Aller au contenu principal

Nuisibles : La FDGDON serait-elle en sursis ?

Certaines EPCI ne conventionnent pas et mettent à mal l'avenir de la fédération départementale des luttes contre les nuisibles.

Françoise de Roffignac, vice-présidente du Département, a réitéré un message de soutien à Pierre Borde, président de la FDGDON.
Françoise de Roffignac, vice-présidente du Département, a réitéré un message de soutien à Pierre Borde, président de la FDGDON.
© AC

La loi NOTRe ferait-elle des dommages collatéraux ? On peut se poser cette question, après avoir assisté à l'assemblée générale, vendredi dernier, à Grézac, de la fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles
(FDGDON) du département. Une rencontre annuelle qui mobilise, chaque année, une centaine de participants. 2018 n'y déroge pas, mais la teneur des propos du président Pierre Borde a eu une vive résonance.

La case EPCI


Depuis de nombreuses années, le Département est au côté de la structure, via une enveloppe de
170 000 E. Mais la loi NOTre est passée par là. «Depuis le 1er janvier 2017, cette somme est reconduite pour la seule lutte contre les rongeurs aquatiques nuisibles. Cette attribution ne se fait plus directement, mais par l'intermédiaire des EPCI, établissements publics de coopération intercommunale. Cela implique une réorganisation du financement de la lutte collective» explique le président. Des explications utiles et nécessaires afin de mieux comprendre la situation. Ainsi, la FDGDON ne reçoit plus directement les financements. Ceux-ci transitent par les EPCI, qui peuvent bénéficier d'une aide de 30 % sur les dépenses engagées. Ils doivent en faire retour à la fédération tout en conservant une partie financière non-négligeable à leur charge. Or, pour 2017, «les sommes réellement octroyées par le Département auprès des EPCI sont de 26 500 E pour nos seules prestations. Ceci ne correspondant en aucune manière, à celles escomptées, (170 000 E). Cela nous entraîne dans une situation financière désastreuse qui pourrait nous amener prochainement à la disparition de notre structure» alerte Pierre Borde. Des mots qui résonnent chez Françoise De Roffignac, vice-président du Département. Elle se veut rassurante et «apporte le soutien du Département auprès de la FDGDON». Elle réitère clairement le message  : la lutte obligatoire pour le ragondin et le rat musqué «elle revient à la FDGDON». Cela représente près de 80 % de l'activité de la structure. En 2017, le Département a mené un travail conjoint afin que les EPCI puissent conventionner avec la FDGDON. Trois n'ont toujours pas signé. La vice-présidente est surprise du montant annoncé par la FDGDON,
26 000 E, alors que le Département a aidé les EPCI à hauteur de 110 000 E. Les 170 000 E ont été budgétisés mais la somme n'a pas été complètement utilisée car des EPCI n'ont pas conventionné. «Nous n'avons jamais rien lâché. Robert Chatelier a été un fervent défenseur et nous poursuivrons son engagement» précise Françoise De Roffignac, en rendant un hommage au conseiller départemental. Pour elle, «si des EPCI ne conventionnent pas, c'est à l'Etat de voir comment faire respecter la loi.» Entre détermination, colère, Pierre Borde rajoute «les EPCI nous ont court-circuité !». Des communautés de communes ont négocié en direct avec des prestataires autres. «Ce n'est plus une lutte collective, mais une lutte individuelle»lâche le directeur Richard Gourichon. Une situation regrettable et aux lourdes conséquences, face aux risques sanitaires pour l'homme et pour les animaux, mais aussi face aux dégâts dans les cultures et pour les infrastructures. D'un ton ferme empreint d'émotion, le président  réaffirme que «la FDGDON a pris, en 2017, l'engagement de continuer ses actions. Nous avons effectué le travail avec de plus en plus de déplacements. Pour 2018, il n'est pas réalisable d'aller porter les prestations si un EPCI n'apporte pas sa contribution. Nous continuerons à développer nos services. S'il n'y a pas de conventions, il n'y aura plus d'actions de lutte contre le ragondin.» Applaudissements dans la salle, en signe de soutien à la FDGDON et d'approbation dans les propos du président.
Autre signe de soutien et de collaboration, à l'issue de l'assemblée générale, la fédération départementale des chasseurs et l'association de gestion et régulation des prédateurs 17 ont signé une convention de partenariat avec la FDGDON, pour les luttes par tir au fusil et piégeage.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Canicule : les récoltes interdites entre 14h et 19h en Charente-Maritime

Face aux risques de départ de feu, un arrêté vient d'être pris par le Préfet de la Charente-Maritime afin de limiter les…

Clémence Emery prépare la finale du concours de reconnaissance des végétaux au lycée de Thuré.
La finale du concours de reconnaissance des végétaux en ligne de mire
Ils étaient 100 à concourir et ils ne sont plus que 5 qualifiés pour la finale du Concours national de reconnaissance des…
Bernard Chauvet, maire de Jazeneuil et président du Sivos et Jean-Louis Ledeux, maire de Lusignan et chargé des finances du Sivos.
Des fermetures d'écoles désormais programmées
C'est une nouvelle méthode de travail qui s'opère dans la Vienne autour des écoles. Le rectorat travaille avec les collectivités…
FNSEA, CR, JA et Adiv ont rencontré le Préfet pendant plus de deux heures.
Eau : les tensions montent d'un cran

À quelques jours de la mobilisation de Bassines Non Merci à Poitiers, mais aussi du bureau du Sage Clain, pendant lequel sera…

Le Préfet de la Vienne se positionne pour le stockage de l'eau

A quelques heures d'une manifestation de Bassines Non Merci, le Préfet de la Vienne a publié un argumentaire dans lequel il…

Patrick Mounier (à gauche) et Serge Lebrun, nouveaux président et vice-président de la MSA des Charentes.
Patrick Mounier, nouveau président de la MSA des Charentes

Suite aux élections de la MSA des Charentes en mai, un conseil d'administration s'est tenu ce jeudi 19 juin à Jonzac. Patrick…

Publicité