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Ovinpiades : trente aspirants bergers réunis au lycée de Melle

Depuis 19 ans, les Ovinpiades, le challenge entre établissements scolaires pour le titre de meilleur berger de France, sont une vitrine majeure pour la filière ovine. La finale régionale, qualificative pour le national à Paris, avait lieu le 7 février au lycée de Melle.

Sept épreuves ont départagé les candidats au titre de meilleur berger du Poitou-Charentes, lors de la finale régionale des Ovinpiades, qui s'est déroulée au lycée de Melle, le mercredi 7 février. Valentin Foucher et Camille Praud, élèves au lycée de Venours, et Gabriel Lugnot, du lycée de Montmorillon, ont obtenu les trois premières places du classement. Valentin et Gabriel représenteront la région lors de la finale nationale, le 24 février, au Salon international de l'agriculture, la règle étant un candidat par établissement.

Des vocations pour la filière ovine

Organisées pour la 19e année dans le cadre du programme Inn'Ovin, les Ovinpiades s'adressent aux élèves des établissements agricoles de 16 à 24 ans, dans l'objectif de susciter des vocations. " Cette compétition participe clairement à la dynamique de la filière", estime Marie-Pierre Chaunu, du lycée de Montmorillon. La professeure de zootechnie présentait un bel effectif de douze candidats, parmi les 30 jeunes réunis pour la finale et issus de six établissements : le lycée de Melle, le lycée de Bressuire, la MFR Chauvigny (86), le lycée de Montmorillon (86), le lycée de Venours (86) et le lycée La Salle Saint-Antoine (17).

C'est très formateur et ce sera forcément bénéfique à l'avenir.

Entraînement tous les soirs

La participation des élèves est volontaire. La plupart connaissent peu la production ovine avant la compétition, à l'image des melloises Maia Plantet et Thelma Chavagnac. " J'ai eu une première approche de la production avec les cours de zootechnie, rapporte Maia, en BTS productions animales. Je suis attirée par les petits ruminants, et notamment la possibilité d'extensif en ovin ", assure la jeune fille non-issue du milieu agricole. " Le concours permet de découvrir les aspects pratiques de la conduite, renchérit Thelma, en terminale STAV. La manipulation, le jugement des animaux, c'est super intéressant ". Il faut effectivement une sacrée dose de motivation aux élèves : au lycée Jacques Bujault de Melle, les candidats aux Ovinpiades se sont retrouvés tous les soirs depuis décembre pour s'entraîner avec leur enseignant et coach Guillaume Pelletier. Le prof de zootechnie connaît bien les épreuves : ancien élève du lycée, il a participé plusieurs fois au concours et a été qualifié trois fois pour la finale nationale à Paris.

Des élèves très prometteurs

D'autres sont plus aguerris et définitivement convaincus par la production. Kellya Guérin, du lycée La Salle Saint-Antoine, est déterminée à créer un atelier ovin sur la ferme familiale. Elle a choisi de participer pour renforcer ses connaissances et son niveau de pratique. " C'est très formateur et ce sera forcément bénéfique à l'avenir ", assure-t-elle. Emy Dillerin, élève à Venours et fille d'éleveur, a semble-t-il épaté le jury de l'épreuve " Apprécier la santé d'une brebis " avec sa prestation. Les juges Jean-Louis Cordeau, ancien responsable de l'exploitation du lycée de la Roche-sur-Yon et Jean-Yves Longeau, ancien éleveur ovin à Saint-Léger-de-la-Martinière, se réjouissent de l'engagement des élèves : " Ils ont des connaissances et sont intéressés. Nous avons même repéré quelques éléments très prometteurs ". Ces deux habitués des Ovinpiades confirment l'intérêt de la compétition. " La filière a besoin d'éleveurs, mais aussi de professionnels bien ancrés dans la réalité. Les Ovinpiades contribuent pour beaucoup à la progression des savoirs et l'attrait de la production ".

Les chiffres confirment leurs dires, puisque la filière annonce que, depuis trois ans, l'équilibre entre cédants et candidats à l'installation est atteint en ovins viande.

 

Les épreuves

Trier les brebis avec un lecteur électronique : isoler des brebis repérées parmi un lot, en les faisant passer dans un couloir de contention pour lire les informations de la boucle électronique ;

Apprécier la santé d'une brebis : contenir une brebis désignée parmi un lot de femelles et en apprécier l'état de santé : prise de température, observation de la troisième paupière, de la dentition, des pieds et de la mamelle ;

Manipuler et évaluer l'état corporel : évaluer la note d'état corporel de trois brebis, en faire marcher une le long d'un parcours balisé et l'asseoir dans une zone définie avant de la relâcher dans le parc d'attente ;

Évaluer l'état d'engraissement des agneaux : évaluer en un temps limité l'état d'engraissement et de finition de trois agneaux ;

Parer les onglons à l'aide d'une cage de retournement ;

Choisir un bélier qualifié : identifier, parmi un lot de béliers, lequel sera le plus qualifié pour répondre à une problématique d'élevage tirée au sort ;

Quiz et reconnaissance des races.

 

Le retour des Ovinpiades mondiales au printemps

Après dix ans d'absence, la France relance les Ovinpiades mondiales. Une quinzaine de délégations étrangères sont invitées à participer à la troisième " Coupe du monde des jeunes bergers ".

Ainsi, une trentaine de jeunes âgés de 18 à 23 ans, suivant une formation agricole ou déjà en activité, se disputeront le titre de Meilleur jeune berger du monde, du 25 mai au 1er juin 2024, dans différentes régions de France.

Après avoir été accueillis à Paris, les candidats embarqueront dans un bus habillé aux couleurs des Ovinpiades vers le Limousin, l'Aveyron, l'Auvergne, la Bourgogne, et la bergerie nationale de Rambouillet.

Au programme : une compétition pour découvrir la diversité de l'élevage ovin, où les candidats retrouveront les épreuves mythiques des Ovinpiades nationales, ainsi que deux nouveautés : la tonte des animaux et la pose de clôture mobile.

Le Meilleur jeune berger et la Meilleure jeune bergère des Ovinpiades nationales 2024, désignées le samedi 24 février, lors du salon de l'agriculture à Paris, auront l'honneur de porter les couleurs de la France lors de cette compétition.

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