Aller au contenu principal

Lait de chèvre
Plus 5 centimes par litre de lait de chèvre

Les laiteries de la région Poitou-Charentes et Pays-de-la-Loire augmenteront le prix du lait de chèvre d’au moins 5 centimes d’euro par litre sur toute leur zone de collecte.

Les transformateurs ont répondu positivement le 16 octobre à la demande des producteurs. Ils prévoient une revalorisation du prix du litre de lait de chèvre de base « d’au moins » 50 euros / 1 000 litres, soit 5 centime /litre, sur toute leur zone de collecte, précise un communiqué du Brilac.
Les représentants des éleveurs des deux régions concernées demandaient « une réaction rapide et forte sur le prix ». Ils avaient jugé « insuffisants » les gestes précédemment annoncés par les laiteries face aux difficultés qu’ils rencontrent. Mais ils insistaient aussi sur un contexte particulier où les transformateurs recourent « de façon accrue » aux importations puisqu’elles atteignent sur les huit premiers mois de l’année la quantité record de 76 millions de litres.
Cette revalorisation s’appliquera au plus tard le 1er janvier 2008. Mais certaines entreprises l’anticiperont dès le 1er novembre en fonction de leurs grilles de prix et de leurs politiques de désaisonnement. « La hausse représente 6 centimes d’euro pour une bûchette de 180 grammes et la grande distribution a déjà anticipé en augmentant les prix de vente des fromages », précisent les producteurs.
Les éleveurs considèrent que l’augmentation annoncée dénote « une prise de conscience de la gravité de la situation et un geste encourageant ». Ils maintiennent cependant leur revendication à 70 euros / 1 000 litres, et insistent pour que les entreprises réagissent au plus vite, au risque de voir des arrêts d’activité de production. Ils annoncent qu’ils poursuivront leurs actions pour défendre l’élevage caprin en région : contacts avec le terrain, sensibilisation des consommateurs, relevés de prix, rencontres avec les entreprises et la grande distribution.

Une augmentation qui ne compense qu’en partie la hausse des charges

Quelles sont vos réactions après cet accord intervenu du 16 octobre ?
- Jean-François Bernard, représentant de la FRSEA au Brilac : «Je voudrais d’abord souligner qu’au nom des producteurs nous demandions une revalorisation du prix de base du lait de 70 euros pour 1 000 litres par rapport au prix de base de 2007. Alors, bien sûr, les 50 euros que nous avons obtenus ne sont pas suffisants mais c’est mieux que rien et l’accord porte sur l’ensemble de l’année 2008. Les entreprises pourraient cependant faire un geste avant le 1er janvier, sur le prix de base ou sur les compléments de prix. On en saura plus dans les prochains jours. Je voudrais également souligner que nous avons la preuve dans cet accord que le dialogue amorcé il y a deux ou trois ans avec les entreprises porte ses fruits. Souvenons-nous que nous avons obtenu + 4 euros sur les six mois en 2005, + 8 euros en 2006 et à nouveau + 8 euros en 2007.

L’écart entre la demande des producteurs et le résultat s’élève tout de même à 20 euros…
- J.-F. B. : «Effectivement et ces 70 centimes résultent d’une série d’augmentations de charges constatées dans les élevages depuis six mois, et principalement le coût alimentaire. Il s’élève à 54 – 55 euros en moyenne, auxquels nous devons ajouter 4 à 5 euros pour l’alimentation des chevrettes et 10 euros pour les autres charges. Donc même avec 50 euros, il faut s’attendre à des pertes de revenus qui vont continuer à affaiblir certaines exploitations qui étaient déjà justes. Toute erreur technique sera chère payée. Cet écart va obliger certains à une remise en cause de leur système de production en recentrant l’alimentation des chèvres sur les produits de l’exploitation.

Ce geste, que les entreprises jugent important, n’est-il pas aussi le résultat d’une tension sur les marchés ?
- J. -F. B. : Dans la région, la production n’augmente plus. Elle est même en légère baisse à - 0,65%, sur les neuf premiers mois de l’année, alors que dans d’autres régions, en-Pays-de-la-Loire ou Midi-Pyrénées, elle progresse jusqu’à 5%. On constate également que sur la même période, les importations sont équivalentes à celles de 2006. Nous craignons que les importations ne continuent à augmenter et que le seuil de 20% que nous estimons critique soit rapidement atteint. Si la demande est au rendez-vous en France, il faut que la production suive. C’est tout l’enjeu d’une politique d’installation dynamique."
 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Les recrutements concernent notamment des opérateurs de collecte, de juin à fin juillet.
Le recrutement des saisonniers est lancé

Terrena, Océalia et Cérience ont lancé il y a déjà quelques jours leurs opérations recrutement à travers les premières…

Tom et Didi Hawkins ont repris la supérette de Bouresse, ouverte tous les jours, sauf le mardi de 8 h à 13 h et de 15 h 30 à 19 h 30. Le dimanche de 8 h à 12 h.
Ouverture de commerces à Bouresse et Leigné-les-Bois

Lors des vœux des maires de début d'année, leur arrivée était signalée comme des "bonnes nouvelles". Les supérettes de…

Julien Dupuis, de l'Earl la Mardière, aux côtés de sa génisse Parthenaise ayant remporté le prix de championnat du concours. Elle a été achetée pour la boucherie du Leclerc d'Azay-le-Brûlé.
Concours de boucherie de Saint-Maixent : les ventes en petite forme

Les ventes atones lors de la foire de Saint-Maixent-l'École, le 11 avril, ont confirmé la tendance observée lors des derniers…

16 étudiants en BTS ACSE de Venours ont participé au projet.
Les lycéens à la découverte des Pays Bas
16 élèves du lycée de Venours vont réaliser le mois prochain un voyage vers les Pays-Bas. Au programme, un peu de tourisme, et…
Le camion Christelle Berthonneau s'appelle Sereine. Elle va à la porte de ses clientes ou s'arrête sur la place des villages.
Ces services qui viennent à notre porte
Certains commerçants ont décidé d'arpenter les routes de nos campagnes pour amener certains services à la porte de leurs clients.
Romain Pétorin, Nathan Groussard, Gwenaëlle Richard, Elena Morillon et Aurélien Lys autour du diorama des deux premiers.
Le modélisme agricole s'expose à Migré

Ce dimanche 27 avril, une quinzaine de passionnés exposeront leurs réalisations de modélisme agricole à Migré.

Publicité