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Niort
Résistant à la sécheresse, le maïs serait la plante idéale

Florent Simmonet installé aux portes de Niort attend de la sélection génétique des progrès sur la résistance du maïs à la sécheresse. Une avancée qui lui permettrait de remplacer dans sa rotation le tournesol par le maïs. Une culture à la conduite plus simple.

« La fécondation des maïs est terminée. Ces jours-ci l’eau est nécessaire pour assurer le remplissage des grains », souligne Florent Simmonet.
« La fécondation des maïs est terminée. Ces jours-ci l’eau est nécessaire pour assurer le remplissage des grains », souligne Florent Simmonet.
© C. P.
« Ca va me mettre dedans pour les prochains jours  », peste Florent Simmonet. Il est 16 heures ce lundi 20 août. Depuis une semaine, la canicule est d’actualité. « La fécondation des maïs est terminée. Ces jours-ci l’eau est nécessaire pour assurer le remplissage des grains », juge l’exploitant installé au nord de Niort.
En l’absence de pluies, l’agriculteur est d’astreinte. Pour assurer aux 47 hectares de maïs irrigués les quantités d’eau nécessaires à un rendement moyen proche des 125 quintaux par hectare, les tours d’eau doivent s’enchaîner. Aujourd’hui, le sort en a décidé autrement. « C’est bien le problème avec l’irrigation. Ca s’arrête, sans que l’on puisse parfois expliquer pourquoi. Là, il est urgent de réparer. »
Depuis 1987, année au cours de laquelle le père de Florent choisissait d’investir dans un forage, l’irrigation est mise à profit sur l’exploitation. Des 170 hectares que compte l’EARL Simmonet, 100 sont irrigables. La moitié de ce potentiel est valorisée en maïs chaque année. Malgré l’astreinte qu’impose l’irrigation, le maïs en culture humide est la culture dominante sur l’exploitation niortaise. « C’est une valeur sûre. L’eau valorise des apports d’azote et assure les rendements dans les petites terres de plaine. Peu d’interventions phytosanitaires sont nécessaires », argumente le chef d’entreprise.
Equipé de sondes, Florent pratique des apports raisonnés. Ces trois dernières années, il met pourtant en relation augmentation des rendements et augmentation des volumes d’eau. « A 2 300 m3 par hectare hier, je suis plutôt à 2 500 m3 aujourd’hui. » Le poids de la récolte bénéficie de cette hausse. « Dans le même temps, j’ai gagné 10 quintaux par hectare. »
Homme de nature prudente, chaque année le maïsiculteur ensemence 7 à 8 variétés. Pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, il utilise systématiquement deux souches génétiques. Le choix de la semence se fait par ordre de priorité. L’indice de précocité est l’un des premiers critères analysés. « Au nord de Niort, je ne vais pas au-delà de 530 en culture humide. Dans les terrains bas, en culture sèche je descends à 400. » La productivité reste un caractère essentiel aux yeux de l’agriculteur. « Ces dernières années, la sélection génétique a permis d’améliorer la sensibilité à la  verse et à l’égrenage. Sur le plan de la productivité je pense qu’un long chemin est encore possible. »
Sur ce point comme sur la résistance à la sécheresse, Florent Simmonet est en attente de progrès. Sur les terrains dotés d’un système d’irrigation facile à mettre en œuvre, l’agriculture enchaîne maïs sur maïs. Ailleurs, la rotation aujourd’hui appliquée est blé, colza, blé, tournesol ou pois.
« Si des variétés permettaient demain d’assurer en sec un rendement à 80 quintaux par hectare, le maïs viendrait remplacer le tournesol. La culture est plus facile à conduire, ne risque pas d’être dévastée par les oiseaux, et sa rentabilité - dès lors que le rendement est assuré - est supérieure. » Le tout sans la contrainte de l’irrigation. Une réalité qui ce lundi aurait permis à Florent de gagner en sérénité.

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