Aller au contenu principal

Cuniculture
Poitou Lapins repart sur de nouvelles bases

Unilap n’a pas duré longtemps pour Poitou-Lapins. Le temps cependant de peser sur les comptes de la structure. Avec son centre d’insémination, la coopérative repart, soutenue par ses 115 éleveurs et les banques.

Serge Lefevre, président ; Jean-François Charrier et Fabrice Gouffié, membres du bureau de Poitou-Lapins.
Serge Lefevre, président ; Jean-François Charrier et Fabrice Gouffié, membres du bureau de Poitou-Lapins.
© DR

 

«On stabilise la structure. » C’est en président convaincu que Serge Lefevre se tourne vers l’avenir. Quelques mois après avoir rompu son alliance avec le groupement lapin de Terrena, Poitou-Lapins a repris son indépendance avec 115 éleveurs.

L’expérience Unilap a coûté cher à Poitou-Lapins. A l’aube « d’une année charnière », les quatre membres du bureau qui se sont réparti les tâches administratives et techniques avec le président veulent croire à un retour à l’équilibre l’année prochaine, après deux exercices déficitaires. Les banques, Crédit agricole et Banque populaire, « refont confiance » à la structure en lui apportant leur concours pour un financement de trésorerie « et pour les cinq ans à venir », insiste Serge Lefevre. « Avec Unilap, les éleveurs se sentaient isolés », poursuit-il, alors qu’ils attendaient « de la transparence, de la proximité et une liberté d’action ». « De vraies valeurs », que le groupement est en mesure de leur apporter, soulignent  le président et Jean-François Charrier, responsable du centre d’insémination. Les éleveurs apprécient de choisir leur fournisseur d’aliments, les reproducteurs, mâles et femelles, leur vétérinaire. Mais à une condition : l’agrément par le groupement pour pouvoir commercialiser les produits sous la marque Signé Poitou-Charentes.

Poitou-Lapins n’est pas qu’une simple structure commerciale. Depuis 1995, elle dispose d’un centre d’insémination, à Moutiers-sous-Argenton, où sont élevés 650 reproducteurs qui produisent 640 000 doses par an.

500 000 d’entre elles sont utilisées par les éleveurs du groupement, les 140 000 autres sont achetées par les éleveurs d’autres structures coopératives ou privées : Terrena, CPLB, Cavac, CIAB… près une sévère sélection.

De souches Grimaud, Hycole et Eurolap, qui représentent 90% à 95% du marché, les reproducteurs sont mis en testage pour répondre aux attentes des abattoirs, Loeul-Piriot (50% du débouché), Doux-SRV (20%), LDC (10%), Marolleau (7,5%), Multilap (6,7%), Meyer (4,5%). Au terme des 70 jours d’engraissement, les lapins sont en mesure de peser 2,450 kg correspondant au standard d’un marché toujours difficile.

Des prix trop bas pour les éleveurs

Selon Serge Lefevre, les cours du lapin n’ont toujours pas atteint un niveau satisfaisant pour les éleveurs. « Actuellement ils se situent à 1,680 euro, ce qui fera une moyenne de 1,660 euro cette année. Il faudrait 1,695 euro », a calculé l’éleveur de Cléré-sur-Layon. Depuis la forte hausse du prix de l’aliment, consécutive aux cours des céréales, les éleveurs n’ont eu d’autres alternatives que celles de développer leurs performances techniques. « On arrive au bout », poursuit-il. La production moyenne est de 15 kg par mise bas, soit un gain de 0,5 kg à 1 kg en trois ans. « Notre objectif est de 16 à 17 kilos, ce qui correspond à la moyenne du quart supérieur  », précise Jean-François Charrier. Ces performances techniques sont indispensables pour le groupement qui commercialise 3,650 millions de lapins par an, mais avec un nombre d’éleveurs qui lui, ne va pas en progressant.


 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Dany Dubernard a été élue maire de Boivre-la-Vallée en mai 2020. Elle ne se représente pas en mars 2026.
Boivre-la-Vallée supprime ses communes déléguées
Le 1er janvier, Boivre-la-Vallée n'aura plus ni mairie déléguée ni maire délégué. Une économie mais aussi une meilleure…
L'élevage d'Anne Boutet affiche une longévité record.
À Pamproux, Anne Boutet incarne l'excellence caprine

L'éleveuse du sud Deux-Sèvres conduit un troupeau de Saanens aux hautes performances techniques et génétiques, notamment en…

Mathieu Ramus et Clément Tholance ont notamment aménagé cette salle de jeux dans la tour médiévale.
Un gîte pour les amateurs de jeux vidéo
Dans quelques jours, un concept unique en France ouvre à Vivonne: un gîte suréquipé qui permet aux amateurs de jeux vidéo d'…
Sébastien Depoorter est directeur de l'établissement M-Extend de Loudun
Dans les coulisses de l'industrie locale
Dans le cadre de la semaine de l'industrie, le site de Loudun de la société M-Extend (anciennement Manip') ouvre ses portes. Son…
Les deux bâtiments pour les gestantes sont sur aires paillées en pente. De gauche à dr. : Régis Rézeau (Cooperl), Jérôme Clerc, Jeanne (salariée sur la ferme) et Samuel Bernard (Alicoop).
Un agrandissement de bâtiment plus que raisonné

Dans les plaines céréalières, l'élevage hors-sol montre sa pertinence. Jérôme Clerc s'est lancé en porcs (naisseur-engraisseur…

Mélanie Gatard a lancé son activité d'apicultrice en 2023 à Chabrac.
Une année correcte pour le miel
Installée depuis 2023, Mélanie Gatard est apicultrice à Chabrac.
Publicité