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Production en recul et prix qui flambent à l'Union Agricole Segonzac-Chérac

Le 8 décembre, l'Union Agricole Segonzac-Chérac a tenu une assemblée générale sous tension, marquée par les hausses des coûts qui inquiètent les dirigeants comme les adhérents.

Francis Faure, directeur, et François Vallet, président de l'Union Agricole Segonzac-Chérac lors de l'assemblée générale, ont insisté sur les efforts de la coopérative pour limiter l'impact de l'inflation sur le service aux adhérents.
Francis Faure, directeur, et François Vallet, président de l'Union Agricole Segonzac-Chérac lors de l'assemblée générale, ont insisté sur les efforts de la coopérative pour limiter l'impact de l'inflation sur le service aux adhérents.
© (© A.V.)

"Certes, la conjoncture du cognac n'est pas au beau fixe, mais ce n'est pas pour autant plus facile pour les éleveurs ou les céréaliers avec la fluctuation des prix, des intrants, les ventes de production. Mais nous ne pouvons pas baisser les bras et devons maintenir notre production le mieux possible dans nos exploitations. C'est toujours ce qu'il faut essayer de faire. Votre coopérative aussi est impactée par tous ces éléments", annonce en ouverture de l'assemblée générale François Vallet, président de l'Union Agricole Segonzac-Chérac.

Production agricole en recul. Dans le détail, les pertes sont importantes pour les qualités apportées, de 6 505 t à seulement 5 418 t pour le dernier exercice. "Peu de blé a été semé", note François Vallet, avec une chute de tonnage de 2 376 t à 1 594 t. Ce n'est pas la seule culture touchée ; le même phénomène se répète pour le blé dur, l'orge et le maïs.

Les cultures marginales augmentent un peu (colza durable, tournesol oléique durable, sorgho...) mais à de beaucoup plus petite échelle.

Dans les comptes, cette tendance se matérialise par une baisse du chiffre d'affaires de 491 K€ par rapport à l'exercice précédent, en raison, à la fois, de la baisse du tonnage et des prix.

La marge commerciale est également en recul.

Des coûts qui flambent. Le chiffre d'affaires passe de 8,67 M€ à 9,25 M€ (+6,38 %) avec une contraction de la marge brute à 1,96 M€ contre 2,35 M€ pour l'exercice précédent. "Aujourd'hui, la quincaillerie qui intègre tout ce qui est fil et poteau, représente 40 % de notre chiffre d'affaires. Vous imaginez bien que vu la conjoncture actuelle, ce ne sera pas la même chanson l'année prochaine !", reprend le président. Le prix des engrais a également fortement augmenté, surtout les engrais azotés. Les engrais organiques ont été moins touchés.

Le résultat de l'exercice est en net recul par rapport à la période 2021-2022. Il passe de 453 606 € à 108 184 €. La coopérative a choisi de ne pas répercuter toutes les hausses de prix : "Nos marges sont ridicules sur les engrais. Quand on achète des engrais 1 000 € la tonne, c'est difficile de les revendre à 1 200 ou 1 300 €/t. Alors on le fait à 1 050 €. La coop ne gagne absolument rien, mais c'est de l'argent que l'on n'a pas pris à nos adhérents."

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