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Brilap
Redonner goût au lapin

Un nouveau bureau vient d’être élu au Brilap. La nouvelle équipe poursuivra le travail entrepris en faveur de la relance de la consommation.

François Martin, adhérent de Poitou-Lapins, est le nouveau président du Brilap.
François Martin, adhérent de Poitou-Lapins, est le nouveau président du Brilap.
© DR

 

Le lapin gagne à être connu. Cette phrase résume le message que François Martin, nouveau président du Brilap, va s’employer à faire passer. Cet éleveur, installé avec son épouse à Vernoux-sur-Boutonne, a consenti à prendre la place de président de l’interprofession pour œuvrer dans l’intérêt collectif. « La priorité aujourd’hui, affirme-t-il, c’est de voir la consommation de lapins reprendre ». Sans consommateurs, pas de producteurs. Chaque année, depuis cinq ans, les chiffres rappellent aux éleveurs la dureté de cette réalité. Entre 2003 et 2009, la région Poitou-Charentes, troisième région de production française, a perdu 51 éleveurs soit 27 % de l’effectif. Une chute qui entraîne dans son sillage la baisse du nombre de « cages mères ». Moins 11 % depuis 2003. « Il faut communiquer sur la qualité gustative du lapin. Il faut inciter les gens à découvrir cette viande pour leur redonner goût », estime le producteur. 

Alors que sur les exploitations les postes de charges flambent, les exploitants pour équilibrer les comptes auraient besoin d’une revalorisation du prix de vente de leur produit. « La dernière bande commercialisée est partie à 1,45 euro par kilo vif. » Un prix qui varie peu. En 2007 et en 2008, à la même période de l’année, la valeur du lapin était à peu près la même. La baisse de consommation, - 8 % en 2008, - 4 % sur les six premiers mois de l’année 2009 (*), contrebalance la baisse de production et anéantit tout espoir de voir les cours grimper.

Du lapin au menu des cantines

Cette réalité, François Martin la considère. Il refuse toutefois de baisser les bras. L’action du Brilap au cours des prochains mois va s’inscrire dans la droite ligne du travail engagé depuis quelque temps sur le créneau de la restauration scolaire. L’an passé, en Deux-Sèvres, les cuisiniers de six collèges avaient mis du lapin au menu des enfants. « Le bilan est très bon. Le taux de satisfaction des jeunes consommateurs avoisine les 70 %. Le coût des menus agrémentés de lapin varie entre 1,206 euro à 2,195 euros. Cuisiné par les équipes aux fourneaux, le lapin reste un produit au prix attractif. »

Aux côtés de Christian Dévignes, technicien à Mission nutrition alimentation, l’équipe du Brilap va s’investir pour faire avancer le dossier dans l’espoir de voir râble, cuisses ou autres gigolettes servis plus régulièrement aux élèves.

Dès le mois de septembre, à l’occasion du comice agricole du Mellois, François Martin, professionnel, lancera de nouvelles actions de promotion à destination du grand public. « Il faut faire connaître notre produit. Rappeler aux consommateurs que le lapin à bon goût afin de redonner envie d’en consommer. » Pour la mise en rayon, l’élu professionnel compte sur l’établissement Lœul & Piriot pour redynamiser la vente de lapin entier. « Il faut réussir à étoffer les linéaires en grande surface afin de rendre le produit lapin visible ».

Comme nombre de ses collègues, François Martin refuse tout fatalisme. Éleveur convaincu de la qualité de ses produits, président d’une interprofession qui défend une filière régionale « derrière laquelle de nombreux emplois sont en jeu », il garde espoir et compte sur une reprise de la consommation permettant à la production de sortir la tête de l’eau.                                  

(*) Données du Clipp.

 

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