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Prophylaxies : éleveurs, mobilisez-vous !

Le GDS 17, groupement de défense sanitaire, appelle tous les éleveurs à réaliser les prophylaxies. La France veut être reconnue indemne IBR et être compatible avec la loi LSA.

© AC

C'est une assemblée générale du GDS 17 particulière qui s'est tenue le 8 avril : le distanciel a pris la place du présentiel. La crise sanitaire est passée par là.
La reconnaissance du programme de lutte IBR de la France par l'Europe a été le point marquant de 2020. « Cela signifie que les cheptels français sous appellation IBR sont reconnus indemnes par tous les États membres, mais aussi, que le programme national IBR devra être compatible avec le nouveau cadre réglementaire européen de la Loi de Santé Animale », explique en préambule Romuald Couillaud, le président du GDS17, dans son rapport moral. Mais afin d'obtenir le statut Indemne de la France, l'objectif d'éradication doit être de 99,8 % de cheptels indemnes représentant 99 % des animaux à atteindre au terme de 6 années. Mais le président est prudent, même s'il estime que cet objectif « pourrait sembler accessible, sans difficulté, notamment pour la Charente-Maritime qui en comptabilise déjà un peu plus de 96 % ». Mais pour lui, « la réalité risque d'être toute autre ». « 0,2 % correspond pour notre département à deux élevages. Or, entre ceux qui détiendront encore des animaux infectés, ceux qui ne réaliseront pas conformément leur prophylaxie (pas assez de bovins prélevés, pas à la bonne date...) le décompte risque bien d'être en notre défaveur. »
La mobilisation des éleveurs doit donc être totale. « Nous avons besoins de tous les partenaires, des organisations professionnelles pour sensibiliser et convaincre, de l'État pour imposer et contraindre les plus réfractaires. » Il prévient que si la  France n'obtient pas le statut de pays indemne, « les éleveurs ne bénéficieront pas des allègements financiers qu'ils sont en droit d'attendre ».

Un cas de tuberculose bovine en 2020

3193 animaux ont été introduits dans le département en 2020,   pour un total de 91 065 têtes contre 3716 l'année précédente pour 93 075. Pour la campagne 2019/2020, dans le département, pas de foyer de brucellose mais un foyer de leucose. Pour la tuberculose bovine, Jacques Jeauffreau, directeur du GDS 17 annonce que « 57 troupeaux réagissant ont été mis en exergue pour 99 bovins suspects dont 73 d'entre eux en abattage diagnostique. Le montant total d'indemnisation est 98 000 EUR. Le Département apporte une aide financière pour les analyses de brucellose, leucose et IBR, à hauteur de 88 000 EUR pour 2020. » Au niveau de la Nouvelle-Aquitaine, on totalise 84 foyers et la région « est la première de France en terme d'infection ». Elle représente plus des 3/4 de foyers.    Un foyer a été découvert dans le département(2 en 2019). La Dordogne (25 cas), les Pyrénées-Atlantique (26), la Charente (9) sont les départements avec le plus de foyers. Pour la campagne 2020/2021, la prophylaxie est annuelle pour 132 communes autour du foyer de tuberculose et triennale pour le reste du département.
À noter qu'un travail important sur la contention des bovins a été réalisé par les éleveurs qui se sont impliqués à la demande des vétérinaires.
Pour les ASDA (attestation sanitaire à délivrance anticipée) vertes, 33 439 naissances ont été enregistrés, et près de 4 000 introductions.
À noter de bons chiffres pour l'IBR avec 96,3 % des élevages qualifiés en 2020 (96,5 % en 2019). 13 élevages détiennent des animaux positifs/vaccinés, dont 8 détiennent moins de 5 animaux positifs/vaccinés et 289 animaux sont positifs. La loi santé animal qui entrera en vigueur le 21 avril (lire édition du 9 avril) va durcir les mesures pour les cheptels qui ne seront pas qualifiés IBR.
La surveillance et la lutte contre la BVD se réalise lors de la prophylaxie annuelle par des analyses sérologiques sur mélange pour l'ensemble de tous les animaux de 24-48 mois en cheptel allaitant et par des analyses sérologiques sur lait de tank au minimum deux fois par an en cheptel laitier. Pour la campagne précédente, en allaitant 83 % d'ateliers sont favorables et 17 % défavorables. En laitier, ce sont 84 % d'ateliers favorables pour 16 % défavorables.  « Actuellement, 19 élevages sont suivis en plan d'assainissement », indique le directeur. « Notre équipe s'est fortement mobilisée pour informer les éleveurs et les vétérinaires. Ces efforts sont payants puisque nous constatons de la part de tous, une réelle implication, et les résultats des contrôles sérologiques sont encourageants », note Romuald Couillaud.
Pour les avortements, un projet pourrait voir le jour avec le GDS Nouvelle-Aquitaine, avec la mise en place d'une action de type Oscar pour une meilleure détectabilité via des analyses complémentaires à partir du 2ème avortement. La prise en charge pourrait se faire avec l'aide d'un fond régional.

 

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