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Quelle agriculture en Deux-Sèvres à l’horizon 2030 ?

Patrick Ferrère, le délégué général d’Agridées, interviendra à l’occasion du conseil fédéral de la Fnsea 79, le 17 juin, à Châtillon-sur-Thouet, à 19 h.

Patrick Ferrère.
Patrick Ferrère.
© N.C.

Qui êtes-vous et qu’est-ce qu’Agridées ?
Je suis arrivé à la Fnsea en 1977 pour développer le service économique. Diverses expériences plus tard (Crédit Mutuel, Capeb, Fafsea), je suis revenu en 2001 en tant que directeur général. En 2014, j’ai rejoint le think-tank Agridées, un laboratoire d’idées pour les secteurs agricoles, agro-alimentaires et agro-industriels. Son objectif est d’accompagner les évolutions indispensables des filières agricoles.

Au lendemain des élections européennes, quelle vision avez-vous pour la Pac ?
Depuis de nombreuses années, la position de la France s’affaiblit alors qu’elle est le premier producteur agricole européen. Il faut cesser de rêver que l’Europe mettra en œuvre la politique agricole que veut la France et le résultat des élections ne va pas changer cette tendance. On est dans un cadre économique très libéral qui nécessite beaucoup d’évolutions, à la fois dans les filières et dans les mentalités. Ce n’est pas le nouveau parlement qui va initier une transformation de la Pac. Le projet a déjà été voté par la commission agriculture et va dans le sens de la re-nationalisation, et donc de moins d’Europe. Devant le manque de positions communes, la proposition de la Commission a fini par l’emporter. Ce que nous regrettons.
Nous devons réfléchir à la légitimité des aides et montrer à la société qu’elles sont la compensation de la perte de richesse due aux réglementations environnementales, de conditionnalité, de bien-être animal pour les producteurs européens au regard des pays tiers. Cela veut dire que le marché européen est un marché unique, avec les mêmes contraintes et les mêmes pénalités dans tous les pays européens. En renationalisant, on aura des différences qui amèneront de la distorsion de concurrence.

Quel est le constat de l’agriculture d’aujourd’hui et quelle est la vision à dix ans ?
Depuis la réforme de la Pac en 2003, c’est la valorisation du produit dans la filière qui devient importante. Il y a des filières qui réussissent et il faut les prendre en modèle. À terme, il y aura deux grands types d’agriculteurs : ceux qui souhaitent s’organiser pour prendre leur place dans les filières, qui seront acteurs et qui maîtriseront leur produit, et les autres, qui seront « des travailleurs à façon ».
Il y a des évolutions à faire et c’est ce que je développerai le 17 juin.

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