Aller au contenu principal

Optimisme, mais pas euphorie

L’équilibre actuel entre les coûts de production et le prix du lait est plus favorable aux éleveurs que lors d’un futur proche dont leurs trésoreries se souviennent encore. Les acteurs de la transformation affichent la volonté d’une collecte en hausse tout en gardant l’équilibre.

Dans les chèvreries, le climat économique s’est détendu.
Dans les chèvreries, le climat économique s’est détendu.
© Ronan Lombard

Au jeu des indices, un équilibre plus acceptable semble en passe de s’installer. Alors qu’il avait explosé dès 2011, jusqu’à flirter avec le seuil de 120 en 2013, l’indice Ipampa du lait de chèvre se réduit régulièrement depuis. Présenté par l’Institut de l’élevage, cet indice du coût des moyens de production s’établissait à 108,6 en janvier 2016 (pour une base 100 correspondant à la moyenne de l’année 2010).

D’un autre côté et alors qu’il était déjà faible en 2010, le prix du lait s’est érodé jusqu’en 2013, date à partir de laquelle il a progressé. Et en indice (base 100 = 2010), les prix de base et moyen payé sont désormais supérieurs à 110 et donc au niveau de l’Ipampa.
Certains opérateurs le constatent d’un commun accord, d’aussi loin qu’ils s’en souviennent, « le prix du lait n’a jamais été aussi élevé. » Et surtout, les perspectives sont bonnes : « Les grands équilibres sont atteints », ce qui laisse penser que « le prix 2016 devrait rester à ces niveaux », prévoit Patrick Charpentier, vice-président de Terra lacta. Mickaël Lamy, administrateur Eurial, confirme : « Il n’y a aucun signe d’inquiétude. Les fondamentaux sont bons. Les marchés se sont développés en volume et en valeur », notamment ceux où ses marques sont implantées, comme celui de l’ultra-frais (yaourts, spécialités, fromages frais). Pour Eurial, il s’attend à ce que « le prix en 2016 augmente encore. »

Des leçons à retenir

Nuance toutefois, la progression observée l’an passé, par exemple par le Kantar worldpanel de plus de 8 % pour la consommation à domicile de bûchettes affinées, suit une année 2014 plutôt empreinte de pénurie dans les linéaires. Cette année-là, la demande avait redécollé mais la collecte a fait preuve d’une inertie plus grande. De fait, « les clients n’ont pas toujours été approvisionnés », confirme Mickaël Lamy. Dans ce contexte, « ils se sont rendus compte des effets de la guerre des prix », qui avait entrainé le déclin de la production, ce qui a certainement facilité les revalorisations. Gérard Maréchal, directeur technique approvisionnements lait de Lactalis, constate aussi que « la raréfaction des volumes a fait augmenter les prix chez les clients. » S’en suit une répercussion sur le prix du lait favorable aux éleveurs.

Lisez la suite de cet article dans la Vie Charentaise du 15 avril 2016 (page 11)

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Tom et Didi Hawkins ont repris la supérette de Bouresse, ouverte tous les jours, sauf le mardi de 8 h à 13 h et de 15 h 30 à 19 h 30. Le dimanche de 8 h à 12 h.
Ouverture de commerces à Bouresse et Leigné-les-Bois

Lors des vœux des maires de début d'année, leur arrivée était signalée comme des "bonnes nouvelles". Les supérettes de…

Julien Dupuis, de l'Earl la Mardière, aux côtés de sa génisse Parthenaise ayant remporté le prix de championnat du concours. Elle a été achetée pour la boucherie du Leclerc d'Azay-le-Brûlé.
Concours de boucherie de Saint-Maixent : les ventes en petite forme

Les ventes atones lors de la foire de Saint-Maixent-l'École, le 11 avril, ont confirmé la tendance observée lors des derniers…

16 étudiants en BTS ACSE de Venours ont participé au projet.
Les lycéens à la découverte des Pays Bas
16 élèves du lycée de Venours vont réaliser le mois prochain un voyage vers les Pays-Bas. Au programme, un peu de tourisme, et…
Le camion Christelle Berthonneau s'appelle Sereine. Elle va à la porte de ses clientes ou s'arrête sur la place des villages.
Ces services qui viennent à notre porte
Certains commerçants ont décidé d'arpenter les routes de nos campagnes pour amener certains services à la porte de leurs clients.
Romain Pétorin, Nathan Groussard, Gwenaëlle Richard, Elena Morillon et Aurélien Lys autour du diorama des deux premiers.
Le modélisme agricole s'expose à Migré

Ce dimanche 27 avril, une quinzaine de passionnés exposeront leurs réalisations de modélisme agricole à Migré.

Zeina Hokayem peint des tableaux de femmes, très colorés, sur de l'acier.
Des tableaux colorés et débordants de vie
Elle est arrivée il y a 3 ans dans la Vienne, et Zeina Hokayem a déjà disséminé les couleurs qui lui tiennent tant à cœur dans…
Publicité