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Maria Le Houerou : une installation conditionnée à sa vie familiale

Maria Le Houerou a toujours eu en tête de s’installer. L’arrivée de ses deux filles n’a pas modifié son plan de carrière mais sa priorité est dorénavant d’associer vie professionnelle et vie privée. Elle a trouvé dans l’aviculture l’activité qui lui permet de concilier les deux.

Installée depuis un peu plus d’un an, Maria Le Houerou est « épatée » par la curiosité des gens qui passent devant son exploitation. « Beaucoup s’arrêtent pour se renseigner, pour me complimenter. C’est très valorisant ».
Installée depuis un peu plus d’un an, Maria Le Houerou est « épatée » par la curiosité des gens qui passent devant son exploitation. « Beaucoup s’arrêtent pour se renseigner, pour me complimenter. C’est très valorisant ».
© Terrena

Marie Le Houerou ne pouvait pas être plus claire : son installation était conditionnée à sa vie de femme et de maman de deux petites filles. L’aviculture a ainsi été raisonnée dans cette optique : une production qui lui dégage suffisamment de temps pour profiter de sa famille et qui lui permet d’être seule sur l’exploitation. « Comme en BTS, j’ai fait un arbre à choix, relate-t-elle. Je ne voulais pas de productions qui impliquent d’investir dans du gros matériel, d’avoir à gérer des cultures de vente ou encore de faire la traite ». C’est au détour d’un article sur un éleveur avicole du département, Jérôme Caillé, que l’idée germe en elle, alors qu’elle est en congé parental pour sa deuxième fille.

Maria entre en contact avec lui mais se rapproche également de trois avicultrices, toutes installées en individuelle, afin de mieux cerner l’organisation de la vie privée en parallèle de cette production. « Le métier, je m’y voyais bien. Je n’ai pas peur de travailler. En revanche, j’avais des doutes sur la place de la vie de famille dans cette activité », confie la jeune femme de 28 ans. Il faut dire que pendant 6 ans, Maria a été technico-commerciale en nutrition animale chez Terrena, un métier avec des horaires fixes qui lui ont permis de profiter pleinement de sa vie familiale. « Mais j’ai toujours voulu m’installer. Je n’ai pas le tempérament de rester salariée ou alors il fallait que ça bouge », assure la jeune femme originaire de Bretagne. À l’issue de ces entretiens informels, elle sort rassurée et convaincue de la compatibilité de sa vie professionnelle et de sa vie privée. « En plus, maintenant, il y a aujourd’hui une grande solidarité entre nous ».

En septembre 2016, Maria entame donc le parcours à l’installation en bio. Dans le même temps, elle engage des démarches pour racheter 12,5 hectares à un voisin, « la négociation la plus serrée de ma vie », assure-t-elle. Le gros travail commence alors car la plupart des terres sont en friche. « Même avec le tracteur et le débroussailleur, je ne passais pas à certains endroits ». Elle fait ensuite construire trois bâtiments similaires de 480 m2 chacun avec 2 ha de parcours (2,5 ha pour les dindes). Elle peut ainsi accueillir 4 800 poulets, 2 800 canards et 2 500 dindes.

Installée en novembre 2017, Maria Le Houerou s’est rapprochée de l’association Prom’haies pour planter 2 500 arbres, arbustes et haies buissonnantes sur ses terres. Un apport pour la biodiversité mais également, l’espère-t-elle, pour les performances techniques. Aujourd’hui, Maria semble avoir trouvé son équilibre. Elle vend toute sa production au groupement Bodin, pour s’éviter un maximum de contraintes liées à la commercialisation. L’espace dont elle dispose lui permettrait de construire un quatrième bâtiment et ainsi d’accroître sa capacité de production mais Maria n’en a pas envie pour le moment. Son équilibre familial passe avant tout.

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