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Statistiques
Poitou-Charentes : quelque 680 fermes disparaissent chaque année

Avec 17 200 exploitations en 2007, la région Poitou-Charentes a perdu un cinquième de ses structures agricoles en sept ans. Durant cette période la SAU est restée stable.

En 2007, le Poitou-Charentes comptait 17 200 exploitations dites professionnelles.
En 2007, le Poitou-Charentes comptait 17 200 exploitations dites professionnelles.
© Réussir

«Actuellement, à la tête des exploitations du Poitou-Charentes les personnes de plus de 55 ans sont plus nombreuses que celles qui ont moins de 40 ans. » Alors que le nombre des chefs d’exploitations agricoles baisse inexorablement, ce rapport inquiète.
« La reprise des exploitations se complique pour les générations à venir », peut-on lire dans l’enquête structure 2007, publiée en novembre dernier par Agreste Poitou-Charentes. « La disparition des fermes et l’agrandissement proportionnel de celles qui restent, font qu’un jeune qui débute est obligé de voir grand dès son installation. »
En 2007, la région Poitou-Charentes comptait 17 200 exploitations dites professionnelles.
4 990 en Charente-Maritime, 4 460 en Deux-Sèvres, 4 180 en Charente, 3 580 en Vienne. Depuis le recensement agricole de 2000, une exploitation professionnelle sur cinq a disparu et sur les trente dernières années, c’est la moitié des structures qui ont cessé leur activité.

Fait inquiétant : l’accélération
du phénomène de disparition

De 2,8 % entre 2000 et 2005, le recul annuel est passé à 4% entre 2005 et 2007 (-3 % au plan national). Une décroissance proche de celle constatée entre 1988 et 2000.

+ 16 ha en 7 ans
Les exploitations qui subsistent, continuent de s’agrandir. En 7 ans, les fermes de Poitou-Charentes ont gagné 16 ha. « Une croissance qui concerne principalement les grandes structures. » Ainsi les exploitations de plus de 100 ha représentent aujourd'hui 36% des fermes (6 192 unités) et recouvrent 64 % de la SAU. 7% des fermes (1 200 unités) comptent plus de 200 ha et cultivent 20% de la superficie agricole utile. « A l’opposé, précise le document, 10% des fermes (1700 unités) ont moins de 20 ha et ne cultivent qu’un pour cent de la surface. »

L’EARL plébiscitée
Face à cette spirale de l’agrandissement, les formules sociétaires sont bien souvent la solution retenue par ceux qui rejoignent les rangs de plus en plus étroits des agriculteurs. « La taille des exploitations et le statut juridique sont fortement corrélés », affirme les équipes du service statistiques de la Direction régionale de l’agriculture. Les exploitations individuelles continuent de perdre du terrain au profit des formes sociétaires. A 56 % des fermes, elles restent majoritaires. Une courte avance en comparaison de la dominance du début des années 80 où 90 % des structures étaient de forme individuelle. Les Gaec qui avaient connu un essor important dans les années 80 marquent le pas. Les EARL gagnent du terrain. Une exploitation sur quatre a adopté ce statut juridique, soit 4 120 contre 70 au recensement de 1988. En 2007, au niveau régional comme au niveau national Gaec et EARL cultivent la moitié de la SAU avec respectivement des superficies moyennes de 160 ha et 110 ha (70 ha pour les exploitations individuelles). « Surface pour la quasi-totalité exploitée sous le statut du fermage », présente le document. En 7 ans, les locations ont augmenté de 20% pour représenter en 2007, 80% de la SAU. De fait, 90 % des exploitants ont recours au fermage. Ils sont 40% à ne pas avoir de faire-valoir direct.

Une exploitation sur trois en grande culture

Si en moyenne le nombre d’exploitations a chuté de 20 % en 7 ans, toutes les activités ne sont pas touchées de la même façon. D’un côté, celles qui n’ont pas de spécialité stricte  (polyculture, polyélevage) baissent de 28 % et les éleveurs (bovins lait, ovins, caprins) diminuent de 25%.
De l’autre, on pointera les exploitations spécialisées en grandes cultures et les éleveurs de bovins pour la viande dont la baisse respective est plus mesurée, -14% et -16%. Entre les deux la viticulture a perdu une exploitation sur cinq. Les activités peu développées dans  la région, porcin, volaille et maraîchage restent relativement stables par rapport aux autres spécialités.

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