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Patrimoine agricole
Quand le silo abandonné de Saintes reprend vie

L'association "Dans l'Œil du Silo" offre une seconde vie à un ancien site de stockage de céréales via des événements socioculturels.

Le vieux silo de Saintes accueille désormais sous ses anciennes cellules de stockage des fêtes et autres rassemblements culturels.
Le vieux silo de Saintes accueille désormais sous ses anciennes cellules de stockage des fêtes et autres rassemblements culturels.
© Les Arts Souillent / Kévin Brancaleoni

Sa haute carcasse se dresse fièrement à l'entrée nord de Saintes, sur la route de Taillebourg. Le béton est marqué par le temps, les parties métalliques se sont oxydées, quelques carreaux manquent sur les grandes fenêtres. C'est un silo qui fait son âge, et qui l'affiche fièrement : on peut lire la date de sa construction, 1937 (mais aussi celle de son extension, 1950) sur l'une de ses façades. Mais ne vous fiez pas aux apparences : c'est toujours un lieu de cultures, même s'il n'accueille plus de céréales.

C'est une association, nommée Dans l'Œil du Silo, qui a repris en main ce site en 2017, après de longues années d'abandon. Ses responsables ont contacté Océalia, qui a cédé en l'état cette installation héritée d'une de ses nombreuses composantes. Le lieu a joué autrefois un rôle important pour l'agriculture locale. 

"C'est un site qui était stratégique car situé à côté de la voie ferrée", explique Aurélien, bénévole de l'Œil du Silo en charge de la communication. "Mais il était devenu obsolète, car l'accès ne peut se faire que depuis le centre-ville ou via un pont qui est aujourd'hui interdit aux poids-lourds.

Travaillant dans le bâtiment, il a fait partie d'une équipe chargée d'intervenir sur le site et a été séduit par le projet : créer un lieu accueillant des rendez-vous culturels tout en préservant l'esprit agricole. Une volonté bien présente au sein de l'équipe, qui ne compte pourtant aucun agriculteur. Le pari est plutôt bien réussi : si une bonne partie de la tuyauterie a disparu pour aménager des passages et des espaces, les dix-huit cellules d'origine sont toujours là, surplombant la salle principale. Par conséquent, seuls le sous-sol, le rez-de-chaussée et le dernier étage sont accessibles, mais une petite partie seulement est utilisée par l'association pour accueillir ses événements (le reste étant prêt à accueillir d'autres projets).

Un lieu multicartes

Expositions, conférences ou concerts (mais aussi un salon du vin début novembre et un marché de Noël à la fin du mois) sont régulièrement organisés par l'association qui se revendique "coopérative culturelle". L'éclectisme est de mise : "on peut avoir du piano, de la poésie ou de grosses soirées techno", sourit Aurélien. À ses yeux, l'un des objectifs du lieu est de favoriser les rencontres entre générations, dans un esprit qu'il compare "aux fêtes de moissons et de vendanges" qui lui semblent avoir presque disparu.

Le budget de l'association étant essentiellement consacré à la rémunération des artistes et de leurs techniciens qui viennent animer les lieux, une bonne partie de l'aménagement se fait via des dons ou des réutilisations

Ainsi, une ancienne bétaillère à l'abandon - "Elle était dans les ronces depuis quinze ou vingt ans" - a été transformée, une fois repeinte et dotée d'une nouvelle toiture, en food truck. 

Dans le jardin entourant le silo, ancienne friche au sol de mauvaise qualité, un dôme végétal est en cours d'aménagement avec des roues de vélo hors d'usage. "Nous avons des boutiques de Saintes qui nous en gardent, des associations, des clubs sportifs...", indique Aurélien qui, en tant que référent jardin, pilote aussi des ateliers jardinage. "Au-delà de construire des choses et de réhabiliter la friche, c'est aussi reconstruire des liens", souligne-t-il.

Et le site n'a pas fini de se transformer : dernièrement, une levée de fonds a permis de rassembler de quoi créer prochainement une terrasse qui devrait rendre les soirées d'été encore plus accueillantes à l'ombre de la vieille tour.

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