Aller au contenu principal

Oreco doit faire face à une demande croissante de stockage

Malgré des investissements conséquents, la société spécialisée dans le stockage et le vieillissement doit encore faire face à un afflux important d’eaux-de-vie à venir.

Le président du conseil d’administration, Jean-Daniel Fougère, a détaillé la construction des nouveaux chais dont les mises en services auront lieu dans les prochains mois.
Le président du conseil d’administration, Jean-Daniel Fougère, a détaillé la construction des nouveaux chais dont les mises en services auront lieu dans les prochains mois.
© VC

Fondée en 1932, Oreco s’est imposée comme une solution privilégiée pour l’amélioration des conditions de stockage, à l’allongement de la durée du vieillissement. L’activité d’Oreco connaît une forte croissance cette année encore sur le stockage des eaux-de-vie avec une hausse conséquente des volumes au 30 juin de cette année avec 1,312 million d’hectolitres volume contre 1,234 million hl volume un an plus tôt. Les eaux-de-vie de Cognac représentent 99,96 % de cette activité, avec 10 325 lots, propriétés de 1 513 déposants. Oreco représente environ 20 % du volume de stockage total des eaux-de-vie de Cognac sur l’ensemble du bassin producteur.
Les investissements ne traînent pas et une partie de l’activité des mois précédents a consisté en l’organisation des dispositifs de stockage. Le président du conseil d’administration Jean-Daniel Fougère a détaillé les mouvements sur l’outil : « Trois nouveaux chais de 40 000 hl volume ont été réceptionnés en juillet, décembre 2017 et janvier 2018 sur le site de Merpins-Bellevue. En revanche, le site du Mas d’Usson avec 42 000 hl volume a été cédé en novembre 2017. Le site de la Pierre Levée a été cédé en avril 2 018 mais reste exploité par Oreco jusqu’à la fin de l’année », détaille-il. L’opération permet à Oreco de ramener 98,9 % du stock dans ses sites propres dont 82,4 à Merpins.
À noter que la société disposait au 30 juin d’une capacité de stockage de 1,452 million hl volume, dont 80,6 % en fûts, le reste en tonneau soit 918 880 hl volume. 73 157 hl volume en cuves inox sont destinées à la réception et à l’expédition des eaux-de-vie et au stockage des eaux-de-vie de la réserve climatique.

Le stock d’Oreco progresse

Le taux de remplissage devrait dépasser les 90 % dès l’année prochaine. « Malgré la réception de trois chais et d’un autre en août dernier, le taux de remplissage reste élevé pour atteindre un record de 82 % au 1er octobre 2018 avec plus de 89 % pour les seuls fûts » a précisé le président du conseil d’administration. « Le stock régional a plutôt baissé tandis que le stock Oreco a progressé », constate Jean-Daniel Fougère. Il précise : « La gestion des déménagements en cours a bien entendu un impact significatif sur le taux de remplissage mais nous poursuivons également le programme de construction conformément aux demandes formelles de nos donneurs d’ordres. » Il indique ainsi que le chai n° 30, initialement prévu au printemps 2019 a été avancé pour pallier une forte demande liée à une récolte 2 018 meilleure que prévue. « Sa mise en service pourrait être avancée au 1er mars 2019 si les entreprises ne sont pas bloquées par les intempéries hivernales. » Trois chais, dont le n° 30, vont être construits sur la parcelle mitoyenne au site actuel. L’achat d’une seconde parcelle de 1,2 ha devrait être conclu fin 2018. « L’acte d’achat du terrain de 10 hectares à Châteaubernard sera signé avant la fin de l’année sous réserve de l’obtention du certificat d’urbanisme opérationnel demandé le 21 août 2018. Cette importante réserve permettra à moyen ou long terme l’ouverture d’un nouveau site d’une capacité d’une dizaine de chais ».
Sur l’origine des dépôts d’eaux-de-vie de Cognac, il est intéressant de noter qu’ils sont en forte progression, de 5 754 dépôts l’an dernier à 6 855 pour l’exercice achevé. La plus forte progression vient de la branche « négociants, marchands en gros et bouilleurs de profession » avec une hausse de plus de 10 %. Ils représentent 83,1 % du stock global. « Il y a encore une dizaine d’années, la proportion était différente avec une forte propension de bouilleurs de crus et de coopératives », conclut Jean-Daniel Fougère.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

François Rondeleux a repris l'exploitation en 2023.
Le Chapeau change de mains
Depuis 2 ans, c'est François Rondeleux qui est aux commandes du Chapeau, à Maulay. Le jeune homme a repris l'exploitation…
Cécile et Thierry Lemaître gèrent avec leur fils et leur belle-fille ce gîte.
Un gîte tout confort, attenant à l'exploitation
C'était une petite maison familiale. Le relais du Mardelon, à Messemé est aujourd'hui un gîte 3 étoiles, géré par la famille…
Clémence Emery prépare la finale du concours de reconnaissance des végétaux au lycée de Thuré.
La finale du concours de reconnaissance des végétaux en ligne de mire
Ils étaient 100 à concourir et ils ne sont plus que 5 qualifiés pour la finale du Concours national de reconnaissance des…
FNSEA, CR, JA et Adiv ont rencontré le Préfet pendant plus de deux heures.
Eau : les tensions montent d'un cran

À quelques jours de la mobilisation de Bassines Non Merci à Poitiers, mais aussi du bureau du Sage Clain, pendant lequel sera…

Le Préfet de la Vienne se positionne pour le stockage de l'eau

A quelques heures d'une manifestation de Bassines Non Merci, le Préfet de la Vienne a publié un argumentaire dans lequel il…

Pour Muriel et Sandrine, le moment est important. Elles font partie des 25 premiers salariés de l'entreprise à but d'emploi Oxalys.
Montrer que personne n'est inemployable
Fin avril, Oxalys était officiellement lancée, dans le cadre de l'expérimentation du projet Territoires zéro chômeur de longue…
Publicité