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Moissons : "Les accidents, cela n'arrive pas qu'aux autres"

Gestion du stress et de la fatigue, le risque incendie ou électrique, les chutes depuis les engins : la MSA Poitou a fait une piqûre de rappel sur les moissons le 5 juin à Irais.

Pour limiter les risques de chute de hauteur lors de l'entretien des moiss'bat, le recours à un pirl (escabeau avec garde-corps) est la bonne idée selon Sandie Cousson (MSA) et Eddie Debarre (Cuma).
Pour limiter les risques de chute de hauteur lors de l'entretien des moiss'bat, le recours à un pirl (escabeau avec garde-corps) est la bonne idée selon Sandie Cousson (MSA) et Eddie Debarre (Cuma).
© Chloé Poitau

Il étaient une trentaine, sous le ciel gris de ce début de mois juin thouarsais, à avoir rallié la ferme de la famille Chevallier pour une matinée de prévention pré-moissons. 

"Des rappels nécessaires pour nous et nos salariés"

Jusqu'au buffet partagé, les groupes ont tourné entre cinq ateliers : gestion de la fatigue et du stress, règles de circulation des engins (avec Groupama), manipulation des extincteurs (Sdis 79), risque électrique en cas de de contact d'engin avec une ligne EDF (Énédis), sécurisation des chantiers de nettoyage des moissonneuses.

Jérémy Chevallier, qui accueillait la rencontre, se satisfait que son salarié ait pu être présent pour entendre ce qu'il considère pour lui comme des rappels nécessaires.

"Les salariés et les saisonniers sont un public que nous souhaitons capter davantage, explique Hélène Charron, conseillère en prévention pour la MSA Poitou. Il ne reste pas toujours assez longtemps sur une ferme pour en connaître les impératifs de sécurité". 

Ce 5 juin, une classe des Sicaudières a pu être sensibilisée aux différentes thématiques.

Les rappels sur les extincteurs sont toujours utiles.

Technique du kangourou et escabeau sécurisé

La demi-journée a ainsi permis d'apprendre et de réapprendre certains réflexes utiles pour ne pas basculer dans l'accident : s'entraîner à éteindre un début de feu, recourir à un escabeau sécurisé ou à une nacelle pour nettoyer ses engins hauts, sauter pieds joints et bras croisés de sa moissonneuse si elle prend feu après avoir percuté des fils électriques, organiser son chantier de manière à ce que chacun ait pu avoir un nombre suffisant d'heures de sommeil avant de réattaquer...

"Ces questions de gestion ne sont pas anodines. Gérer les rotations de personnel ou encore le stress peut faire la différence en cas de mauvaises conditions météo. Et éviter des situations dramatiques comme il y en  a eu l'année dernière. Un accident, la perte d'un bras  ou d'une jambe lors d'un chantier de moisson, ça n'arrive pas qu'aux autres malheureusement".

Deux prochains rendez-vous

La MSA Poitou prévoit d'ores et déjà d'autres rendez-vous similaires : le 11 septembre dans la Vienne, juste avant les récoltes d'automne. Et l'année prochaine, avant l'été, dans le bocage bressuirais.

 

 

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