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Manifestation
Parthenay au centre du mécontentement des éleveurs

Plus de 350 agriculteurs se sont rassemblés devant la sous-préfecture de Parthenay, avant de se répartir dans les grandes surfaces de la ville. Ils visaient les pouvoirs publics et les grandes surfaces.

Des explications parfois vives mais pas toujours convaincantes pour les éleveurs.
Des explications parfois vives mais pas toujours convaincantes pour les éleveurs.
© DR

De la manifestation de vendredi dernier, il ne restera que les traces d’un goudron calciné par de la paille et des pneus devant la sous-préfecture et deux grandes surfaces de Parhenay. C’est là que la FDSEA et les JA avaient décidé de répondre à l’appel de la FNSEA, quatre jours avant la conférence sur le revenu.
Devant plus de 350 manifestants Patrice Coutin a rappelé l’impasse dans laquelle se trouvent les agriculteurs avec des charges qui ne cessent de monter et des prix au plus bas dans la plupart des productions. « Quand elles augmentent de 25% et que nous n’avons pas la possibilité de les répercuter sur nos prix de vente, cela s’appelle une impasse économique », insistait-il.

Vivre de son métier
Depuis quelques mois, le contexte a changé pour les céréaliers qui ont bénéficié de cours euphoriques mais peu durables. Pour les éleveurs, les charges ne baissent pas, raison pour laquelle ils n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Leurs revendications, lors de cette journée du 7 novembre sont à la hauteur des espoirs d’obtenir des compensations à leur perte de revenu. « Nous voulons vivre de notre métier et avoir un revenu décent pour nos familles », disait le président de la FDSEA qui se disait satisfait de l’ampleur de la mobilisation. « Elle est le signe du malaise profond qui règne dans les campagnes ». Il ne pouvait annoncer ce jour là que le seul versement anticipé des aides PAC au 1er décembre. « C’est un début. Nous attendons des réponses positives pour toutes nos autres revendications », poursuivait-il.
Un message relayé par Thierry Boudaud, vice-président des JA qui soulignait le poids des charges pour les jeunes agriculteurs. Et il s’en inquiétait particulièrement pour l’installation alors que la Commission européenne envisage de réduire les aides aux zones défavorisées. De 5 millions d’euros, elles seraient ramenées à un million. « Les Deux-Sèvres seraient rayés de la carte. C’est intolérable », commentait Patrick Coutin.
La FDSEA et JA ont reçu le soutien des députés Jean Grellier et Jean-Marie Morisset. Didier Gaillard, maire de Ménigoute et membre du bureau de l’association des maires, est venu rappeler que « l’économie des communes rurales repose uniquement sur l’agriculture », et que « c’est elle qui entretient les paysages ». Eleveur de moutons et céréalier, il plaide pour « le maintien des aides actuelles ».
En fin de meeting, les agriculteurs ont rejoint les grandes surfaces pour dénoncer « la pression insupportable » qu’elles exercent sur les entreprises de l’agroalimentaire. « Nous ne voulons pas être les boucs émissaires de la hausse des prix », ont-ils dit, alors que le prix des engrais ont augmenté de 60% en un an et qu’à la même période, celui du blé est passé de 195 euros à 150 euros. Même chose pour le prix du blé dur qui a chuté de 500 euros la tonne à 225 euros aujourd’hui expliquait un producteur. « Je n’ai pas vu de baisse sur les pâtes », faisait-il remarquer. De leur côté, les producteurs de viandes dénonçaient auprès des responsables des grandes surface « le grand écart » entre les prix à la ferme et ceux que le consommateurs doit payer.

Quelques-unes des revendications de la FDSEA et des JA
Les deux organisations demandent aux pouvoirs publics :
- des compensations pour faire face à la hausse des charges ;
- une année blanche pour les annuités, l’exonération de la TFNB ;
- une prise en charge des cotisations sociales ;
- une véritable régulation des marchés ;
- la prise en compte des handicaps de production.
Mais aussi que dans l’Union européenne s’affirme haut et fort le caractère économique de la PAC.
Ils demandent aux grandes surfaces :
- une meilleure répartition des marges ;
- la transparence sur les prix ;
- une communication positive sur le produit pour expliquer en particulier que les agriculteurs ne sont pas à l’origine de la baisse du pouvoir d’achat.

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