Aller au contenu principal

« Promouvoir nos agricultures »

Terre Atlantique a célébré ses dix ans d’existence lors de son assemblée générale à l’espace Encan de La Rochelle, le 30 novembre.

Le directeur de Terre Atlantique Christian Cordonnier a fustigé les transferts de compétences, «une charge pour les entreprises».
Le directeur de Terre Atlantique Christian Cordonnier a fustigé les transferts de compétences, «une charge pour les entreprises».
© AC

Ils étaient plusieurs centaines à être conviés, ce vendredi 30 novembre, à l’espace Encan de La Rochelle pour l’assemblée générale de Terre Atlantique. La réunion s’est tenue dans le vaste auditorium Michel Crépeau, nécessaire pour accueillir l’affluence… et pour marquer le coup. Car, au-delà des procédures légales, de l’élection de nouveaux administrateurs, de la présentation du bilan de la campagne écoulée (voir en page 7 de notre édition du 30 novembre), l’événement célébrait surtout les dix ans d’existence de la coopérative. Une structure née de fusions successives, soit «plus de 80 ans de travail auparavant», comme l’a rappelé Jean-Yves Moizant lors de son rapport moral.
Si le président de Terre Atlantique a commencé par saluer la bonne santé de l’organisme («Les adhérents sont de plus en plus nombreux. Pour nous, pour moi, c’est important.»), son constat est ensuite devenu plus mitigé. «Les agriculteurs vivent aujourd’hui plutôt un peu plus longtemps que le reste de la population», a-t-il indiqué. «Mais nous devenons aujourd’hui des cibles», s’est-il empressé d’ajouter en évoquant son vécu personnel, et l’incompréhension grandissante entre les agriculteurs et le reste de la population. Dans son viseur, une association dont il met en cause tant les méthodes que les intentions. «Tous ces messages de peur viennent de Générations Futures», «dont le seul but est de développer le marché du bio», «ce qui n’a rien de condamnable… mais pas avec ces méthodes.» Jean-Yves Moizant va jusqu’à qualifier Générations Futures de «premier lobby des grandes surfaces» : «dénigrer l’agriculture conventionnelle pour mettre en avant l’agriculture biologique provoque le trouble chez les consommateurs.»

Les conséquences d’Égalim inquiètent

Autre sujet d’inquiétude pour le président de Terre Atlantique, les conséquences des lois Égalim. «Que dire de la séparation de la vente et du conseil ? Les coops ne vendent pas de phytos, elles ne devraient pas être concernées.» Selon lui, «elles les achètent pour les mettre à disposition de leurs adhérents.» «Cette séparation remettrait en cause jusqu’à notre statut !» assure-t-il. «Cela aura un coût pour les agriculteurs.» Sa position n’est pas sans rappeler celles exprimées par le directeur général de Terre Atlantique, Christian Cordonnier. En ouverture de l’assemblée, il a critiqué des mesures «inutiles et inindispensables». «Je préférerais m’occuper vraiment de l’agriculture, ce serait plus utile à l’environnement et à la France !» La question est revenue plus tard sur la table, lors de la présentation des ressources humaines assurée par Florence Grenon. «De simplification, pour le moment, je n’ai entendu que le nom !» a-t-elle lâché lorsque le passage au prélèvement à la source (et les changements logiciels qu’il implique) a été évoqué. «Nous n’avons rien contre la République Française, bien évidemment, a alors assuré Christian Cordonnier, mais ces transferts de compétences sont une charge pour les entreprises.»
Face à ces conditions difficiles, Jean-Yves Moizant a évoqué la bataille de l’image des agriculteurs, qui passe par l’importance des échanges avec les «urbains». Il a notamment pris en exemple une opération récemment menée à Nieul-sur-Mer, où des riverains ont été invités à visiter une installation agricole. «Nous devons semer cette petite graine, et promouvoir nos agricultures.»

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Vendredi dernier, Hervé Jacquelin constatait que le niveau du Salleron était plutôt haut.
Hmuc : des objectifs inatteignables ?
Si l'étude Hmuc de la Creuse était appliquée, plusieurs rivières de la Vienne auraient déjà été en alerte. C'est le cas du…
Pascal Béhar et Flore Marquis commercialisent leur système sur internet et lors de salons spécialisés.
Faire le plein de bocaux sous vide
Elle cherchait un outil pour conserver les produits alimentaires. Il travaillait dans le monde de la cuisine et a une âme d'…
Roxane et Abdarrahman Wadih dans le food-truck : "Chez Wadih cheese naan".
Un food-truck aux saveurs indiennes débarque à Barbezieux
Abdarrahman Wadih lance son food-truck de naans, une spécialité de pain indien, à Barbezieux. Ouverture prévue le 13 mai.
Grâce aux parts prises dans la société, l'exploitant percevra des intérêts et dividendes pendant toute la durée de l'engagement, qui court sur 30 ans. Une façon de créer un complément de retraite issu des énergies renouvelables.
Une société pour partager la valeur du photovoltaïque

La Fnsea 79 poursuit son programme d'accompagnement des agriculteurs au photovoltaïque. Une société dédiée est en cours de…

Christophe LIMOGES, élu Président du Syndicat des Laiteries Charentes-Poitou

Mardi 9 avril, le conseil d'administration du Syndicat des laiteries Charentes-Poitou s'est réuni et a…

Le site Soignon de Saint-Martin-de-Saint-Maixent arrive à saturation de sa capacité de production.
Eurial déménage son usine de fromages de chèvre

Le déménagement de l'usine Soignon de Saint-Martin-de-Saint-Maixent, appartenant à la coopérative Eurial (…

Publicité