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Quel avenir a l’agriculture ?

Roland Cayrol a présenté son baromètre de l’agriculture régionale, lors de la conférence permanente.

Le politologue Roland Cayrol a rendu les résultats du troisième baromètre de l’agriculture régionale au cours de cette conférence permanente.
Le politologue Roland Cayrol a rendu les résultats du troisième baromètre de l’agriculture régionale au cours de cette conférence permanente.
© © Desgroppes

Le Salon de l’Agriculture Nouvelle-Aquitaine (Sana)  est un temps important pour les concours agricoles, et les trois premiers jours en sont les preuves, entre les grands concours pour les races bovines, la journée ovine, sans oublier le concours de Bordeaux – Vins d’Aquitaine. Mais ce salon est aussi un temps de réflexion pour l’ensemble des professionnels de la filière. La conférence permanente de l’agriculture, organisée par le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, est l’un de ces temps-forts.
À l’occasion de cette demi-journée de réflexion, cette année sur le thème de la PAC 2020, un baromètre de l’agriculture en Nouvelle-Aquitaine a été présenté par Roland Cayrol, comme c’est le cas depuis la première édition en 2016. Réalisé par Harris Interactive, il a pour but de mettre en évidence les images identifiant l’agriculture régionale.
Pour cela sont étudiées d’un côté les perceptions des agriculteurs de la région, et de l’autre celles de tous les habitants néoaquitains. Trois grands axes sont fixés : la perception de la place de l’agriculture (en tant que filière) et de l’agriculteur (en tant que métier) dans la région, la perception des politiques publiques régionales en faveur de l’agriculture, et enfin la perception du  Salon de l’Agriculture Nouvelle-Aquitaine.
De quoi offrir une vision globale très intéressante, à la fois pour se rendre compte de la vision qu’ont les agriculteurs d’eux-mêmes, mais aussi pour qualifier la perception de l’agriculture par la société. Première évidence, si les crises sanitaires et climatiques se sont enchaînées dans certaines filières, que le contexte politique a évolué aussi, les indicateurs restent globalement stables depuis 2016.

Besoin de communiquer


Chez les agriculteurs comme dans la société, les mots venant vite à l’esprit pour parler de l’agriculture sont les mêmes : difficultés, travail, nature. La notion de bio venant se rajouter chez les habitants. De même, les agriculteurs sont presque la moitié à penser que le lien avec le consommateur s’est resserré, quand les habitants de la région sont plus de 80 % à avoir une bonne image de l’agriculture et des agriculteurs. Encourageant.
Même si à côté se posent de nombreuses questions, sur la reconnaissance du métier, et sur ces difficultés. D’ailleurs, si les habitants estiment à
86 % que le métier d’agriculteur n’est pas bien valorisé dans la société actuelle, ils considèrent aussi que le métier est moins facile à exercer maintenant, et ne le recommanderaient pas à leur famille/amis. Pourtant, il est vecteur de nombreux messages positifs. La qualité est au cœur des débats.
C’est la stratégie la plus évoquée pour les agriculteurs qui, comme les habitants de la région, ne demanderaient majoritairement pas (56 %) à leurs enfants de partir dans cette filière professionnelle. Au sein de la société, le chiffre monte même à 81 %... Les arguments mis en avant pour s’installer sont la nature, la vie en plein air. Mais les arguments contre sont nombreux aussi : faible niveau de revenus, rythme de vie, difficulté dans l’obtention de financements...
Chacun en fait appel alors à la gastronomie, valeur typique du Sud-Ouest, pour maintenir cette activité dans les territoires. Des territoires qu’elle nourrit, qu’elle fait vivre en créant de l’emploi. «Les gens ont envie qu’on leur parle de proximité, de qualité. Il faut se décomplexer sur la communication, sur le fait d’échanger et de partager», a noté Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, présente pour le rendu de ces résultats.

 

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