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"Nous allons toucher le bas en 2025"

Alors que la conjoncture dans la filière du bâtiment se tend de plus en plus, Benoit Jacquemin, le président de la FFB de la Vienne se dit inquiet. Il aimerait bien bénéficier de la même annulation de la hausse de la taxe sur le GNR que les agriculteurs. 

Benoît Jacquemin espère que les professionnels du bâtiment vont aussi voir disparaître la hausse du GNR.
Benoît Jacquemin espère que les professionnels du bâtiment vont aussi voir disparaître la hausse du GNR.
© FFB

On a beaucoup parlé du GNR ces derniers jours, en raison des blocages agricoles. Quelle est votre réaction aux avancées qu'ils ont obtenu?

Nous avons les mêmes revendications concernant le gazole non routier, que nous avons fait remonter régulièrement. Cela concerne essentiellement les grosses entreprises et celles du TP. Nous sommes en colère, mais surtout inquiets, car depuis des mois, nous avons de moins en moins de visibilité et de constructions neuves.

Quelles sont les raisons de cette baisse d'activités?

C'est à la fois à cause des taux d'intérêt qui ont progressé, mais aussi en raison de l'inflation. Le coût des matières que nous utilisons a explosé, et a fait monter le prix des constructions. Une maison qui coutait 100 000 euros en vaut 130 000. Pour un jeune couple qui veut faire construire, ça ne passe plus.

Vous avez une idée du volume de baisse que cela représente?

Au niveau national, on estime qu'il y a entre 30 et 40% de constructions en moins. C'est un peu moins pire dans la Vienne, car Poitiers bénéficiait de la loi Pinel et certains projets étaient en retard. Mais c'est fini. 

Y a t-il déjà un impact sur l'emploi ?

Oui, le nombre d'embauches était déjà en recul sur 2023, et à l'échelon national, on craint une baisse de 90 000 emplois. C'est aussi dû à Zéro artificialisation nette, qui bloque des projets. On s'inquiète des modifications qui sont apportées au prêt à taux 0, mais aussi à MaPrimRénov. Il va falloir s'approprier ces nouvelles règles. Dans la Vienne, le bâtiment représente 10 000 emplois.

Vous envisagez des actions, descendre dans la rue ?

Ce n'est pas notre façon de faire, mais nous sommes en train de faire remonter nos revendications à tous les préfets de France. Vendredi, nous avons une réunion à l'échelon régional, qui était prévue de longue date, et durant laquelle nous évoquerons le GNR. Dans le bâtiment, nous avons l'habitude d'avoir des hauts et des bas. Je crois qu'on va toucher le bas en 2025. Mais je ne veux pas paraître trop morose. Nous nous sommes à plusieurs reprises relevés de situations difficiles, et nous avons encore des choses à faire. 

2 poids 2 mesures

Dans un communiqué, la Capeb de la Vienne réclame la même suppression de la hausse de la taxe sur le GNR que celle obtenue par les agriculteurs. "Face à l'ampleur des défis à relever, comment comprendre le 2 poids 2 mesures du gouvernement qui aboutit, de fait, à une fiscalité à plusieurs vitesses à l'encontre de secteurs pourtant logés à la même enseigne".  L'organisation professionnelle rappelle que le "secteur du BTP avait déjà consenti à un accord plus ambitieux du point de vue environnemental mais plus coûteux pour les professionnels par rapport au monde agricole en acceptant de voir ses taxes remontrer en sept ans jusqu'au niveau normal." Et de parler d'une "situation inacceptable", d'autant que "les autres demandes portées par les entreprises artisanales du bâtiment pour relancer l'activité n'ont à ce jour obtenu aucun écho du gouvernement". 

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