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Réussir l’implantation du colza

La réussite de son colza dépend avant tout d’une bonne implantation afin que cette culture soit vigoureuse avec une moindre sensibilité aux attaques de ses bioagresseurs.

Objectif en Poitou-Charentes : obtenir une levée de colza début septembre et atteindre le stade 4 feuilles supportant les attaques d’altises et de limaces.
Objectif en Poitou-Charentes : obtenir une levée de colza début septembre et atteindre le stade 4 feuilles supportant les attaques d’altises et de limaces.
© Terres Inovia

«Favoriser la levée, la croissance végétative et l’enracinement des colzas est une priorité pour mettre en place un colza robuste (bien enraciné et avec une biomasse satisfaisante), capable d’exprimer son potentiel et de faire face aux aléas climatiques et aux pressions des ravageurs» indique le BSV, bulletin de santé du végétal dans son édition du 17 juillet.
Réussir l’implantation nécessite de mettre en œuvre des pratiques adaptées au contexte pédoclimatique et sanitaire (limaces, altises et adventices).
Il convient aussi d’anticiper les travaux en inter-culture, au plus près de la récolte du précédent, pour refaire de la structure et préserver l’humidité du sol. Enfin, il faut être réactif pour semer tôt, juste avant un épisode de pluie favorable.

Semer tôt avant la pluie

La date de semis est raisonnée en fonction des pluies annoncées et avancée si besoin est, sans risque majeur, selon les contextes. Cet aspect prévisionnel est certes aléatoire mais engage l’agriculteur à être prêt à semer quand cela devient possible. Les actions de travail et roulage doivent être anticipées, en particulier en sols argileux. Eviter tout travail du sol durant la phase d’assèchement.
Semer dans un sol sec, avant la réhumectation du sol, lorsqu’une pluie significative est annoncée. Idéalement, positionner la graine sur la terre fraiche, jusqu’à 4 ou 5 centimètres de profondeur. La jeune racine doit rapidement trouver la zone fraîche.
Pour les agriculteurs pratiquant le semis direct avec un semoir à disque, l’intérêt est de limiter les flux de terre pour limiter les levées d’adventices dicotylédones. Pour ce faire, la vitesse de semis ne doit pas excéder 6 km/h.
Privilégier un semis précoce autour du 10 août ou avant le 20 août (pour le Poitou-Charentes). En situations d’apports organiques ou dans les sols à forte disponibilité en azote, le semis est plus tardif pour limiter les risques d’élongation.

Couvert associé

Le principe est de semer des légumineuses gélives simultanément au semis du colza. La phase de croissance active des légumineuses est plus tardive que celle du colza, ce qui limite la concurrence entre les deux espèces. La culture et le couvert présentent une bonne complémentarité d’enracinement et de port aérien. Le gel des légumineuses (ou leur destruction chimique en l’absence de gel) permet d’éviter la concurrence au printemps sur le colza. Le couvert associé apporte différents bénéfices à la culture : meilleure aération du sol par augmentation de la densité racinaire, meilleure alimentation azotée, moindre nuisibilité des ravageurs d’automne et réduction de la concurrence adventice grâce à une meilleure couverture du sol.
Pour favoriser le développement du colza et des associations, la réussite de l’implantation est fondamentale : soigner le travail du sol en inter-culture juste après la récolte du précédent, avancer la date de semis surtout dans les sols argileux et les régions les plus fraîches.
Attention, cette stratégie peut être mise en défaut dans les parcelles à forte pression adventices dicotylédones. La mise en œuvre d’autres moyens de contrôle des adventices est alors nécessaire.

 

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