Borne appelle son gouvernement à présenter une nouvelle mouture d’Ecophyto d’ici l’été, intitulée Ecophyto 2030. La Première ministre a également plaidé pour « développer une offre de conseil individuel et stratégique adaptée », dans le cadre de la concertation autour de la future Loi d’orientation et d’avenir. Une demande portée notamment par les chambres d’agriculture, qui souhaitent un renforcement et une « adaptation territoriale » de l’offre de conseil.

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