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Rémunération de l'épargne : retour à un cycle classique

Après une période 2015-2022 marquée par une faiblesse des taux d'intérêt, qui a pesé sur la rémunération des livrets, ont suivi deux années où ils ont connu de fortes hausses. Aujourd'hui, l'investisseur retrouve une rémunération plus classique de son épargne.

"Les taux d'intérêt baissant un peu, on retrouve des conditions plus habituelles", indique Thomas Barbereau.
"Les taux d'intérêt baissant un peu, on retrouve des conditions plus habituelles", indique Thomas Barbereau.
© Elisabeth Hersand

Guerre en Ukraine, inflation galopante dans la foulée, crise politique de ces derniers mois, mettant du flou dans les perspectives économiques de bon nombre d'entreprises et de foyers. Une situation qui a engendré une épargne massive ces 3 dernières années. Mais les conditions de la rémunération de cette épargne ont évolué.

"Entre 2015 et 2022, on a vécu une forte baisse des taux d'intérêt", rappelle Thomas Barbereau, responsable du service Patrimoine de Cerfrance Poitou-Charentes. " C'est intéressant quand on emprunte, mais très peu intéressant quand on souhaite épargner. Il y avait vraiment sur cette période une absence de la rémunération de son épargne sans risque. " Une baisse qui s'est opérée sous la dynamique des banques centrales, pour tenter de relancer la croissance et venir en soutien aux économies. " Les taux d'intérêt étaient très bas, proches de zéro. On empruntait tant au niveau de l'entreprise que pour des projets immobiliers à des taux bas. Mais en contrepartie, les excédents d'épargne étaient aussi très peu rémunérés. "

Ce cycle se clôt en 2022, avec le début de la guerre en Ukraine, et le choc inflationniste que le monde a connu, et la France en particulier, et dans le même temps la brutale remontée des taux d'intérêt (qui va durer jusqu'à mi-2024) pour justement contrer cette inflation. " Les taux d'emprunt ont augmenté, mais la rémunération de l'épargne aussi. On a beaucoup d'épargnants qui ont retrouvé de l'appétit pour ces placements sans risque. Ces deux années ont été marquées par de fortes hausses notamment des taux d'intérêt à court terme. C'est-à-dire qu'on avait une meilleure rémunération faciale de son épargne à court terme plutôt qu'à long terme. Ce qui n'est pas logique : habituellement, plus on laisse son épargne sur le long terme, plus on en attend une rémunération élevée. C'est ce qu'on appelle l'inversion de la courbe des taux. Les épargnants qui disposaient de liquidités ont pu trouver une meilleure rémunération sur leur épargne. Mais corrigé de l'inflation - on a vécu des périodes d'inflation de 3 %, voire 5 % -, le taux de rendement réel a été amoindri. "

Actuellement, se mettent en place des politiques plus accommodantes en termes de taux, qui baissent de nouveau, sans pour autant revenir à la période 2015-2022 où ils étaient proches de 0. "L'investisseur retrouve une rémunération classique de son épargne, plus faible à court terme (taux de 2 % à 3 %) qu'à moyen terme", observe Thomas Barbereau. "Les placements à moyen terme rémunèrent aujourd'hui. Donc on retrouve un cycle normal de rémunération de l'épargne. Chose qu'on n'avait pas connue depuis une dizaine d'années. " Dans son rôle de conseil en gestion de patrimoine, Thomas Barbereau observe que les clients-adhérents de Cerfrance optent pour leurs placements "plutôt pour une exposition aux risques assez faibles, soit via des placements de trésorerie, voire des placements obligataires. Ça se traduit par exemple par l'épargne réglementée, comme les livrets A, les livrets de développement durable..."

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