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Promouvoir la viande de chevreau

Pour la deuxième année consécutive, la Fédération régionale caprine et Interbev Nouvelle-Aquitaine ont participé à l’opération Goatober pour promouvoir la viande de chevreau.

Mickaël Martius et Laurent Poupard, cuisinier et éleveur, travaillent ensemble pour la promotion du chevreau.
Mickaël Martius et Laurent Poupard, cuisinier et éleveur, travaillent ensemble pour la promotion du chevreau.
© AC

Le chevreau n’est pas qu’une viande de fête. C’est le message que souhaitent faire passer les acteurs de la filière caprine, à commencer par la Fédération régionale caprine et Interbev Nouvelle-Aquitaine, pour changer l’image de ce produit aujourd’hui mal valorisé par la profession. Même à Pâques, fête où il est prisé en Poitou-Charentes, le lutte est rude face au gigot d’agneau. Conséquence, la majeure partie de la production (55% selon Interbev) est aujourd’hui exportée vers nos voisins du sud, Italie, Espagne, Portugal (mais aussi la Suisse) plutôt que consommés sur le marché français.
C’est pour y remédier que l’opération Goatober (contraction de Goat, ‘‘chèvre’’ en anglais, et octobre), créée à l’origine aux États-Unis en 2011, est organisée en France depuis l’an dernier. Les acteurs de la filière ont organisé plusieurs rencontres ces derniers semaines avec des professionnels de la restauration capables de sublimer la viande de chevreau. En Charente-Maritime, c’est Mickaël Martius, traiteur à La Rochelle qui, comme l’an dernier, s’est attelé à présenter un arrangement de chevreau avec des gambas poêlées, « un plat terre et mer » correspondant à l’esprit du département. Il travaille depuis plusieurs années avec Laurent Poupard, éleveur à Longèves et membre de la FRCap, pour son approvisionnement en viande de chevreau. « Sans bons éleveurs, on ne peut pas avoir de bonnes marchandises », souligne-t-il. Pour autant, lui aussi peut témoigner des difficultés à commercialiser cette viande, notamment auprès des plus jeunes.
Il faudra donc trouver des solutions pour toucher un public imperméable à ces approches, dans le contexte difficile de l’épidémie de Covid. Mi-juin, Interbev avait tiré la sonnette d’alarme en annonçant « environ 500 tonnes de surstock » chez les abatteurs du secteur, suite à la baisse de la consommation pendant les fêtes de Pâques. « C’est reparti, mais la période du confinement nous a fait un peu mal là-dessus », avoue Laurent Poupard. Pour promouvoir le chevreau, la filière ne pourra pas non plus compter cette année sur Capr’Inov, le rendez-vous ayant été réduit à une forme virtuelle par la faute de la pandémie. L’émulation et les rencontres auraient peut-être permis de faire émerger des solutions pour mieux communiquer sur la viande. « C’est un moment d’échanges, d’innovations… Là, on perd un an », regrette Laurent Poupard.

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