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Situation moins tendue, mais les seuils d’alerte sont maintenus

Les précipitations ont coupé court au projet de renforcement des niveaux d’alerte dans le sud du département. Cependant ces seuils sont maintenus sur Mignon Courance et la Sèvre niortaise amont compte tenu du déficit en eau depuis l’automne.

Comme tous les ans, à partir de mars, les services de l’Etat suivent avec attention la pluviométrie et les niveaux. (Photo d’archives)
Comme tous les ans, à partir de mars, les services de l’Etat suivent avec attention la pluviométrie et les niveaux. (Photo d’archives)
© N.C.

«Avant les pluies du week-end du 1er mai, on était proche de la coupure, avec un scénario du type 2011, un printemps très sec et des interdictions  d’irriguer décidées très tôt dans la saison. » Pour Alain Jacobsoone, directeur départemental des territoires, l’ambiance est à la détente, dans les administrations et sur les exploitations. Depuis le 30 avril, il est tombé jusqu’à 95 mm, soit l’équivalent d’un mois de précipitations hivernales.
Les niveaux des nappes et des rivières ont fortement remonté. Mais « la vigilance reste de mise », prévient la DDT. Car avec un déficit cumulé de 130 mm atteint sur les quatre premiers mois de l’année 2015, « 2014 est une année en faux-semblant, une forte pluviométrie (+ 50%) jusqu’en août et sèche cet automne et cet hiver ». Cette recharge insuffisante des nappes souterraines, couplée à des journées exceptionnellement chaudes début avril, explique les seuils d’alerte arrêtés le 23 avril sur le bassin Mignon Courance et le 30 avril sur la Sèvre niortaise amont.
La préfecture maintient donc les arrêtés. « Il faudrait que les niveaux soient au-dessus du seuil d’alerte pendant sept jours consécutifs depuis le 30 avril », expliquait Alain Jacobsoone, le 5 mai. D’autant que les maintenir n’a pas d’impact sur les prélèvements quand on parle de seuils d’alerte et de « vigilance », à destination des irrigants et de l’Organisme unique de gestion collective du bassin (Etablissement public du marais Poitevin). Il est cependant demandé de prélever l’eau à des fins d’irrigation « de façon parcimonieuse », pour éviter de franchir le seuil d’alerte renforcée. Car en cette saison, qu’elles  que soient les précipitations, la recharge des nappes est limitée par les besoins des plantes.
Dans les secteurs nord (Argenton, Thouet, Thouaret) et ouest (Autize et Vendée), les craintes de voir franchir les seuils d’alerte sont dissipés « pour les jours à venir ».
Comme tous les ans, à partir de mars, les services de l’Etat suivent avec attention la pluviométrie et les niveaux, plus particulièrement depuis 2005, année jugée « charnière ». L’irrigation avait été interdite au printemps et en été. C’est alors qu’a été remise à plat la politique de l’eau dans le département. Les prélèvements autorisés sont passés de 45 millions de mètres cubes, à 30 millions de mètres cubes. Les 800 irrigants, majoritairement dans le sud du département, doivent encore baisser les volumes prélevés dans le milieu naturel. En 2021, ils ne pourront prélever que 23 millions de mètres cubes. « C’est un travail de longue haleine avec les irrigants pour stocker l’eau et encore réduire les prélèvements. Mais on va y arriver », assure le directeur départemental.

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