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Criel
Prix du lait à 331,63 euros en octobre, mais pas pour tous

Réunis à Surgères, producteurs, coopératives et transformateurs devaient s’entendre sur le prix du lait pour la fin de l’année. Avec un succès tout relatif.

Les principaux responsables professionnels ont fait front commun face au refus de certaines laiteries.
Les principaux responsables professionnels ont fait front commun face au refus de certaines laiteries.
© B. A.
Lundi, à Surgères, l’interprofession du nouveau bassin Charentes-Poitou était réunie sous la houlette d’un Christophe Limoges ménageant poigne de fer et diplomatie pour décliner la « recommandation » de la grille des prix du lait de vache jusqu’à la fin de l’année.La grille « régionalisée » a été proposée et certaines coopératives s’en tenaient à leur position de minorer la recommandation, argumentant l’impossibilité de l’appliquer. Les débats ont mis en évidence le fossé qui sépare les entreprises dans la région, jusqu’à parler de « distorsion de concurrence » entre celles qui appliquent et celles qui n’appliquent pas.Chacun a dit l’importance que revêt une augmentation dans l’économie des exploitations face à la hausse des charges. Rien n’y fit. D’autant que, les GMS, étaient accusées de faire le hold-up sur les marges. Il faudra la fougue, d’un Patrice Murs pour réclamer avec véhémence une « action groupée » des opérateurs régionaux face à elle. Après le tour de table la grille était entérinée avec son corollaire, non remis en cause, de la saisonnalité. Alors que CLS-Pamplie affichait « un décalage », le Glac campait sur une baisse, sans en donner l’ampleur. Selon Alain Lebret, « il n’y a pas moyen dans le groupe d’appliquer le prix recommandé par interprofession. Les producteurs vont en être avisés dans les prochains jours. » De son côté Gérard Maréchal (Lactalis) annonçait la difficulté de « tenir des marchés » lorsque certains « ne tiennent pas les accords interprofessionnels » : « si nous voulons tenir les prix, il ne faut pas non plus lâcher les volumes. » Lactalis appliquera la recommandation. Eurial-Poitouraine et LCPG, appliqueront la recommandation. Selon Guy Maingret, « nous pouvons accepter quelque temps le différentiel, car nous comprenons leur situation. »Marie-Thérèse Bonneau, de la Fdsea de Vendée, ne se satisfait pas des positions exprimées : « Nous devenons encore plus fragiles. Notre difficulté est réelle de voir valoriser dans la GMS notre production. Et cela ne porte pas uniquement sur le prix du lait. Nous devons trouver des paramètres communs de compétitivité ». L’échange a porté sur la crédibilité d’une demande d’augmentation en GMS lorsque les transformateurs n’augmentent pas le prix aux producteurs, lorsque ces derniers sont considérés comme « variable d’ajustement. » Alain Lebret soulignait qu’en 2011, le prix du demi-écrémé est en dessous du prix de 2009. Toujours est-il que les quelques leçons du bras de fer Leclerc-Lactalis ne sont pas probantes. Le Criel d’octobre, moins houleux, qu’en juillet, entérinait cette division sur le prix du lait. Il décidait d’utiliser les programmes du Cniel pour accompagner les producteurs vers une meilleure qualité des laits et surtout était unanime pour condamner l’utilisation des filtres à cellules et pour demander des sanctions aux contrevenants. En définitive, ce sera 331,63 €/1000 l.
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