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Premier bilan des récoltes pour la campagne 2018

Des rendements en berne, mais une qualité en progression ; voilà ce qui ressort des premières études de la production céréalière hexagonale pour la moisson d’été. Mais les disparités sont fortes selon les cultures et les régions.

© Jean-Charles Gutner
La récolte de céréales 2018 s’annonce hétérogène géographiquement, en recul en termes de volume mais de bonne qualité, selon l’Association générale des producteurs de blé (AGBP). Malgré la hausse des prix des céréales, l’organisation est inquiète et se sent abandonnée par les pouvoirs publics. «2018 est un petit cru», résume Philippe Pinta, le président de l’AGPB.
Les producteurs sont déçus par la quantité, inférieure à celle que le mois de juin laissait espérer. Selon l’insitut Arvalis, 35 millions de tonnes de blé tendre devraient être récoltées en 2018, contre 36,6 en 2017. La récolte de blé dur devrait pour sa part être de 15 à 20 % inférieure en volume et très hétérogène sur le territoire. Seules les orges d’hiver et de printemps devraient être dans la moyenne quinquennale. Le rendement des orges de printemps, dont la récolte est toujours en cours, devrait être bon, voire très bon. La moisson des orges d’hiver, qui a donné 9 à 10 millions de tonnes, montre une tendance de rendement dans la moyenne quinquennale, à 67 Qx/h.

« Les trésoreries sont exsangues »

Les agriculteurs du sud de la France ont été particulièrement pénalisés par le cumul des pluies, ce qui a entraîné de faibles rendements en blé tendre et en blé dur. «Les stocks disponibles et la qualité de nos récoltes devraient permettre de satisfaire l’ensemble de nos clients», assure Philippe Pinta. Les producteurs espèrent même reconquérir quelques marchés perdus depuis 2016 à l’export. Point positif pour les exploitants, les prix des céréales sont en hausse, notamment depuis la mi-juillet. «Après cinq années de crise, les trésoreries des exploitations sont exsangues. Face à la baisse des rendements, tous les espoirs reposent sur l’évolution des prix, précise Philippe Pinta. Les céréaliers les plus impactés attendent des pouvoirs publics qu’ils prennent les mesures d’urgence qui s’imposent : dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti, avances de trésorerie à 90 % des aides de la Pac, report ou exonération des cotisations sociales ou encore dérogations aux règles communautaires pour les aides de la Pac.»
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