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Pourquoi distributeurs et agriculteurs peuvent s'entendre

Le Crédit Agricole Charente-Périgord a organisé son troisième rendez-vous de l'agriculture, abordant le sujet sensible des relations entre agriculteurs et distributeurs sur fond de consommation en berne.

Le journaliste Olivier Dauvers était l'invité du Crédit Agricole. Il a échangé avec Céline Peloquin (Les Fermes de Chassagne) et Antoine Galinat (La Ferme de Vialat).
Le journaliste Olivier Dauvers était l'invité du Crédit Agricole. Il a échangé avec Céline Peloquin (Les Fermes de Chassagne) et Antoine Galinat (La Ferme de Vialat).
© (© ES)

Fin connaisseur de l'univers de la consommation, Olivier Dauvers, journaliste (RTL et M6) a souhaité réconcilier les agriculteurs et la grande distribution.

Devant un amphithéâtre du Crédit Agricole Charente-Périgord bien rempli, l'ingénieur en agriculture a présenté une consommation qui ne croît plus depuis 2008. Auparavant, elle progressait de 2,8 % par an. "Le manque à consommer est estimé à 60 milliards d'euros". Les supermarchés sont confrontés à la progression de l'e-commerce (170 milliards d'euros en 2024, contre 95 milliards en 2018). Ce qui ne fait pas les affaires des supermarchés... Leurs rayons non alimentaires sont en perte de vitesse. "Les distributeurs mettent alors le paquet sur l'alimentaire. Ils créent dans leurs surfaces commerciales des îlots spécialisés : boucherie, fromagerie, poissonnerie, boulangerie... Ils veulent ressembler à Grand Frais, enseigne préférée des Français. Plutôt que d'être des généralistes, ils veulent devenir des multispécialistes. C'est là où les intérêts avec les agriculteurs s'alignent, avec des productions locales à valoriser".

Local et bio

Le journaliste est engagé dans une démarche d'affichage de l'origine des produits. "C'est ainsi qu'on leur donne de la valeur, en mettant en avant leur origine française, et ça, c'est du ressort de l'industriel, pas de la grande distribution". Par ailleurs, Olivier Dauvers considère que le discours d'Emmanuel Macron prononcé à Rungis en 2017 a desservi le bio. "On a vendu un rôle sociétal aux paysans bio, mais sans consommateurs en face...".

Le vouloir d'achat frustré

Olivier Dauvers estime que le pouvoir d'achat ne baisse pas... "C'est le vouloir d'achat qui progresse...". Les modes créent des besoins, de la frustration... Mais il rappelle une règle : "Quoiqu'il arrive, c'est le consommateur qui fait le marché. Le comportement collectif a plus de poids qu'un acteur seul qui irait contre le marché".

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