Aller au contenu principal

FNSEA Nouvelle-aquitaine
Politique structurante ou politique d’affichage ?

Daniel Couderc craint que les agriculteurs de Nouvelle Aquitaine ne se retrouvent abandonnés en matière d’investissements. Il lance un dernier appel au Conseil régional qui doit rendre prochainement sa copie.

 

Daniel Couderc est secrétaire général de la FNSEA Nouvelle Aquitaine.
© FDSEA 19

La gestion du second pilier de la PAC est désormais aux mains des conseils régionaux. A quoi les doivent s’attendre les agriculteurs néo-aquitains ?
Daniel Couderc : La région récupère les compétences en matière de politique installation, de politique d’investissements et de mesures agroenvironnementales. De manière générale, nous ne sommes d’accord sur aucune des orientations proposées par la Région. D’une part, elle place l’agriculture au second plan de ses priorités, avec des enveloppes à minima, qui ne permettront de faire, au mieux, que du saupoudrage. D’autre part, elle fait le choix d’une politique particulièrement discriminatoire et empreinte d’idéologie, qui ne colle ni aux réalités, ni aux besoins.  

Quels sont les principaux points de désaccord ?
DC : Le point le plus chaud porte sur l’accompagnement en matière d’investissements. Les affectations budgétaires prévus pour l’ensemble des dispositifs bâtiments, plan végétal, Cuma et diversification ne permettront pas de couvrir les besoins. Comment penser que le chantier de la modernisation des bâtiments d’élevage peut se contenter de mesurettes quand on sait le «plan bâtiments relance» a mobilisé, à lui seul et en moins de 2 ans, 86 M€ en Nouvelle Aquitaine pour plus de 2000 projets. Le seul moyen d’agir avec une enveloppe inadaptée devient alors de la rendre peu attractive. Le plafond d’investissement bâtiment éligible est annoncé à 90 ou 100 000  €, sans lien avec la réalité des coûts. La transparence Gaec, qui fut l’objet de tant de combats, est remise en cause. Les taux ne seront pas bonifiés pour les JA. Et pour finir, l’accès à ces aides sera conditionné par des exigences environnementales allant au-delà du réglementaire. La région Nouvelle Aquitaine cherche à jouer sur tous les plans pour ne pas soutenir son agriculture, alors qu’elle fut la première, au nom de la décentralisation, à exiger le transfert de cette compétence.

A quelques semaines des arbitrages finaux, comment renverser la balance ?
DC : Quand nous avons reçu Alain Rousset en Creuse, nous lui avons démontré, exemples concrets à l’appui, les distorsions de concurrence qui vont s’accentuer entre les éleveurs de Nouvelle Aquitaine et ceux des autres régions. Ce n’est ni une question de générosité, ni une question politique. C’est un choix stratégique. M. Rousset ne peut pas prôner l’agriculture locale et provoquer dans le même temps la fuite des filières vers des environnements plus favorables. Il a finalement accepté que nous rencontrions une nouvelle fois ses émissaires Jean-Pierre Raynaud, vice-président en charge de l’agriculture et Charlotte Nommé, directrice du service agricole. Cette ultime entrevue s’est déroulée fin septembre. Les FDSEA et JA des 12 départements ont renouvelé leurs arguments en faveur d’une politique audacieuse en matière d’installation, de bâtiments, d’adaptation au changement climatique, d’investissements en Cuma. La décision finale revient désormais au président. Il devra choisir entre une politique structurante ou une politique d’affichage.
 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Les recrutements concernent notamment des opérateurs de collecte, de juin à fin juillet.
Le recrutement des saisonniers est lancé

Terrena, Océalia et Cérience ont lancé il y a déjà quelques jours leurs opérations recrutement à travers les premières…

Tom et Didi Hawkins ont repris la supérette de Bouresse, ouverte tous les jours, sauf le mardi de 8 h à 13 h et de 15 h 30 à 19 h 30. Le dimanche de 8 h à 12 h.
Ouverture de commerces à Bouresse et Leigné-les-Bois

Lors des vœux des maires de début d'année, leur arrivée était signalée comme des "bonnes nouvelles". Les supérettes de…

Julien Dupuis, de l'Earl la Mardière, aux côtés de sa génisse Parthenaise ayant remporté le prix de championnat du concours. Elle a été achetée pour la boucherie du Leclerc d'Azay-le-Brûlé.
Concours de boucherie de Saint-Maixent : les ventes en petite forme

Les ventes atones lors de la foire de Saint-Maixent-l'École, le 11 avril, ont confirmé la tendance observée lors des derniers…

16 étudiants en BTS ACSE de Venours ont participé au projet.
Les lycéens à la découverte des Pays Bas
16 élèves du lycée de Venours vont réaliser le mois prochain un voyage vers les Pays-Bas. Au programme, un peu de tourisme, et…
Le camion Christelle Berthonneau s'appelle Sereine. Elle va à la porte de ses clientes ou s'arrête sur la place des villages.
Ces services qui viennent à notre porte
Certains commerçants ont décidé d'arpenter les routes de nos campagnes pour amener certains services à la porte de leurs clients.
Romain Pétorin, Nathan Groussard, Gwenaëlle Richard, Elena Morillon et Aurélien Lys autour du diorama des deux premiers.
Le modélisme agricole s'expose à Migré

Ce dimanche 27 avril, une quinzaine de passionnés exposeront leurs réalisations de modélisme agricole à Migré.

Publicité