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Niort, centre de la chamoiserie

De la fin du XIIIe siècle à la fin du XXe siècle, Niort a été un des plus importants centres névralgiques de la chamoiserie de France. Un développement industriel qui s’est accompagné d’une structuration de l’espace urbain en conséquence.

L’emblème des Chamois niortais aurait dû être un poisson. En effet, si l’animal des montagnes découle malencontreusement de l’activité de chamoiserie qui a fait le développement industriel de Niort, le mot proviendrait étymologiquement de l’arabe et ferait référence à la graisse de poisson, élément indispensable au traitement des cuirs. En tout cas, si aucun chamois n’a été recensé en terre deux-sévrienne, les ateliers de chamoiseries ont quant à eux pullulé. Leur présence est attestée dès la fin du XIIIe siècle et cette activité s’est ensuite suffisamment développée pour structurer la ville dans son sillage.

Devant la poussée des échanges commerciaux qui en découle, la construction d’un deuxième port est décidée à la fin du XIVe siècle, sur la place du port, en complément de celui de l’actuelle rue Brisson, qui a tendance à s’envaser. Au fil du temps, l’espace sur la Sèvre s’organise en petits îlots pour faciliter l’accostage des embarcations et l’accès aux nombreux moulins. Jusqu’au début du XXe siècle, les navires de haute mer navigueront jusqu’à Marans puis les gabares, longues embarcations à fond plat mesurant entre 10 et 20 m de long, prendront le relais jusqu’à Niort.

Si la chamoiserie a connu un tel développement à Niort, cela s’explique en partie par l’importance de l’élevage dans la région, et ce dès le Moyen-Âge, par la présence d’une eau de bonne qualité et par une position stratégique commercialement intéressante. La concentration d’usines de peausserie (dix chamoiseries, cinq ganteries, une tannerie, ainsi qu’une usine de colles et de préparation de crins et de soies de porc) témoigne d’ailleurs du dynamisme du secteur au tournant des XIXe et XXe siècles, qui peut fournir du travail à 7 000 ouvriers au plus fort de l’activité.

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