Aller au contenu principal

Mfr Marais Poitevin
Mélanie Pontouis, monitrice Mfr et agricultrice

Agricultrice installée dans le Marais poitevin, Mélanie Pontouis est également formatrice à la MFR du Marais Poitevin. Ses deux métiers se font écho.

Mélanie Pontouis partage sa vie professionnelle entre un poste de monitrice à la MFR Marais poitevin et un statut de cheffe d'exploitation de polyculture-élevage à Irleau.
Mélanie Pontouis partage sa vie professionnelle entre un poste de monitrice à la MFR Marais poitevin et un statut de cheffe d'exploitation de polyculture-élevage à Irleau.
© Marie Giraud

Elle a plusieurs casquettes, et aucune ne la quitte vraiment jamais. Mélanie Pontouis est agricultrice sur la commune d'Irleau, au cœur du Marais poitevin, et formatrice à la Maison familiale rurale du Marais Poitevin, à Sansais.

Le virus de l'agriculture

La petite-fille d'agriculteurs du Maine-et-Loire a cheminé doucement mais sûrement vers cette complémentarité professionnelle. " J'ai dû attraper le virus de l'agriculture lors des vacances passées sur la ferme familiale", diagnostique-t-elle. Après un bac STAE et un BTS productions végétales, elle se spécialise avec une licence professionnelle dédiée à l'animation et l'environnement, des domaines d'activité auxquels elle est déjà sensible.

Il n'y a pas un modèle unique, et que chaque agriculteur peut développer un système viable par des pratiques de son choix, que ce soit par la conduite technique ou les voies de commercialisation.

Les stages en entreprises lui ouvrent les portes de la fédération des Cuma d'Indre-et-Loire, où elle occupe son premier poste. Puis direction les Deux-Sèvres, où elle œuvre au Civam pendant dix ans, en créant et développant notamment le Civam Marais mouillés. " Mon job consistait à accompagner les agriculteurs dans leurs projets et leurs techniques. Ma perception de l'agriculture s'est affinée et j'ai ressenti le besoin de mettre mes idées en application par l'installation ".

L'étudiante devient monitrice

En 2018, à 35 ans, la jeune femme reprend donc le chemin de l'école afin de se laisser le temps de mûrir son projet. Elle opte pour un certificat de spécialisation tourisme vert, à la MFR de Sansais. " À l'issue du CS, la direction de la Mfr m'a proposé un poste de formatrice (appelée monitrice en Mfr). J'ai accepté, pour un temps partiel à 60 %, en précisant bien mon projet d'installation ". Elle devient enseignante de plusieurs matières, notamment l'agroécologie et la diversification des exploitations.

En parallèle, Mélanie étudie une possibilité d'association avec Sébastien Rambaud, un ami installé à Irleau. " Sébastien était installé avec son frère, qui a dû quitter la ferme pour des raisons personnelles. Éleveur de vaches allaitantes, il était sur le point de stopper la petite activité de vente directe qu'il avait initiée. Or, c'était justement l'activité qui m'intéressait".

Lire aussi : Une semaine pour trouver son orientation en Mfr

Une association partielle

Conseillés par leur centre de gestion, les deux amis s'acheminent vers une installation à temps partiel de Mélanie, sur une forme Earl, dans laquelle elle détient 20 % des parts. Elle développe la commercialisation en direct d'une quinzaine de vaches et veaux par an, parmi les 60 vaches Maraîchines et Charolaises que compte l'exploitation. Labellisée bio, la viande est vendue à la ferme et dans quelques épiceries, sous forme de colis ou transformée en charcuterie et plats cuisinés, que Mélanie réalise elle-même à l'atelier du lycée des Sicaudières.

Elle intervient également sur les autres activités de l'exploitation. " L'expérience de cheffe d'exploitation me permet de nourrir mon métier d'enseignante. Je suis directement connectée aux matières que j'enseigne, je peux apporter des exemples concrets et je comprends ce que vivent les jeunes en stage".

Développer des systèmes viables

La transmission d'une agriculture plurielle est une priorité pour l'enseignante. "Au lycée, les élèves sont encore dans la découverte de l'agriculture. Je souhaite leur faire prendre conscience qu'il n'y a pas un modèle unique, et que chaque agriculteur peut développer un système viable par des pratiques de son choix, que ce soit par la conduite technique ou les voies de commercialisation. Je sème des graines, libre à chacun de les faire pousser".

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Hubert Touret a déjà référencé près de 600 sites entre Angers, Tours et Poitiers.
Une appli pour faire tomber les frontières touristiques
Quand on est en vacances à Chinon, pourquoi on ne viendrait pas faire un tour dans la forêt de Scévolle ou à Angles-sur-l'Anglin…
La parcelle de 40 hectares comprenait notamment le circuit qui accueille les traditionnels Moiss'Batt'Cross.
 Plus  de  12 000  personnes
La 21e fête de la Terre des Jeunes agriculteurs de la Vienne s'est tenue samedi et dimanche dernier, à Smarves. 
Michel Baudrez fut la cheville ouvrière de multiples manifestations agricoles.
Avec Michel Baudrez, un rassembleur s'en est allé

L'agriculture deux-sévrienne a perdu une de ses figures : lundi 11 août, Michel Baudrez s'est…

Si les allées du village des producteurs et des partenaires ont pu se vider par moments le samedi, la foule y était bien présente tout au long de la journée le dimanche.
Aux Gonds, 14 000 visiteurs malgré la chaleur

L'événement organisé par les Jeunes Agriculteurs de Charente-Maritime les 16 et 17 août aux Gonds a attiré un public nombreux…

Nathalie Epagneaud accueillera dans ce pré les participants à ce marché gourmand et nocturne.
Un marché festif dans les prés

Le Gaec du Pont Rouge, à St-Loup (17), accueillera le 6 septembre un marché fermier et gourmand ; un rendez-vous qui est une…

Le train parcourt les 49 km qui séparent Limoges à Eymoutiers.
La montagne à toute vapeur
À l'inverse du TGV, le train à vapeur prend son temps. Et entre Limoges et Eymoutiers, touristes et autochtones profitent des…
Publicité