Phytoépuration : le traitement durable des eaux usées
Installé à Saint-Sornin, Grégoire Debodinance est expert en phytoépuration. Il conçoit des installations écologiques de traitement des eaux usées. Il souhaite développer la partie agricole de son activité.

Technicien forestier de formation, et technicien déchets, Grégoire Debodinance s'est spécialisé il y a quelques années dans l'assainissement, travaillant pour une collectivité charentaise, avant de créer début 2024 son propre bureau d'études, à Saint-Sornin. Il a rejoint la franchise Aquatiris, spécialisée dans la phytoépuration. Cette technique consiste à créer un écosystème capable d'épurer les eaux usées des foyers en utilisant les plantes et leur capacité de filtres naturels qui éliminent les contaminants. En l'occurrence, des roseaux sont implantés en sortie des eaux usées. Ils filtrent les eaux, qui sont ensuite envoyées en infiltration. "J'étudie la faisabilité des systèmes d'assainissement écologiques chez les particuliers. Je prends des mesures de niveau. J'effectue un sondage du sol. J'analyse sa structure. Je réalise un test d'imperméabilité, un test de convergence des eaux... Je reporte dans un logiciel ces données pour dessiner un plan à l'échelle et fournir les éléments aux professionnels ou au propriétaire lorsqu'il veut faire de l'autoconstruction. Je me charge de la partie administrative, transmise au service assainissement de la collectivité pour obtenir l'autorisation de travaux".
Solutions pour l'agriculture. Avec une trentaine d'études depuis ses débuts et une dizaine de systèmes installés chez les particuliers, Grégoire se tourne désormais à la filière agricole. "Le système est capable d'absorber tous types d'effluents agricoles. Il est composé d'un système commun de préfiltre à bois (plaquettes de bois) qui va servir de dégrilleur pour capter les matières les plus grossières et faire un prétraitement. Derrière, on a un ouvrage de chasse qui va emmagasiner l'eau (gérée par un poste de relevage ou un flotteur qui libère de l'eau), qui va ensuite partir vers une zone de ferti-épuration, d'épandage de surface". Le périmètre est recouvert de plaquettes de bois et planté d'osier. "Il permet d'infiltrer et faire l'évapotranspiration". D'autres végétations sont envisageables. Si on veut planter une haie, cela peut éventuellement se combiner avec des aides. "Je peux réaliser un rendez-vous de faisabilité gratuit. Puis les études coûtent entre 400 et 800 euros. Les coûts des projets sont variables car ils sont très différents les uns des autres, et selon que l'on fait appel à des professionnels ou que l'on réalise soi-même les travaux".
Ces systèmes écologiques demandent très peu d'entretien et sont garantis sans émissions de mauvaises odeurs, sans moustiques. Ce sont des solutions rustiques et durables.