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Semences : Nouveaux sommets en hectares

Les surfaces ont explosé retrouvant le niveau de 2012. Elles atteignent 38 800 ha (+ 19 % en un an).

Une croissance du secteur de 50 % en 10 ans et des prévisions à la hausse pour les semenciers.
Une croissance du secteur de 50 % en 10 ans et des prévisions à la hausse pour les semenciers.
© AC

Il y a peu de temps, on dissertait longuement sur les pertes en surface des contrats de semences. «Alors que les surfaces de colza, de tournesol et de soja stagnent en France, la multiplication des semences de ces espèces ne cesse de progresser, passant de 22 000 ha en 2007 à presque 33 000 ha en 2017», souligne-t-on à l’Anamso*. Pourtant en dépit de l’appréciation de certains opérateurs, depuis l’an dernier les chiffres se sont inversés :  une croissance du secteur de 50 % en dix ans et des prévisions «encore à la hausse avec au moins 38 000 ha en 2018». Selon le président de l’Anamso, Laurent Bourdil, qui tenait son assemblée générale dans l’île de Ré, c’est «une tendance qui s’explique par l’exportation d’une grande partie des semences produites, à hauteur de 70 %, essentiellement vers l’Ukraine et la Russie, deux pays qui représentent un énorme potentiel de 13 millions d’hectares.» Et l’exposé de Sébastien Abis, invité de l’assemblée générale, sur cette géopolitique des surfaces confirmait les «glissements» de «centres de gravité mondiaux.»

Une valeur sûre, made in France


L’an dernier, le réseau des producteurs de l’Anamso a mis en place 18 021 ha de tournesol, soit +33 % par rapport à l’année précédente. Le soja a également connu une forte progression, à 3 955 ha (+21 %). Mais cette année, il stagne à 3 900 ha «malgré tout le travail réalisé par la filière», déplore-t-on à l’Anamso. Le colza affiche pour sa part un rebond à 15 400 hectares (+ 45 %) en 2018. Laurent Bourdil insiste : «comme producteurs de semences, nous avons fait nos preuves : l’excellence de notre travail, notre rigueur et la sécurité de production qu’offre notre réseau sont reconnues et appréciés.» Une valeur sûre qu’il souhaite voir rémunérer «en conséquence», «tout en restant en adéquation avec les marchés.» Dans l’ex-région Poitou-Charentes, on compte 1221 ha dont 807 ha en tournesol et 194 ha en soja. C’est «peu» au regard des surfaces produites en Vendée : 983 ha. La Charente-Maritime se classant au 15ième rang des départements producteurs. Le premier étant occupé par le Gers (2823 ha).

Des alternatives au diquat


Pour accompagner l’augmentation des surfaces, l’Anamso renforce ses moyens humains. Elle reste aussi mobilisée face à la disparition prévue d’une nouvelle molécule, le diquat, utilisé comme herbicide. L’association mène «un programme d’expérimentations qui va permettre de proposer des alternatives et apporter des solutions à la problématique de dessiccation pour faciliter la récolte de la semence et en conserver la qualité», indique-t-elle.
Le diquat agit comme un dessiccant lors de la récolte pour stabiliser le taux d’humidité des graines. Présenté comme «la seule molécule efficace», l’herbicide reste sous la menace d’un retrait à une échéance encore «aléatoire», selon l’Anamso. Diverses alternatives sont testées. Elles peuvent être chimiques, via d’autres produits, mécaniques, par des réglages différents des outils lors de la récolte, ou encore sur la chaîne de production, en optimisant le réglage des outils.
Concernant les alternatives chimiques, l’Anamso dit avoir mis en place des essais sur le colza, le tournesol et le soja dans le Sud-Ouest avec l’agrochimiste Monsanto, en Charente-Maritime-Deux Sèvres avec la coopérative Terre Atlantique et dans le Sud-Est avec la coopérative Dauphinoise. L’approche mécanique a quant à elle permis de tester des barres de coupe spécifiques.

*Anamso regroupe en autres le GNIS, l’Union française des semenciers, la FOP, Terres Univia (interprofession huiles et protéines végétales), Terres Inovia, la FNAMS.

 

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