Aller au contenu principal

Savoir observer sa prairie pour prendre les bonnes décisions

Observer sa prairie, en reconnaître les espèces présentes, agir pour en améliorer l'état n'est pas toujours facile. Le Gnis propose une méthodologie simple et peu onéreuse.

Diagnostiquer sa prairie n'est pas chose facile si on n'a pas un fil directeur d'observation et de réflexion. C'est pourquoi il est proposé une démarche qui a pour but d'aboutir à la compréhension d'une situation et à la prise de bonnes décisions. On peut alors constater qu'il est facile et bien souvent peu coûteux d'améliorer sensiblement ses prairies.

 

Pourquoi ma prairie est-elle dégradée ?

Au préalable, il faut s'interroger sur les causes possibles de dégradation, en éliminant tout d'abord les causes principales : surpâturage ou sous-pâturage, fauche trop rase, piétinement en mauvaises conditions, absence de déprimage, fertilisation mal raisonnée, flore mal adaptée à l'objectif, accidents climatiques et enfin sénescence simultanée des plantes.

Il convient ensuite d'observer le recouvrement. Même lorsque l'herbe est courte, on ne doit pas voir la terre. Un bon recouvrement est conditionné par le déprimage. C'est un pâturage précoce qui permet aux graminées de taller et de densifier la végétation. Cette notion de densité est essentielle. En effet, le rendement est la résultante à la fois de la densité du couvert et de la hauteur de ce dernier. La densité de la végétation dépend du déprimage et la hauteur du couvert dépend de la fertilisation et des conditions climatiques.

 

Observer le couvert végétal

Il faut également apprécier la morphologie du couvert. A-t-il tendance à présenter des touffes ou à gazonner ? Dès que la végétation pousse en touffes, les animaux font des refus et sur-pâturent certains espaces. La productivité et la qualité du fourrage diminuent. Certaines espèces ont tendance à se développer en touffes, telles que la houque laineuse ou les joncs. Un roulage ou un hersage avec une herse à rabot, en conditions peu humides, permet d'aplanir et de scalper les touffes avant la saison de pâturage.


Connaître les espèces présentes et productives

Enfin, il faut arpenter la parcelle et observer les espèces naturellement présentes. Lorsqu'on trouve une plante, il y a trois choses à faire : l'identifier, rechercher sa phytoécologie et son intérêt fourrager. Le site www.prairies-gnis.org propose des outils pour identifier les graminées au stade feuillu (non épié).

La phytoécologie est la somme des événements et des circonstances qui vont sélectionner les espèces présentes. Elle est essentielle pour comprendre la situation. Lorsqu'un facteur change, progressivement, des plantes régressent puis disparaissent et d'autres espèces apparaissent. Une situation n'est jamais figée et la nature est évolutive. Il y a cinq principaux facteurs de phytoécologie et d'évolution : la situation hydrique, le mode d'exploitation, la fertilisation et le pH ainsi que la profondeur de sol.

Pour estimer la qualité de la flore, il est nécessaire d'arpenter la parcelle et d'apprécier son homogénéité. Une prairie est rarement homogène du fait de la nature du sol et du comportement des animaux. Il faut estimer la manière dont différentes espèces sont réparties sur la surface et si elles sont bien mélangées entre elles ou au contraire disposées en tâches compactes.

 

Un savoir-faire qui s'apprend facilement

Sur ce même site, www.prairies-gnis.org , une méthodologie plus fine est proposée à la rubrique « diagnostic de prairie ». On y trouve un outil d'aide à la décision qui est un damier. Avec deux clés d'entrée que sont la présence des bonnes graminées et légumineuses herbacées d'une part et la présence des plantes dicotylédones non fourragères et la mousse d'autre part, on détermine alors les voies d'amélioration possibles pour une situation donnée. Pour estimer les présences, une grille de notation téléchargeable est disponible sur le site précité, de même que le protocole à appliquer.Diagnostiquer une prairie et prendre les bonnes décisions peut paraître difficile car les causes sont multifactorielles. Il ne s'agit pas d'une photographie mais d'un film sur lequel on fait un arrêt sur image. Le protocole proposé sur www.prairies-gnis.org est un outil qui permet de faire le point. Toutefois le sujet exige que l'on pratique souvent des diagnostics afin de mieux estimer les différentes situations.

 

PHYTO ECOLOGIE DES GRAMINEES LES PLUS FREQUENTES ET LEURS INTERETS FOURRAGERS :

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

La petite dernière de chez New Holland, la CR 11 a été présentée, jeudi 27 juin, à Essouvert.
La CR 11 en démonstration

Les Établissements Chambon ont invité 200 clients, à venir voir la toute dernière moissonneuse batteuse de New Holland, la…

Thomas (à droite) a passé du temps avant le parrainage avec les deux frères Mimault pour prendre la relève de François.
À L'Absie, le temps a œuvré pour nouer la relation cédant-futur installé

Au Gaec La Jolinière, un nouveau duo d'associés a vu le jour depuis le 1er mai : Thomas Moigner a rejoint Christophe…

D'immenses chapiteaux jalonnent la vallée derrière la mairie de Saint-Martin.
Village de l'eau : méli-mélo de luttes sous chapiteaux

Le Village de l'eau a pris ses quartiers à Saint-Martin-lès-Melle le 16 juillet. Il rassemble des militants de luttes diverses…

Le système de coupe tronçonneuse est une pince Vosch 2000 force 52 KN guide de 80 cm.
Du nouveau à la Cuma du Bocage

Plus de prestations grâce à de nouveaux matériels : 300 000 € ont été investis par cette Cuma des environs de Bressuire.

Les premières collectes françaises de blé tendre montrent des rendements inférieurs de 11 % à la moyenne décennale.
Pas assez de blé pour les agriculteurs

Le blé tendre ne fait pas exception à la mauvaise année céréalière, avec une estimation de rendement moyen à 64 q/ha.

AUP retoquée : 20 millions de m3 en moins pour les irrigants des bassins du Marais Poitevin

C'est l'autorisation qui fixe les volumes d'eau dévolus à l'irrigation agricole pour les bassins versants du Marais Poitevin (…

Publicité